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OM : pourquoi c'est rassurant
SaisonPublié le 22/07 à 16:07

OM : pourquoi c'est rassurant

L'OM a remporté les EA Ligue 1 Games. Et ce n'est pas anecdotique, pour reprendre une formule de la semaine dernière...

C'était il y a sept jours. Cela ne semble donc pas long, et pourtant. Il y a sept jours, au lendemain de la défaite en amical à Glasgow contre les Rangers (4-0), nous vous proposions un "OM : pourquoi c'est inquiétant", faisant un point sur une préparation de l'OM qui semblait ne pas aller dans le bon sens. Mais depuis, l'OM a gagné contre Bordeaux (2-1) mercredi, et contre Saint-Etienne ce dimanche (2-1), remportant la première édition des EA Ligue 1 Games. Un trophée qui va en appeler d'autres ? Du calme, il ne faut pas oublier l'aspect secondaire de la compétition, l'OM étant avant tout là pour se préparer pour le championnat. Mais ce calme-là, cette raison, ce sens de la mesure, qui l'avait après Glasgow ? Sans dire que, ça y est, c'est sûr, l'OM est en route pour le prochain podium de Ligue 1, il n'est pas interdit d'avoir le sourire en regardant les progrès sur la dernière semaine de préparation. En cinq points là aussi.

Le management Villas-Boas commence à se voir sérieusement

Le bilan d'un entraîneur ne se juge évidemment pas à la qualité de ses prestations face caméras. Il n'empêche, André Villas-Boas a rassuré bons nombres de supporters sur ses dernières sorties médiatiques. Souriant, disponible pour évoquer le mercato, son groupe semble également adhérer car il joint la parole aux actes. De manière coordonnée, il ne lâche pas les joueurs qui évoluent sur les côtés concernant le placement. Mais il donne aussi beaucoup de temps de jeu à ses titulaires, de manière à les responsabiliser, annonce qu'il va réduire le groupe et certains se retrouvent à zéro minute depuis qu'ils ont traversé l'Atlantique, tout en sachant en piquer d'autres. Mauvais contre Bordeaux, Jordan Amavi a été prévenu dimanche qu'il ne démarrerait pas contre Saint-Etienne. Christophe Rocchia savait lui qu'il allait faire une mi-temps, et à la fin du match, les deux joueurs n'étaient pas frustrés.

Physiquement, il commence à y avoir du répondant

Avant la finale de ces EA Ligue 1 Games, un membre du staff bordelais était persuadé que Saint-Etienne allait s'imposer en finale. Aucune animosité envers l'OM mais il voyait les Marseillais exploser en vol alors que les Verts, qui font beaucoup tourner, semblaient plus frais à ses yeux. Finalement... Face à des équipes au même stade de préparation et dans la même fournaise, l'OM a plus que bien tenu, finissant les rencontres serein. Si aujourd'hui, Villas-Boas plaide l'accident à Glasgow, la théorie est crédible car il y a eu une réponse derrière. Avec des joueurs qui font les efforts, les replis, qui proposent dans leurs appels. Evidemment, on n'est pas non plus à l'intensité des formations à Bielsa. Mais il n'y a pas de raison que cette équipe, même ceux pour qui il y a la plus grande inquiétude style Payet, ne soit pas prête pour le début de la Ligue 1 dans trois semaines. Steve Mandanda, que vous pouvez retrouver dans la vidéo, abonde : "C'est pour ça que c'est bien pour la confiance. Maintenant tout n'est pas parfait, il y a des petits détails, des choses à corriger, mais quand on gagne, c'est toujours plus facile". 

Un 4-3-3 qui commence à prendre forme

Au coup d'envoi contre Saint-Etienne, André Villas-Boas avait choisi Luiz Gustavo, Kevin Strootman et Maxime Lopez. Trois éléments qui, ces deux dernières saisons, ont été habitués à évoluer en tant que milieux défensifs dans un 4-2-3-1. En fait, avec les éléments sur le terrain, on aurait pu voir un 3-5-2, avec Dimitri Payet en soutien de Germain. D'ailleurs, on a souvent coutume de dire que la disposition des noms au départ c'est une chose mais il faut voir ensuite comment tout ce petit monde se place sur le terrain. Mais là non. On a vu un vrai 4-3-3, avec notamment un Strootman qui a parfaitement saisi les subtilités de passer un cran plus bas à la blessure de Luiz Gustavo (on peut également dire qu'il était bien un cran plus haut auparavant, c'est selon, mais les deux joueurs ne se marchaient pas dessus en tout cas). Payet reste bien sur son côté quand il le faut, il a d'ailleurs laissé la place dans l'axe à Florian Chabrolle en deuxième mi-temps et n'est pas venu dans la zone de son jeune coéquipier, faisant tout pour le faire briller.

On a vu du jeu !

C'est le principal dans la préparation après tout. Voir du jeu, voir si une équipe a envie de passer une année à jouer au football. Contre les Rangers, les Marseillais ne s'étaient pas procuré une seule occasion. En fait, en première période, quand  Payet avait réussi à avoir une demi-seconde d'avance, il avait tenté la frappe des 30 mètres... Le contraste est saisissant une semaine plus tard avec une équipe phocéenne qui multiplie les passes dans la surface adverse, comme si consigne avait été donnée de tirer le plus tard possible, de faire danser les adversaires avant. Evidemment, si ça ne ramène pas les points escomptés en championnat des dents vont grincer, mais à ce stade de la saison, c'est plus qu'intéressant de voir des éléments techniques se lâcher et exploiter enfin tout leur potentiel. 

Désormais l'équipe de Strootman et Caleta-Car, une équipe de guerriers ?

C'est un symbole et il est peut-être important, alors que Luiz Gustavo a rejoint Florian Thauvin à l'infirmerie, l'OM peut s'appuyer désormais sur deux autres joueurs pour donner le ton. Sur les deux dernières rencontres, il n'y a pas grand-chose à redire aux prestations de Duje Caleta-Car et Kévin Strootman. La timide affluence de l'Audi Field de Washington a en outre permis de constater que les deux hommes savaient donner de la voie pour exhorter leurs camarades à faire ce qu'il faut. Un comportement de leader qui saura être apprécié, comme cette tendance à mettre le pied et l'épaule. Ce sont deux joueurs qui n'ont pas perdu beaucoup de duels dans lesquels ils se sont engagés. Ils sont arrivés la saison dernière avec un statut de stars pour plus de 50 millions d'euros cumulés. Ils vont peut-être se révéler dans un rôle de devoir qui les caractérise. Mais cela peut donner le ton, le goût de la passe (également longues, qu'ils maîtrisent plutôt bien) à tout un groupe. Cet OM, ça peut vite devenir 10 guerriers et un artiste (pas besoin de le nommer), et ça peut vite faire mal, au propre comme au figuré.