L'OM et la bonne occase des EA Ligue 1 Games

C'était un des souhaits de nombreux supporters marseillais. Si, vraiment, il suffit de se souvenir des réactions à l'été 2017, lorsque les Olympiens prenaient la direction de la Suisse pour leur stage d'avant-saison. L'atmosphère générale était alors aux regrets de ne pas voir les Phocéens, avec désormais Frank McCourt à leur tête, s'envoler pour les lucratives tournées aux Etats-Unis disputés par les clubs anglais, italiens, espagnols... deux ans après, c'est bon, l'OM est à Washington D.C ! Sauf que le contexte sportif et l'attente pesante du mercato ont pris le dessus, si tant est que ce deuxième stage est relégué au second plan. Injuste ?

 

Lors de ce séjour, l'OM ne va pas rencontrer l'Inter Milan ou l'Atletico Madrid. Mais Bordeaux, Saint-Etienne ou Montpellier puis l'équipe locale de Washington, avec un Français passé par Sedan et la D2 Belge. Dis comme ça, c'est de suite moins sexy mais pour le nouveau staff de l'OM, c'est une vraie chance de pouvoir se mesurer à de formations qui voudront aussi jouer le coup de la qualification européenne cette saison en Ligue 1. Des clubs qui ambitionnent de démarrer pied au plancher et qui en sont au même plan au niveau de la préparation. Ce sera forcément plus riche en enseignements qu'affronter un maillot et un blason prestigieux mais avec la Primavera sur le terrain... Surtout, en terme financier, le club phocéen, comme les trois autres pensionnaires de Ligue 1, se trouve embarqué dans ce qui ressemble à un bon deal. S'il n'y a pas de dotations, le club voit le coût du séjour être pris en charge par le prestigieux sponsor de ces tout neufs "EA Ligue 1 Games", le fameux géant des jeux vidéos Electronic Arts (tseuneugayme). 

Autant donc en profiter pour plusieurs choses. Tout d'abord le sportif. Même si le groupe est large, le fait de partir loin en début de saison est l'occasion rêvée de cimenter un groupe. Avec le décalage horaire, tout le monde se retrouve dans "la même galère" et a moins la tentation de rester sur son téléphone portable par exemple. Pour les jeunes présents, c'est une nouvelle occasion de se montrer auprès du nouveau staff et d'André Villas-Boas. Il y a par exemple le cas de Nassim Ahmed (18 ans). Le prometteur milieu de terrain n'était pas allé en Angleterre et avait repris avec la réserve. Mais la convocation d'Alexandre Phliponeau avec l'équipe de France U19 lui permet de traverser l'Atlantique. Alors que Villas-Boas est pour l'instant parti sur un 4-3-3 avec deux relayeurs mais que les solutions ne sont pas légion pour ce poste. Il a peut-être un coup à jouer. Comme Christopher Rocchia (21 ans). Depuis le début de la préparation, c'est lui qui double le poste de Jordan Amavi, alors que Niels Nkounkou (18 ans) est systématiquement utilisé un cran plus haut. Ce dernier aussi du coup, qui a évolué à ce poste dans ces jeunes années, a également l'occasion de montrer ce qu'il a dans le ventre face à de jeunes bordelais qui auront au moins autant l'envie de montrer à leur entraîneur portugais lui aussi qu'ils peuvent réussir. Le président Jacques-Henri Eyraud, qui va se rendre sur place, aura forcément un oeil sur le sujet... mais également sur les retombées globales pour le club de ce séjour sur les terres de son propriétaire. Evidemment le club va essayer de capitaliser dessus, comptant sur les fans marseillais déjà présents sur place pour fédérer les autres. Mais on y revient, pour ça, il n'y a pas mieux que chasser l'inquiétant constat sportif après Glasgow Rangers-OM et activer ce fameux mercato.