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PSG-OM : Casoni donne sa vision du Classique
InterviewPublié le 23/02 à 01:00

PSG-OM : Casoni donne sa vision du Classique

L'ancien défenseur de l'OM champion d'Europe évoque le choc de dimanche à l'Orange-Vélodrome.

Dimanche, c'est un deuxième Classique OM-PSG en quinze jours qui va remplir l'Orange-Vélodrome. Un véritable cadeau pour des supporters marseillais gonflés à bloc par la qualification en Coupe de France face à Neymar et Messi. Des Classiques, l'ancien défenseur olympien Bernard Casoni (entre 1990 et 1996) en a joué beaucoup, et parmi les plus chauds de l'histoire. Pour Le Phocéen, il détaille les points-clés de ce nouvel affrontement :

Comment vois-tu cet OM qui va jouer un nouveau Classique dimanche ?

Bernard Casoni : "J'étais au Vélodrome pour la victoire en Coupe, et je me suis régalé. C'est une équipe qui a des intentions, les joueurs sont véritablement acteurs et en imposent à l'adversaire. Cet OM me plait, avec un entraîneur qui a des principes de jeu et un président qui lui fait confiance. J'aime le pressing qu'il demande à ses joueurs, et voir ses défenseurs faire du un-contre-un. C'est spectaculaire, mais très cohérent aussi."

Pour toi qui es un ancien défenseur, que penses-tu de ces centraux que l'on voit très haut, et même souvent dans la surface adverse ?

BC : "Ils n'arrêtent pas de se projeter et c'est un peu nouveau de voir ça à ce niveau en Ligue 1. C'est super parce que ça surprend l'adversaire, mais il faut toujours mettre en place des sécurités avec les autres joueurs. Il y a deux semaines, il n'y avait pas Mbappé côté parisien, et c'est très différent, parce qu'avec Messi et Neymar qui ne prennent pas la profondeur, il était facile de les presser. Là, ils sont obligés d'en tenir compte, parce qu'avec une bombe comme Mbappé, c'est une autre gestion. C'est obligatoire, car s'il part, on ne le verra plus."

Et sur le plan offensif, on voit aussi beaucoup de dépassements de fonction, avec aussi un gros pressing...

BC : "Oui, mais quand tu vois ce que fait Sanchez à son âge, tu es obligé de suivre l'exemple. Dès la perte de balle, il déclenche le pressing. C'est ça le très haut niveau, il faut courir, comme Salah ou Vinicius mardi soir en Champions League. Ils font 30 mètres de pressing, mettent la pression sur le gardien, il n'y a pas de secret."

C'est une des premières fois depuis plus de 10 ans que l'OM est considéré comme favori. C'est ton avis ?

BC : "C'est normal, car on les a bousculés et ils n'aiment pas ça. D'autres équipes comme Lens ou Rennes l'ont fait, et ils ont gagné. Il faut oser leur rentrer dedans, tout en restant très concentré, parce que la moindre erreur ne pardonne pas contre eux. Que ce soit sur les coups francs de Messi ou les démarrages de Mbappé."

Pour en revenir au coach, comment vois-tu la découverte d'Igor Tudor cette saison ?

BC : "Déjà, il faut rappeler que son président l'a soutenu quand ça n'allait pas bien au début. C'est primordial d'avoir la confiance pour bien travailler. Les joueurs qui l'ont contesté l'été dernier ont été remis à leur place malgré leur statut, et le coach a été renforcé. À l'inverse d'un Galtier au PSG avec des joueurs qui font ce qu'ils veulent."

Dimanche, c'est donc un OM en position de force qui va défier les Parisiens ?

BC : "Oui, mais j'insiste encore sur la présence de Kylian Mbappé, qui peut faire la différence à tout moment. C'est la gestion de ce paramètre qui va faire le résultat de ce match, car les Parisiens vont jouer pour le trouver. Il faudra une grande vigilance par rapport à ça, encore plus qu'il y a deux semaines."