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La préparation physique de l'OM décryptée
InterviewPublié le 21/07 à 14:03

La préparation physique de l'OM décryptée

Le préparateur physique de l'OM explique en quoi et pourquoi les entraînements des Marseillais sont plus poussés dans cette avant-saison.

Le préparateur physique de l'OM, Christophe Manouvrier, a le vent en poupe. S'il obtient des résultats satisfaisants avec l'équipe première, il est aussi très apprécié du groupe, qui n'hésite pas à louer son travail... et à le mettre à l'eau à Crans-Montana, pour se venger d'une préparation physique plutôt corsée (voir la vidéo).

Dans un entretien accordé à La Provence, celui qui est venu d'Amiens en 2008 explique pourquoi le programme de cette avant-saison, travaillé de concert avec le médecin Christophe Baudot et l'entraîneur Élie Baup, est plus chargée : "Nous pensions que nous devions faire progresser nos joueurs à ce niveau-là, en augmentant les courses, notamment des changements d'allure, en pente, pendant 35-40 minutes. C'est de l'endurance et ce socle acquis permettra de récupérer dans le travail court et intense."

De fait, "Manou", comme le surnomment les joueurs, précise qu'il ne vise pas un moment dans la saison avec un pic de forme, mais plutôt une 'zone de performance' : "Je préfère parler d'une zone dont le joueur ne doit pas sortir. Mon travail, c'est donc donner au joueur les moyens d'être toujours dans cette zone et donner au coach l'embarras du choix."

En début de saison dernière, alors qu'il retrouvait son poste avec l'équipe première, Manouvrier expliquait le fonctionnement individuel de la préparation, avec notamment les GPS de chaque joueur : "Avec le docteur Baudot, on a remis en place notre cellule, afin d'individualiser le travail de chaque joueur, en fonction de l'état de forme. Ça se passe super bien avec le coach, car il y a un échange. Le joueur est au centre de la cellule. Il y a les kinés, les docteurs, les préparateurs physiques et les coachs. Le but est de rendre performant le joueur, en fonction de ses caractéristiques de départ. Avec nos GPS, cela nous a permis de gérer la charge de travail sur les matchs amicaux, sur les jeux... Cela a été un travail de concert" disait-il.

Rebelote cette saison, toujours à Crans-Montana lors de l'unique stage de préparation, où les joueurs étaient suivis individuellement à chaque séance d'entraînement avec des GPS portés à hauteur de la poitrine, les données étant analysées chaque jour afin de permettre un équilibrage personnel de la charge de travail. Même chose lors des matchs, où les performances étaient elles aussi suivies de près. Un travail de fourmi pour cette cellule, mais qui, à long terme, porte ses fruits. Tous les grands clubs européens travaillent d'ailleurs désormais avec ces GPS, outil devenu indispensable.