OM : Javier Ribalta, une bonne pioche pour Longoria ?
Gros plan sur le probable futur directeur sportif de l'Olympique de Marseille, Javier Ribalta.
Javier Ribalta serait en passe de devenir le nouveau directeur sportif de l'OM, comme l'indiquent de nombreux journalistes italiens depuis hier. La Provence explique de son côté qu'il pourrait même occuper un poste de directeur du football avec des pouvoirs élargis. Focus.
Un gros coup pour l'OM ?
Un agent qui a eu à discuter mercato avec Javier Ribalta lorsqu'il était directeur sportif au Zénit Saint-Petersbourg le décrit comme étant "moderne, passionné et complètement en phase avec le poste qu'il occupait à l'époque. Un homme compétent et connaisseur qui a beaucoup de qualités, qui ne compte pas ses heures et qui a déjà pas mal d'expérience". Un portrait qui ressemble sensiblement sur le papier à celui de Pablo Longoria, qui continue de renforcer son équipe avec des hommes de confiance après avoir fait venir David Friio au poste de directeur technique et Pedro Iriondo en tant que directeur de la stratégie.
Une équipe prête à réaliser un excellent mercato, avec, semble-t-il, les compétences nécessaires pour faire briller l'OM sur le marché. Sur le papier, un renfort avec un CV aussi intéressant que celui de l'Espagnol ne peut que faire du bien à l'OM et à Pablo Longoria, qui pourra aussi déléguer avec confiance certains dossiers pour avancer sur d'autres. Doté de grosses qualités dans le recrutement, Ribalta a tout d'une bonne pioche.
Bruno Fernandes, Alvaro Morata, Sardar Azmoun...
Si Pablo Longoria a connu un parcours particulier, c'est aussi le cas de Javier Ribalta. Le Barcelonais se lance très jeune à la conquête du football avec ambition et énergie dans sa région catalane, où il se fera un nom. Son début de carrière commence par une rencontre, avec Mauro Pederzoli, un homme du football qui le prendra dans ses valises en tant que recruteur lorsqu'il deviendra directeur sportif du Torino en 2008. L'été suivant, ils se suivront de nouveau au Milan AC, où Ribalta est encore embauché en tant que recruteur. Puis, de nouveau, ils rejoignent ensemble Novara, où l'Espagnol sera à l'origine de l'arrivée de Bruno Fernandes au début de sa carrière européenne. Nommé responsable des recruteurs à la Juventus en 2012, il restera cinq ans à Turin, se faisant définitivement un nom dans le milieu en permettant à son club de réaliser des bons coups comme Carlos Tevez, Alvaro Morata, Dani Alves ou Kingsley Coman, libre.
En 2017, il rejoint Manchester United, qui n'allait déjà pas fort à l'époque, en tant que l'un des trois principaux responsables du recrutement. Un échec. Toutes les recrues de la cellule dont il avait une grande partie de la responsabilité n'ont pas réussi à s'imposer sur la durée à l'image de Romelu Lukaku, Alexis Sanchez ou Victor Lindelof. Il parviendra à rebondir dès l'été suivant et devient enfin le boss du sportif d'un club en 2018, du côté du Zénit Saint-Petersbourg, où il réussira par exemple à faire venir des joueurs comme Malcom ou l'Iranien Sardar Azmoun. On le retrouvera trois ans plus tard embarqué dans un projet étonnant de directeur du football (directeur sportif qui décide de presque tout) à Parme, en 2e division italienne. Une expérience qui tournera à l'échec, puisque le club historique italien ne fera pas mieux qu'une 12e place. Alors qu'il vient de quitter ses fonctions, l'OM peut-il lui permettre de se relancer ?
Longoria et Ribalta, ensemble "à l'Université du football"
En tout cas, la relation de confiance entre Pablo Longoria et Javier Ribalta ne sera que bénéfique à l'Olympique de Marseille. Les deux hommes se connaissent très bien et ont appris ensemble le métier à la Juventus Turin sous les ordres du directeur sportif Fabio Paratici. Pablo Longoria revenait récemment sur ses années à la Juventus aux côtés de ce DS, de 2015 à 2018, dans les colonnes de Tuttosport : "Voir les joueurs peut être relativement simple, le plus difficile est de mener à bien les opérations. Travailler à ses côtés, c'était comme fréquenter l'Université du mercato". Les deux anciens collègues de boulot, qui ont cohabité dans l'institution turinoise, qui allait très bien lorsqu'ils étaient en poste, vont désormais présider aux destinées d'un club. Ils seront jugés sur le mercato à venir et sur leur politique sportive.