OM-Galatasaray : premier test européen pour Sampaoli

Même avec la défaite contre Lens (2-3), le bilan de Jorge Sampaoli à l'OM est pour l'instant bon. Sans même parler de cette philosophie offensive, ce vent de renouveau qu'il a réussi à insuffler, en 18 matchs de Ligue 1, il tourne à près de deux points par match. Alors ce n'est pas une garantie pour finir sur le podium, Rudi Garcia pourrait témoigner (deux seules équipes n'ont pas fini sur le podium avec cette moyenne de points, son OM en 2018 et son Lyon en mai dernier) mais c'est déjà pas mal, vu le contexte et d'où il partait. Reste que Sampaoli a aussi la coupe d'Europe à jouer et contre Galatasaray, c'est un premier test européen pour lui. Parce que l'adversaire est prestigieux, parce qu'il y aura un public chaud pour ce OM-Galatasaray, parce que c'est la magie de la coupe d'Europe qui peut opérer mais aussi parce que c'est une poule de quatre équipes, il n'y a que six journées. 

Une histoire de contexte

"Nous avons face à nous une équipe différente par rapport à ce que nous avons l'habitude de trouver face à nous. Galatasaray joue de manière intense sans ballon, ça va rendre le match plus difficile pour nous, on va devoir changer quelque chose et jouer plus proche du ballon, et aussi subir cette pression en se structurant pour jouer et attaquer de manière plus constructive. Il va falloir travailler les possessions et les transitions rapides" en a d'ailleurs convenu le coach en conférence de presse, comme vous pouvez le voir en vidéo. Lorsqu'il fait ce constat, Sampaoli ne sous-entend pas que Lens est venu au Vélodrome pour mettre le bus, au contraire, il indique toute la supériorité sur cette rencontre de Franck Haise et ses ouailles ("je ne crois pas que l'OM a perdu à cause de la fatigue, mais parce que l'OM est tombé sur une équipe qui a mieux joué") le contexte est juste différent. En Ligue 1, une équipe vient au Vélodrome, et c'était le cas des Nordistes, avec l'idée de faire un coup. Mais s'il faut prendre un nul, ça reste une bonne opération, après tout, leur objectif sur la saison ne se joue pas là. En Europa League, d'autant plus dans une poule aussi relevée, le contexte est bien différent. Galatasaray, bien placé après avoir gagné son premier match, fera tout pour gagner le second pour s'assurer un peu d'avance pour une première place où il faudra lutter jusqu'au bout avec le Lokomotiv et surtout la Lazio Rome, considérée par les Turcs comme un adversaire bien plus redoutable pour la tête. Et oui, ici, personne ne joue le "maintien".

Prendre des points avant la Lazio

C'est donc une approche différente et c'est ce que Sampaoli va devoir réussir à inculquer à son groupe. Le jeu proposé à Moscou était des plus séduisants, mais il n'a débouché que sur un point. Il faudra se montrer plus efficace pour cette première au Vélodrome, surtout avant la double confrontation contre la Lazio, qui est aussi considérée par le club marseillais comme l'adversaire le plus redoutable du groupe. Valentin Rongier le confiait récemment dans le CFC, en fin de saison dernière, Jorge Sampaoli n'avait pas travaillé sur le jeu autant que cette saison, tant il y avait urgence d'obtenir des résultats, la 5e place en l'occurrence, afin de participer à l'Europa League. L'objectif a été atteint, l'OM y est. C'est donc à lui désormais de briller sur cette scène, où le public marseillais ne demande qu'à vibrer de nouveau.