OM 3-1 Brest : et si c'était le déclic ?
Retour sur la victoire de l'OM contre Brest avec deux buts dans les dernières minutes.
Il reste quelques minutes à jouer et le score est de 1-1. Au moment où il délivre toute l'équipe de l'OM, le buteur se dirige vers le banc pour un moment d'union peu conventionnelle avec son coach. Cette scène, toute à l'euphorie, on l'avait vécu il y a quelques années avec André-Pierre Gignac et Marcelo Bielsa, à Caen. Contre Brest ce samedi, Florian Thauvin, qui était aux premières loges de "l'abrazo por el Loco", a rejoué la scène à sa manière avec Jorge Sampaoli. Il s'en est d'ailleurs expliqué après le match, comme vous pouvez le voir en vidéo. Il a surtout permis à l'OM de l'emporter, alors que quelques minutes plus tard, Michaël Cuisance a donné plus d'ampleur au score. Une victoire 3-1, ça claque, et ça permet vraiment de parler d'effet Sampaoli après la victoire de Rennes mercredi. Reste qu'il ne faut pas comparer ça au succès de 2014 à D'ornano strico sensu. L'OM était alors sur six succès de rang en Ligue 1 et on n'avait l'impression que rien ne pouvait perturber cette équipe. Là, la victoire ne coulait pas de source. Le scénario qui se dessinait, c'était un OM puni sur coup de pied arrêté pour ne pas avoir su faire le break à l'heure de jeu. Une nouvelle fois, le dénouement arrive grâce à l'apport des entrants.
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Les entrants s'arrachent
Sur le but de Thauvin, c'est d'abord Dario Benedetto qui est lancé en profondeur. Et alors qu'on ne l'avait peut-être pas vu de la saison dans ce registre, l'Argentin s'est arraché pour prendre son défenseur de vitesse et conserver la balle. Il centre ensuite pour Cuisance qui manque de peu de placer une grosse reprise. Le milieu aurait pu se prendre la tête à deux mains mais il est parti illico au pressing de Jean Lucas pour tenter de récupérer le ballon. Ce qu'il a réussi. Derrière, c'est Luis Henrique qui a le ballon et son service dans la surface permet à Thauvin de marquer. Quelques minutes plus tard, Mandanda dégage directement sur Luis Henrique sur le côté gauche, en profondeur. Le Brésilien prend de la vitesse, élimine un défenseur avant de trouver Cuisance au second, dont la volée est parfaite. Alors si le nuage sur lequel nous place cette victoire n'atteint pas les hauteurs de la victoire à Caen avec Bielsa, cela reste quand même dans la catégorie de celles qui rapportent plus que trois points. Celles où il y a de l'émotion.
Plus belle émotion avec Paris ?
La première mi-temps n'était pas folle, le système n'est pas encore bien assimilé, bien appliqué. Mais cette équipe a eu le mérite d'y croire et on a envie de vibrer encore avec elle. Ces joueurs qui paraissaient encore désespérants il y a quelques semaines sont en train de rappeler pourquoi un jour ils ont été encensés. Alors effectivement, il suffit de pas grand-chose pour qu'ils retombent dans leurs travers, mais il y a de quoi savourer, se dire que quelque chose s'est peut-être créé, déjà, pour la saison prochaine, au niveau de l'état d'esprit. Et pas que. Après tout, mis à part la victoire à Paris en septembre, quelle victoire cette saison a procuré plus de plaisir ?