OM 2-2 Nice : l'action qui va rester dans toutes les têtes

Pourquoi s'intéresse-t-on autant au football, pourquoi ce sport a-t-il une place aussi importante dans nos vies ? Car il procure des émotions. Moins d'une semaine après le formidable dénouement d'OM-Benfica, le stade Vélodrome a eu l'occasion d'en vivre une nouvelle, très forte, avec l'occasion d'Aubameyang dans le temps additionnel contre l'OGC Nice. Jugez plutôt : il y a 2-2, cela fait une mi-temps que l'OM est en infériorité numérique. Nice a donc égalisé, mais ne pousse pas plus que ça sur la fin. Là, sur un long ballon, Aubameyang se trouve dans le camp adverse avec un coup à jouer. Il a 34 ans, c'est son 45e match de la saison, et cela fait un moment qu'il se démène seul devant. Mais le public le pousse. Alors le joueur se surpasse. Il prend de vitesse un adversaire, puis deux. C'est Rocky qui retrouve de la force après avoir croisé le regard d'Adrian. Il se trouve en face-à-face contre Bulka, il a l'opportunité de prendre sa revanche sur le match aller, où son piqué manqué à 0-0 avait fait très mal. Il le retente, cette fois-ci avec bien plus de puissance. Le Polonais est battu. C'est sûr, c'est but. Il va pouvoir faire le tour du terrain, tout le monde va se mettre à genoux sur sa route. Avec ce fait d'arme, il n'y a plus de débat, avec ce bijou, il dépasse Alexis Sanchez. C'est une action qui va rester car on a l'impression qu'elle est commune à tout Marseille. Comme contre Leipzig par exemple, le public a la sensation d'y être pour quelque chose. Mais à l'arrivée, le ballon tape la barre et ressort. Il n'y a pas but. L'OM a fait match nul 2-2 et la cinquième place s'envole très probablement.

Non, tout ne s'est pas joué là

En vérité, tout ne s'est pas joué là. Iliman Ndiaye avait également eu une formidable occasion à son entrée en jeu. En la convertissant, il n'y aurait pas eu besoin de. Jean-Louis Gasset l'a d'ailleurs bien noté après le match, comme vous pouvez le voir en vidéo. De même, Pau Lopez aurait pu se montrer un peu plus incisif sur le deuxième but encaissé. Non, la saison de l'OM ne s'est pas jouée là, et non, Aubameyang ne doit pas regarder le classement en fin de saison en se disant qu'avec deux points de plus, peut-être que... C'est sûr qu'il est très compliqué de se retenir de lui demander pourquoi toujours tenter des piqués alors qu'une frappe en force aurait plus semblé faire l'affaire. Mais on en revient aux émotions. Il a eu le mérite de s'arracher. Personne ne lui en aurait voulu s'il n'avait pas réussi à passer son vis-à-vis au départ de l'action, seul contre deux. D'ailleurs, à la fin du match, le public spontanément était plutôt heureux de les avoir vécues et s'est mis à applaudir. La clé, elle est peut-être là. Si ce groupe parvient à voir plus loin que ce raté pour mieux se surpasser contre Lens, puis l'Atalanta. Il y aura alors de quoi revoir cette action avec philosophie. Espérons...