OM 1-2 Nîmes : Et là, c'est le meilleur qui a perdu ?
Retour sur la défaite de l'OM contre Nîmes, qui fait sacrément désordre dans la course au podium.
André Villas-Boas était remonté après le match. S'il est resté fidèle à sa ligne de conduite, ne voulant pas jeter un de ses joueurs en pâture sur la place publique, il a expliqué qu'ils allaient tous s'expliquer dans l'intimité du vestiaire (voir en vidéo). Quelques minutes plus tard, il a été demandé au coach de l'OM pourquoi l'ambiance dans le groupe ne semblait plus être la même cette saison par rapport à la saison dernière. Et il a expliqué que cela tenait aussi... à la situation contractuelle de certains membres de l'effectif. Même si, trois questions plus tard, il reconnaissait que ce n'est pas parce qu'il pensait à sa condition de futur joueur libre que Florian Thauvin a raté son penalty, il y a fort à parier que les détracteurs du coach portugais ne passeront pas à côté de cette pirouette, une nouvelle manière, l'air de ne pas y toucher, de mettre la faute sur quelqu'un d'autre, même si André Villas-Boas a demandé pardon aux supporters en préambule.
Nîmes aussi était sur une autre planète...
Il y a quelques jours, après la défaite contre le PSG, il avait osé un "la meilleure équipe a perdu". Et si cette posture avait empêché l'équipe de se remettre en question et d'avoir l'humilité d'aborder comme il faut une rencontre face à la lanterne rouge de Ligue 1 ? Ce qui est cruel aussi avec ce match contre Nîmes, c'est que l'écart entre le club du Gard, en proie à de grandes difficultés financières et dont les joueurs ne savent pas s'ils pourront être payés le mois prochain avec la défection de Mediapro et l'OM, est au moins aussi grand que celui qu'AVB pointait entre le club phocéen et le parisien il y a quelques semaines. Comme quoi, c'est une question d'envie. C'est vrai, sur la première période, l'envie était là, puisque l'OM a eu quatre occasions franches. Ca arrive dans le football : manquer de réalisme, se faire punir en contre. Mais il est aussi possible de réagir. Quand les quatre changements après l'heure de jeu n'ont rien apporté, c'est qu'il y a de grosses questions à se poser sur l'effectif, ses ressources et le coaching. Il ne faut rien occulter. Il va donc falloir que les conversations des prochains jours portent leurs fruits...