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Et Payet ? Il choisit toujours ses matches ?
SaisonPublié le 30/11 à 15:00

Et Payet ? Il choisit toujours ses matches ?

Le meneur de jeu olympien monte en puissance, et pas que dans les "grands matches".

Trop gros, trop feignant, trop payé... On a tout entendu sur Dimitri Payet avec l'OM la saison dernière, et même au début de celle-ci. Au-delà de son expulsion stupide face à Montpellier qui lui a valu quatre matches de suspension, le Réunionnais trainait encore cette réputation parfois justifiée de jouer quand il en a envie. En gros, Payet choisissait ses matches, et sa Master Class face à Lyon en était une nouvelle preuve. Sauf que cette éclaircie face à l'équipe de son nouvel ami Rudi Garcia n'était pas un feu de paille, et que depuis ce récital, il s'est mué en un chef d'orchestre décisif et régulier, quel que soit l'adversaire.

La courte mais épatante victoire face à Brest en est une nouvelle preuve, après celle à Toulouse. Payet ne fait plus rire personne, à commencer par ses adversaires, désormais confrontés à un numéro 10 au-dessus de la mêlée en Ligue 1. Oui, un numéro 10, puisque depuis son côté gauche, le Réunionnais ne fait rien d'autre que de mener le jeu de l'OM. Mieux : ce positionnement imposé par le 4-3-3 de Villas-Boas lui permet de se situer dans une zone moins fréquentée, lui évitant ainsi de se retrouver encerclé dès qu'il touche le ballon. Un contexte idéal pour un trentenaire (32 ans, même) qui a perdu en vivacité, mais a gagné en vision du jeu. De plus, ce poste accentue encore plus l'efficacité de sa patte droite pour trouver ses cibles dans la surface de réparation sans que cela n'altère ses possibilités de frappes au but. Enfin, même son investissement dans le pressing est irréprochable, comme l'expliquait AVB hier soir (vidéo). Bref, tout bénef'...

Connaissant l'oiseau, on est aussi obligé d'évoquer le contexte de l'équipe autour de lui car, reconnaissons-le, Dimitri Payet n'est pas du genre à tirer le collectif vers le haut lorsque tout va mal. Aujourd'hui, les planètes semblent parfaitement alignées pour son confort. Sa relation avec André Villas-Boas est parfaite, tout comme celle avec Pipa Benedetto, un avant-centre taillé pour combiner avec lui. On peut dire la même chose du duo infernal Rongier - Sanson, dont l'hyperactivité au milieu lui permet de se concentrer sur ce qu'il sait faire : créer et régaler. Bref, il n'est pas question ici d'annoncer un Payet meilleur joueur de la saison Ligue 1, mais simplement de souligner que dans "grand joueur par intérim", il y a effectivement "intérim", mais aussi "grand joueur". Et c'est sur cette deuxième corde que Payet est en train de jouer depuis plusieurs matches. Alors, profitons-en !