Bayern 1-0 OM : Payet, la mi-temps qui dérange

Depuis la reprise post-Covid, le Bayern a gagné tous ses matchs avec une moyenne de trois buts inscrits. Vu comme ça, la défaite de l'OM, sur un court 1-0, pourrait presque passer pour encourageante. Mais il ne faut pas tout mélanger. Le Bayern n'a pas puisé dans ses ressources, a fait une large revue d'effectif, il faut en être conscient. Il n'empêche, l'état d'esprit de l'Olympique de Marseille était intéressant, ce qui n'avait par exemple pas été le cas il y a une semaine contre le FC Dac. Que les joueurs de l'OM ne soient pas au niveau de ceux du Bayern, qui prétend à la victoire finale en Ligue des champions après avoir humilié Chelsea 3-0 sur sa pelouse, cela ne surprend personne. Mais qu'au moins l'OM s'accroche. Et c'est ce qu'on a vu, à l'image d'Alvaro. Le défenseur espagnol est fautif sur le but encaissé, étant mis à terre par une feinte de corps. Mais il n'a pas lâché, il était là, jusqu'à la fin, pour contrer les assauts bavarois, même si Coman était susceptible de lui faire très mal en un contre un. 

Il y a de vraies satisfactions sur ce match. Steve Mandanda a rendu une copie quasi parfaite. Il ne peut rien sur le but, et il a brillé sur toutes les autres tentatives, mais aussi dans ses choix de relances. Rassurant après un amical moyen la semaine dernière. Sans révolutionner le jeu au milieu de terrain, où c'était très compliqué, sans même changer quoi que ce soit à la hiérarchie car il ne devrait pas devenir titulaire, Kévin Strootman a livré une partie intéressante. Malgré la qualité en face, le Hollandais n'a jamais paniqué pour trouver de manière efficace à chaque fois le partenaire devant lui. Cette expérience risque d'être précieuse à l'OM avec les nombreuses échéances qui attendent le club cette saison. Enfin, Marley Aké a fait sensation l'espace de quelques secondes. Un peu comme Lihadji contre Naples l'an dernier. On peut s'enflammer sans être dupe, en attendant, certains joueurs plus expérimentés sont rentrés en attaque avec lui, et on ne les a quasiment pas vus. 

Au rayon des flops, il n'y en a qu'un à mettre en avant, un seul : Dimitri Payet. Là encore, dans un match de préparation, ce qui compte, c'est l'état d'esprit, et, sa carrière à l'OM en atteste, quand Dimitri Payet ne veut pas, il ne veut pas. C'était le cas contre le Bayern. Pourquoi ? Lui seul a la réponse. En attendant, ses coéquipiers ont du se fader le Payet de 2018-2019, celui de la dernière saison de Rudi Garcia, qui ne propose pas grand-chose sur son côté alors qu'il ne défend presque pas en contre-partie, qui rate ce qu'il entreprend et qui ne semble motivé qu'à l'idée de filer un taquet à un adversaire. Ce n'est pas parce que le match est à huis clos qu'il n'est pas diffusé et, en tant que supporters, même pour un match amical, même si c'est le Bayern en face, même s'il est sorti à la mi-temps, ce n'est pas ce que l'on veut voir.