Un mercato encore très flou...
Focus sur les moyens de l'OM au prochain mercato d'hiver.
André Villas-Boas a accordé un entretien à France 3. Dans celui-ci, il livrait toute son envie de repartir du club phocéen avec un trophée sous le bras. Une formule évidente, pour rester poli. Quel entraîneur pourrait décemment dire "non, gagner un trophée avec l'OM, cela ne fait pas partie de mes objectifs" ? Elémentaire, c'est vrai. En revanche, une autre formule a fait réagir mais elle tombe elle aussi sous le sens. AVB y évoque le mercato et parle de moyens limités. Il ne se fait pas d'illusions sur le mercato d'hiver à venir.
Les bilans sont annuels donc statu quo depuis cet été
De quoi être pessimiste pour la suite des évènements ? En réalité, rien ne change vraiment. A la mi-août, Villas-Boas ne se faisait déjà pas d'illusions sur le mercato... d'été, à qui il restait quelques semaines. La faute au fair-play financier, qui contraignait le club à n'acheter qu'avec les rentrées de ses ventes. Or, les bilans comptables étant annuels, la situation sur l'exercice 2019-2020 est la même au mois d'août et au mois de janvier. Imaginons que l'OM gagne tous ses matchs jusqu'à la trêve, il ne sera pas possible de contacter l'instance pour lui dire : "C'est bon, on est bien accroché au podium, on devrait être en Ligue des champions, donc merci de nous laisser passer un ou deux chèques". Sans compter sur le mercato, AVB avait pu accueillir quand même Valentin Rongier à la fermeture, grâce au départ de Luiz Gustavo. La donne pourra être identique cet hiver.
Des opportunités à la vente ?
Car pour rappel, certains éléments étaient sur le départ comme Morgan Sanson ou Kevin Strootman, mais ils sont restés à quai, faute d'offres suffisamment attractives pour la direction. Cet hiver, cela pourrait être différent. Pourquoi ? Parce qu'un club anglais menacé de relégation pourrait mettre le paquet qu'il n'a pas mis cet été, par exemple. Parce qu'un club peut perdre un joueur sur blessure, ou anticiper l'avenir à un poste ciblé, avec un élément de l'OM qui pourrait ainsi partir à un prix intéressant, en anticipant sur sa marge de progression. Dans ce cas, Bouna Sarr et Duje Caleta-Car peuvent tout à fait se sentir concernés. Pour d'autres éléments, comme Nemanja Radonjic, Jordan Amavi ou Grégory Sertic, difficile d'imaginer une offre à proprement parler vu leur début de saison. Mais un agent astucieux pourrait leur trouver une porte de sortie, et vu que les nuages se font plus nombreux pour eux à Marseille, ils pourraient être plus enclins cette fois-ci à accepter. Et avec l'économie de certains salaires, il sera possible de faire quelque chose...
Ce n'est que dans deux mois...
Tout cela est purement hypothétique, alors qu'il peut encore se passer beaucoup de choses en deux mois. Mais spéculer sur l'activité d'un mercato est risqué, d'autant plus quand il s'agit du marché d'hiver : à chaque fois que l'OM a annoncé ne pas recruter à cette fenêtre, cela a finalement été le cas (comme Ocampos en 2015). A l'inverse, à chaque fois que l'on se disait, "c'est sûr, quelqu'un va venir", l'effectif ne bougeait pas. Prudence donc...