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Pourquoi le mercato anglais peut tout changer
MercatoPublié le 07/08 à 01:00

Pourquoi le mercato anglais peut tout changer

Décryptage de la dernière sortie d'André Villas-Boas sur le mercato de l'OM.

André Villas-Boas s'en excuserait presque. A chaque fois qu'il doit s'exprimer sur le mercato de l'OM, il n'a d'autres choix que d'évoquer le fair-play financier. C'était le cas après la défaite contre Naples dimanche soir (0-1), comme vous pouvez le voir dans la vidéo. Aussi, quand il parle de l'avenir, il hausse les épaules en soufflant qu'il n'y a pas d'argent, une formule déjà entendue malheureusement à quelques mètres de son siège en salle de presse du stade Vélodrome : "Maintenant on doit penser à une vente, mais j'attends la fin du mercato anglais car cela peut tout changer pour les autres pays. Après, quand ça fermera ses portes, on verra pour les cessions de joueurs mais sans ça pour les arrivées, on ne pourra pas faire grand-chose, un, deux peut-être, je ne sais pas". Le fameux fantasme du mercato anglais et de ces millions qui tombent à flots à l'approche de la deadline. Forcément, avec la vente de Zambo Anguissa pour 30 millions d'euros l'an dernier, tout le monde en garde un bon souvenir. Mais est-ce raisonnable d'y croire à nouveau ? Est-ce par exemple, imputable à tous les clubs ? 

Sept transactions, sept transferts surpayés l'an dernier

La saison passée, c'était la première fois que la Premier League changeait les dates de sa période de transfert. Les entraîneurs avaient obtenu gain de cause, eux qui ne maudissaient ces journées de championnat où les joueurs avaient la tête au mercato. Du coup, depuis 2018, le marché se clôture 24 heures avant le début de la première journée. Et qu'est-ce qui s'était passé à ce moment-là ? Il y a eu pas moins de sept transferts notables. Et un an après, le constat est implacable : cela a surtout été une aubaine... pour les clubs vendeurs ! Il y a donc le cas de Zambo Anguissa, pour 30 millions d'euros à Fulham. Mais également Yerry Mina, transféré pour plus de 30 millions à Everton où il n'a pas réussi à être titulaire, Leicester qui a dépensé 36 millions sur deux défenseurs (Söyuncü et Benkovic) qui eux non plus n'ont pas réussi à s'imposer, Adama Traoré a été acheté 20 millions d'euros par Wolverhampton pour rester la plupart du temps sur le banc, Huddersfield avait (mal) misé 15 millions d'euros sur Isaac MBenza alors que Chelsea faisait péter la clause de Kepa Arrizabalaga, le gardien qui refusait de sortir, pour la bagatelle de 80 millions d'euros ! AVB n'a pas tort, un transfert de cet ordre change totalement la face du mercato. Même pour le FC Barcelone. En cédant Mina, mais aussi André Gomes en prêt payant, chez les Toffees, les Catalans s'étaient fait de la place dans leur grille salariale pour accueillir dans le même temps Arturo Vidal. Montpellier pouvait se payer deux vrais attaquants (Laborde et Delort) avec la vente de ce Mbenza qui montrait à peine le bout de son nez en Ligue 1. Et l'argent a circulé partout. C'est en vendant Zambo que l'OM est allé chercher Strootman en Italie. Pour le remplacer, l'AS Roma a misé sur un joueur de Liga, Steven N'Zonzi. Un champion du monde bien vendu par Séville, qui a réinjecté une partie de la somme dans Quincy Promes, qui jouait à Moscou. Et ainsi de suite... 

"Être prêts le jour J"

Alors que peut attendre l'OM de ce mercato ? Il n'y a pas que Morgan Sanson de concerné. Pendant un moment, on a parlé d'Hiroki Sakai à Tottenham pour remplacer Kieran Trippier. Les Spurs, qui se sont fait souffler Saliba par Arsenal pourraient se rabattre également sur Boubacar KamaraBouna Sarr a un profil apprécié par des agents influents outre-Manche et pourrait se voir proposer dans de nombreuses écuries de seconde zone. Mais ce n'est pas tout. Un promu par exemple pourrait décider de mettre une somme conséquente, frustré de ne pas recruter comme les autres, pour se payer un nom et enflammer ses supporters. Et à ce petit jeu, Kevin Strootman et Dimitri Payet correspondent totalement au profil. "On travaille toutes les éventualités pour être prêts le jour J, au cas où..." nous a glissé un dirigeant phocéen sur le sujet. Ce sera jeudi donc...