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"Ocampos est loin du statut de crack qu'il avait à River Plate"
MercatoPublié le 04/06 à 07:00

"Ocampos est loin du statut de crack qu'il avait à River Plate"

Si la rubrique "attaquants" du marché des transferts sera l'une des principales préoccupations estivales des supporters marseillais lors de ce mercato, il ne faut pas oublier que l'OM compte déjà une arrivée dans ce secteur. En effet, Lucas Ocampos (22 ans) va bientôt récupérer son casier à la Commanderie après une saison en Serie A. Prêté tout d'abord au Genoa l'été dernier, puis au Milan AC à partir de janvier, l'ailier argentin revient en Provence et va devoir discuter avec ses dirigeants pour faire le point sur son avenir. Une discussion nécessaire, car rien ne dit que Rudi Garcia compte sur lui, en dépit d'un contrat jusqu'en juin 2020.

Les doutes sur sa valeur, Ocampos y est habitué. Arrivé très jeune (18 ans) à Monaco en provenance de River Plate en 2012, et accompagné d'un statut de futur crack du football argentin, il a tout d'abord fait très bonne impression et a réussi à gratter petit à petit une place de titulaire lors de la remontée du club en Ligue 1. Mais la concurrence de Ferreira-Carrasco et de James Rodriguez l'a rapidement renvoyé sur le banc. Toujours très bien coté sur le marché, il est recruté par l'OM en janvier 2015 sous l'impulsion de Marcelo Bielsa, tout d'abord en prêt, puis définitivement l'été suivant pour un transfert estimé à 7 millions d'euros. Une somme jugée intéressante pour un tel potentiel, mais qui le sera de moins en moins au fil de performances irrégulières, accompagnées d'une blessure qui le privera de terrain durant trois mois.

En juin 2016, l'OM décide donc de tenter la relance par un prêt au Genoa, accompagné d'une option d'achat de 8 millions en fonction du nombre de buts marqués. Il n'en inscrit que trois lors de ses premiers mois, mais ses performances éveillent l'intérêt des observateurs, comme l'explique au Phocéen Simone Rovera, de Tuttosport et RMC : "Sa première partie de saison avec le Genoa a été plutôt bonne. Il était titulaire et a marqué quelques buts (3). Il était considéré comme un potentiel vraiment intéressant, et comme son club réalisait une très bonne première partie de championnat, on peut dire que l'opération était convaincante. Il faisait partie de ces jeunes attaquants que les gros clubs italiens suivaient avec attention". A tel point qu'il devient l'une des surprises du mercato hivernal suivant, en s'engageant pour un nouveau prêt, cette fois-ci avec le Milan AC. Une demi-surprise, toutefois, car le club lombard n'est plus ce qu'il était, et on ne peut pas dire que ce prêt soit une consécration pour Ocampos.

"En janvier, explique Rovera, le Milan AC avait besoin d'attaquants mais n'avait pas d'argent pour réaliser des transferts. Ils ont dû prospecter rapidement et ont décidé de se le faire prêter, ainsi que l'Espagnol Delofeu d'Everton, pour pouvoir intégrer leur système à trois attaquants. Au final, c'est Delofeu qui s'est intégré le plus rapidement et a eu le plus de temps de jeu, même s'il est arrivé après. Ocampos s'est retrouvé dans un rôle de doublure, ce qui a stoppé sa progression. Milan n'a pas pu faire tourner devant, car les dirigeants voulaient absolument se qualifier en coupe d'Europe, et c'est rapidement devenu compliqué pour lui, d'autant qu'il n'a pas été bon du tout les rares fois où il a eu sa chance. Je pense qu'il n'a pas été assez solide mentalement pour s'imposer, un peu comme à l'OM ou à Monaco. Dans un club comme le Genoa, il a pu s'exprimer sans pression, mais au Milan, c'est autre chose. Pour l'instant, il est loin du statut de crack qu'il avait lorsque Monaco est allé le chercher à River Plate". Résultat : zéro but et une petite passe décisive pour l'Argentin, bien loin des attentes des dirigeants marseillais qui comptaient bien sur son explosion afin de pouvoir retomber sur leurs pattes.

Lucas Ocampos est donc de retour à l'OM, deux ans et demi après avoir débarqué sur la Canebière avec de grands espoirs. Des espoirs pas tout à fait éteints, car ses 22 ans restent un atout considérable. Cette jeunesse, sa vitesse et son adresse des deux pieds restent d'actualité, mais il est temps pour lui de se rappeler qu'il fut surnommé le Cristiano argentin il n'y a pas si longtemps, lorsqu'il faisait chavirer le Monumental de River à seulement 17 ans. C'était en 2012, et depuis, plus grand-chose à signaler...

> En vidéo, les dernières performances de Lucas Ocampos avec le Milan AC dans le "Journal des prêtés" du Phocéen