OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Eric Roy : "Fier de ce qu'on a mis en place pour perturber l'OM"
InterviewPublié le 19/02 à 01:12

Eric Roy : "Fier de ce qu'on a mis en place pour perturber l'OM"

Eric Roy revient sur la victoire de Brest contre l'OM (1-0).

Bonsoir Eric, de quoi êtes-vous le plus fier ce soir ?

Eric Roy : "Je suis fier de ce qu'on a essayé de mettre en place pour perturber cette équipe marseillaise, de mettre de l'intensité, de l'agressivité dès l'entrée de match, de faire une bonne entame, de créer des situations, certainement les meilleures du match où on a eu de grosses occasions, je pense aux deux têtes de Steve (Mounié), je pense au 1 contre 1 de Mathias Pereira Lage face au gardien, son duel qu'il n'a malheureusement pas remporté. Il y a eu beaucoup de situations et c'est vrai qu'en égalité numérique, je pense qu'on aurait mérité d'ouvrir le score. Puis après, à partir du moment où il y a eu ce carton rouge, forcément, il a fallu se réorganiser, faire le dos rond, être bien organisé pour ne pas laisser de situations, d'occasions, ce qu'on a réussi à faire à ce moment-là aussi. Après, la cerise sur le gâteau, bien sûr, c'est le but. Un but qui vient un peu d'ailleurs avec Pierre (Lees-Melou) qui est un joueur venu d'ailleurs."

Que pensez-vous du carton rouge reçu par Steve Mounié ?

E.R. : "Ben disons que Balerdi lui tient le bras, donc il veut se dégager. C'est vrai que... Bon, il m'a dit 'il m'a eu', donc il le reconnaît. Il dit, j'ai perdu mon sang-froid. Et c'est marrant parce que Steve, c'est certainement le mec le plus placide, le plus tranquille. C'est un garçon pareil, qui a un ego bien placé, qui est un garçon qui est sûr de ses qualités, de ses forces, mais qui n'en rajoute jamais, et qui est un vrai combattant. Dans tous les cas, aujourd'hui, moi je ne changerai aucun de mes joueurs pour un joueur d'une autre équipe, parce que je les aime, tout simplement. Et c'est vrai que je suis malheureux pour lui, parce que ça ne lui ressemble pas. Après, on sait que c'est un guerrier, un gladiateur. On sait que les adversaires et les défenseurs ne sont pas à la fête non plus quand ils le rencontrent et que quelque part ils en jouent aussi. Donc il est tombé dans le panneau, il ne s'en est pas excusé mais en tous les cas il était déçu."

Diriez-vous que ce n'était pas un grand Marseille en face ?

E.R. : "Moi, je n'ai pas envie de parler de mes adversaires, tout simplement, parce que quand je coache, je regarde beaucoup mon équipe et j'ai du mal à regarder... Oui, je vois ce qu'ils peuvent faire, je vois leur schéma tactique, j'essaie de lire le match, comme je demande beaucoup à mes joueurs de le faire aussi. Mais après, d'être capable d'analyser s'ils ont été bons ou pas bons, c'est compliqué pour moi. On a toujours l'impression qu'ils sont bons les adversaires quand tu les joues, parce que tu es toujours sur le qui-vive, quand tu vois un de tes joueurs qui se fait éliminer, tu te demandes sur quoi ça va déboucher. Donc, tu as toujours l'impression qu'ils sont bons. Par contre, il y a quand même un truc que j'ai ressenti. Je pouvais imaginer qu'ils pouvaient être fatigués par rapport au match de jeudi et je n'ai pas ressenti ça sur le terrain. Ils avaient fait aussi pas mal tourner. Je les ai trouvés quand même alertes et tout ça. Et après c'est vrai que peut-être qu'il leur a manqué, quand ils étaient en supériorité numérique, d'être capables de se créer de véritables occasions. Mais après, j'ai pas envie de juger cette équipe marseillaise. Marseille c'est un très grand club, de jouer contre eux c'est toujours un événement. Les moyens qu'ils ont par rapport aux nôtres, c'est tellement démesuré qu'aujourd'hui, on veut juste savourer. Je laisse le soin à Gennaro de trouver les solutions pour pouvoir remettre son équipe dans le bon sens."