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Benedetto par Renato Civelli
InterviewPublié le 03/08 à 01:00

Benedetto par Renato Civelli

L'ancien stoppeur argentin de l'OM a affronté le nouvel attaquant olympien à plusieurs reprises. Il le décrit pour les lecteurs du Phocéen.

De retour au pays en janvier 2017, après une longue carrière française qui le mènera de l'OM à Lille, en passant par l'OGC Nice, Renato Civelli porte aujourd'hui le brassard de capitaine au CA Banfield, le club de ses débuts dans la banlieue de Buenos Aires. Inutile de dire qu'il connait bien le nouvel attaquant de l'OM Dario Benedetto, à qui il s'est frotté à plusieurs reprises en Superliga argentine. Apprécié des supporters marseillais, qui ont toujours perçu en lui un joueur loyal et combattif, Renato Civelli décortique pour les lecteurs du Phocéen les caractéristiques du futur buteur olympien. Évidemment, on en a aussi profité pour prendre de ses nouvelles. Interview :

Renato, que peux-tu nous dire de ce joueur que tu as affronté à plusieurs reprises en Argentine ?

Renato Civelli : "C'est un joueur au-dessus de la moyenne techniquement, avec une très bonne frappe de balle et intelligent dans ses mouvements. Après, il n'est pas très physique, il ne va pas se bagarrer avec son stoppeur, mais si tu le mets dans une bonne position devant le but, tu peux être sûr qu'il la mettra au fond".

Justement, toi qui connais la difficulté de marquer en Ligue 1, le penses-tu capable de marquer beaucoup de buts ?

RC : "Si l'équipe joue pour lui, c'est possible, car il est très doué techniquement. Après, il faut voir comment il va récupérer de ses problèmes physiques, car il a eu une baisse de niveau ces six derniers mois. Mais, au top de sa forme, il est capable de marquer beaucoup de buts".

Quel est son profil exact ?

RC : "Déjà, ce n'est pas un renard des surfaces. Il aime bien redescendre d'un cran pour mener le jeu, et il est surtout capable de marquer de loin grâce à sa très bonne frappe".

C'est un transfert qui surprend en France, parce qu'il a 29 ans et qu'on ne le connait pas. C'est aussi ton cas ?

RC : "Oui, j'ai été surpris. Mais, il faut savoir que Boca est un grand club et qu'il vend ses joueurs très cher, pratiquement au même prix que les clubs européens, comme River. Après, même les Argentins l'ont découvert assez tardivement. On verra si c'est un choix payant ou pas".

Pour toi, il a les atouts pour réussir rapidement à l'OM ?

RC : "Honnêtement, je ne peux pas répondre à ça, parce que c'est un joueur qui a besoin d'un bon collectif. Si c'est le cas, il peut s'adapter rapidement avec ses qualités. En revanche, ce n'est pas un joueur qui va te gagner un match tout seul sur une action personnelle".

Être Argentin, c'est un avantage quand tu arrives à l'OM ?

RC : "Je sais que les supporters marseillais aiment les joueurs de mon pays, et j'espère vraiment pour le club que ça va marcher. Mais, ce n'est pas parce qu'il vient de Boca que les supporters l'apprécieront. Il va devoir prouver sur le terrain. Argentin ou pas...".

En parlant d'Argentins, on a beaucoup parlé d'un retour de Gabi Heinze à l'OM avant l'arrivée de Villas-Boas. C'était une bonne idée pour toi ?

RC : " Pas nécessairement, car c'était peut-être un peu tôt. Gabi franchit les étapes une par une, avec d'abord la Ligue 2 et maintenant avec Velez. Avant de partir en Europe, il va vouloir gagner quelque chose au pays. Il ne prend pas les choses à la légère et il veut être sûr d'être prêt. D'ailleurs, on a parlé de lui pour l'équipe nationale, et il n'a pas voulu car il veut encore progresser".

Enfin, tu es retourné en Argentine à Banfield depuis un an et demi, comment vas-tu ?

RC : "Ça se passe bien. Il me reste encore un an de contrat et je joue, c'est le principal. Notre nouvel entraîneur Hernan Crespo a amené une nouvelle façon de jouer beaucoup plus technique et c'est très agréable. Maintenant, on n'est pas une grosse équipe et il va falloir batailler pour prendre des points".

Marseille te manque ?

RC : "Pas vraiment, car je reviens régulièrement. J'y étais d'ailleurs une semaine en mai dernier, et je vais revenir en France plusieurs fois par an. En fait, je vais installer une franchise de boulangeries françaises ici en Argentine, donc, on risque de me voir souvent !".