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Vente OM : pourquoi Boudjellal semble si sûr de lui
Autour de l'OMPublié le 25/08 à 12:35

Vente OM : pourquoi Boudjellal semble si sûr de lui

Malgré les nombreux démentis de l'OM et Frank McCourt, l'ancien président du RCT maintient que la partie de la vente OM n'est pas terminée.

Mourad Boudjellal le dit lui-même ce mardi dans La Provence : "Vous avez compris qu'il s'agissait d'un feuilleton". Effectivement, on a bien compris que ce dossier de la vente OM apparu au mois de mai avec les premières rumeurs saoudiennes, et soigneusement entretenu depuis par l'ancien président du RCT et Mohamed Ajroudi, n'avait pas fini d'alimenter régulièrement les gazettes. Les supporters aussi, tout d'abord enthousiastes, puis de plus en plus désenchantés au fur et à mesure que la candidature de l'homme d'affaires franco-tunisien perdait en crédibilité. Il faut dire qu'entre temps, la banque d'affaires Wingate et ses communiqués écrits à la truelle sont passés par là, donnant à cette OPA en règle des allures de coup foireux, au grand désespoir de ses défenseurs.

"Je ne dis pas que Wingate est écarté du dossier, mais qu'ils sont écartés de la comm', car visiblement ce n'est pas leur point fort"

Un coup fatal au rêve de Mourad Boudjellal, lui-même affligé par ceux qu'il qualifie aujourd'hui de Pieds Nickelés en bon éditeur de BD qu'il a été ? Pas vraiment, puisque le Varois remet aujourd'hui une pièce dans la machine. Plusieurs même, car au-delà de confirmer son envie de diriger l'OM, il persiste à croire que Frank McCourt sera vendeur à condition de mettre ce qu'il faut sur la table, mais évoque aussi pêle-mêle Leo Messi, Zinédine Zidane, le rêve d'une deuxième Champions League, les ratés de la présidence de Jacques-Henri Eyraud, les déficits récurrents, ou encore un organigramme déjà mis en place. Bref, rien de bien nouveau, si ce n'est que Boudjellal ressort du bois après quelques semaines de mise au vert et relance ainsi une série dont on pensait avoir vu le dernier épisode avec la masterclass du préposé aux communiqués de Wingate. "Je parle de nouveau par rapport à ça, explique Mourad Boudjellal au Phocéen. J'ai été très énervé par ces communiqués hallucinants que j'ai vus passer pendant un mois. Le pire, c'est que mon nom y était associé et que les gens qui les lisaient pensaient que c'était moi, alors que je les découvrais dans la presse. Je ne dis pas que Wingate est écarté du dossier, mais qu'ils sont écartés de la comm', car visiblement ce n'est pas leur point fort (rires)".

"Dans le business, quand vous dites que votre bien n'est pas à vendre, la traduction est : je veux faire une grosse plus-value"

Malgré cela, Boudjellal n'en démord pas. Son destin, c'est l'OM, et ce sera avec Mohamed Ajroudi et son pool d'investisseurs du Moyen-Orient, et pas que. En fait, celui qui a fait du RCT un triple champion d'Europe ne fait que poursuivre le storytelling qu'il a lui-même initié en mai dernier. À intervalles réguliers, il nous envoie des cartes postales pour maintenir le projet vivant, et celle de La Provence ce mardi est en grand format. Elle reprend tous les éléments des précédentes en y ajoutant quelques mises à jour comme la finale perdue du PSG dimanche en Champions League, expliquant qu'il ne faut plus se contenter de la gloire passée mais, au contraire, tout faire pour broder une deuxième étoile sur le maillot. Il explique aussi que l'assignation en justice intentée à leur encontre n'est qu'un coup d'épée dans l'eau et même que l'OM a été bien aidé par la DNCG, étrangement conciliante avec un club au déficit plombé. Un tacle à peine dissimulé à JHE, son opposant déclaré, qui aurait réussi à s'attirer les largesses du gendarme financier du football français pour éloigner définitivement le projet de rachat. Tout cela pour dire que ce énième baroud d'honneur (et certainement pas le dernier) remet le personnage au centre du jeu, lui qui maintient que l'affaire est loin d'être terminée, allant jusqu'à évoquer entre les lignes que Frank McCourt n'est pas aussi définitif qu'il veut bien l'affirmer. "Les choses ne sont jamais terminées, confirme Mourad Boudjellal au Phocéen. Dans le business, quand vous dites que votre bien n'est pas à vendre, la traduction est "je veux faire une grosse plus-value". Si vous dites que votre maison n'est pas à vendre, vous pouvez quand même envisager de le faire si l'offre n'est pas refusable. Le débat des mots est toujours inférieur au débat des chiffres". Ces derniers seront-ils à la hauteur de ce que peut attendre un propriétaire comme Frank McCourt ? Ils ne l'ont pas été jusque-là, mais si on comprend bien Boudjellal, l'offre est prête à évoluer. Jusqu'où ? La réponse au prochain épisode du feuilleton.