OM : Turpin, faites entrer l'accusé
Retour en chiffres et en scandales sur l'ensemble de l’œuvre de Turpin envers l'OM.
Evidemment, tout ne se résume pas aux chiffres dans le foot et les statistiques concernant les arbitres non plus. D'accord, les appréciations d'arbitrage ne devraient pas entrer en compte quand on analyse la performance d'une équipe, car même faussé, un match repose avant tout sur ce qu'en font les joueurs. Mais comment nier qu'un arbitre peut influencer le sort d'un match en dégainant son erreur à un moment clé d'une rencontre ? Que faire, aussi, d'une longue série de plantages quand elle touche encore et toujours la même équipe de la part du même arbitre et ce, malgré les années qui passent ?
Clément Turpin, la main lourde avec l'OM
Il y a d'abord les chiffres, et ils ne mentent pas. Ainsi, l'OM a été arbitré à 30 reprises par Clément Turpin en championnat et quatre en Coupe et le bilan mérite d'être analysé. A première vue, le rapport de 12 victoires, 14 défaites et donc 8 matchs nuls pourrait passer inaperçu. Pourrait seulement, car en terme de cartons reçus pour les Olympiens, il y a déjà de quoi tiquer : les sanctions pleuvent avec l'homme en noir avec 6 cartons rouges et 63 cartons jaunes ! Clément Turpin serait-il souvent appelé à la rescousse pour des matchs sous haute tension avec l'équipe marseillaise ? Pas plus que ça, et c'est bien ce qui inquiète. Terminons ensuite par une comparaison, histoire de contextualiser : Turpin présente aussi le bilan suivant à l'issue de ses matchs aux côtés des Olympiens : 38 points pour l'OM, 59 pour Lyon (34 matchs) et 65 pour Paris (31 matchs). Bien. Autre chose ? Oui. Durant ces rencontres, il a sifflé 8 penaltys contre Marseille, 2 contre Lyon et 3 contre Paris. Dans le sens inverse, la balance pose toujours question : 4 penaltys en faveur de l'OM, 8 pour les Lyonnais et 10 pour Paris. A nombre de matchs arbitrés relativement égaux, les sanctions sont, elles, loin d'être équilibrées.
Il y a les chiffres... et les scandales !
Outre les chiffres, il reste désagréable de se souvenir des interprétations malheureuses de Clément Turpin, voir de ses erreurs flagrantes. En mémoire et à la louche, l'expulsion d'Imbula lors de PSG-OM en 2013, le penalty affolant sifflé contre l'OM toujours à Paris cette même année, ou à Lyon la précédente. Au rayon du passif, encore, impossible d'oublier le but accordé à Rolan le Bordelais en 2017, avec un arbitre de touche qui lève son drapeau pour signaler une faute de Vainqueur alors que Turpin laisse le jeu se dérouler pendant que les Marseillais sont arrêtés ! En 2012-2013 encore, notons toujours ce superbe jeu de mains de Bisevac dans sa surface qui, surprise, ne vaudra pas de penalty. Pour les puristes, souvenons-nous, aussi, du but refusé à Gignac, toujours contre Lyon en 2010-2011, tout à fait valable, la position de hors-jeu ne concernant pas le Martégal, mais Loïc Remy. Hier, à Rennes, l'homme en noir a encore fait des siennes en expulsant Pape Gueye de façon extrêmement sévère, inversant alors inéluctablement le sort d'un match qui tendait clairement les bras à l'OM. Juste avant, une obstruction sur Amavi peut se siffler. Cela ne sera pas le cas. André Villas-Boas, bizuté par le "meilleur arbitre français" en Bretagne, ne décolère d'ailleurs pas en conférence de presse après le match (voir en vidéo) : "C'est notre première défaite depuis celle au Parc la saison dernière. Je félicite les joueurs et l'équipe, dommage que ça finisse comme ça. Mais je suis déçu, il y a beaucoup de cartons jaunes pour une équipe seulement. Un arbitrage de la part du meilleur arbitre français, pour moi ce n'est pas au niveau." Pas au niveau avec l'OM, en tout cas, c'est un fait. Il est temps que la Ligue comme le club se penchent sur le cas Turpin, car ce n'est pas la première fois que les supporters le demandent. Ironie du sort, l'arbitre du match entre l'OM et Lens le 3 janvier prochain est déjà désigné et sera... Monsieur Turpin. Au club de jouer, les blagues les plus courtes étant souvent les meilleures...