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OM : sont-ils seulement capables de se révolter ?
Autour de l'OMPublié le 04/11 à 12:00

OM : sont-ils seulement capables de se révolter ?

L'OM manque de tout sur le terrain actuellement. Mais, est-il en mesure de se révolter ?

À l'issue de la nouvelle défaite de l'OM en Champions League à Porto (0-3), André Villas-Boas a résumé en quelques phrases la situation de son équipe. Une équipe apathique, que l'on ne peut même pas accuser de ne pas essayer, puisqu'elle n'en est pas capable : "Il n'y a rien à dire. On a bataillé jusqu'à la fin, les mecs qui sont rentrés ont eu le bon état d'esprit. On cherchait le 2-1 et on a pris le 3-0. Le résumé du match c'est ça, une équipe de Porto qui a eu un peu plus d'envie, a gagné les deuxièmes ballons, a été plus intense et plus agressive. On n'était pas là et on a payé un prix cher". À l'Estadio do Dragão, l'OM n'était effectivement pas là, tout comme à Athènes ou la semaine dernière au Vel' face à City. On pourrait même ajouter à la liste la plupart des matches de championnat, où l'équipe a certes réussi à prendre des points, dont certains miraculeux, mais n'a jamais affiché le niveau que l'on attend d'un vice-champion de France. Un "titre" qui semble loin, très loin.

Olmeta : "Il n'y a que Steve Mandanda qui est au niveau, mais il est trop gentil. À sa place, je pèterais un câble"

Cet OM deuxième, à qui tout réussissait il y a quelques mois et emmené par des joueurs et un coach qui nous donnaient envie de les accompagner, est à des années-lumière aujourd'hui. En témoigne cette nouvelle sortie accablante à Porto, où rien n'est à garder tant les Olympiens ont semblé dépassés à tous les niveaux. C'est le triste constat de Pascal Olmeta, qui a souffert devant sa télé comme nous tous : "Dès le début du match, le penalty loupé par Payet veut dire beaucoup de choses, explique l'ancien gardien de l'OM au Phocéen. J'étais au téléphone avec mon fils, qui est aussi gardien au centre de formation de Monaco, et il était malade de voir qu'on peut frapper comme ça dans un match de cette importance. À partir de là, je savais ce qu'on allait vivre. Si tu craques de partout, dans toutes les lignes, tu n'es pas une équipe pour jouer cette compétition, ni les premiers rôles en Ligue 1, d'ailleurs. Quand on reçoit les petites équipes à la maison est qu'on se fait bouger, c'est un signe, alors vous imaginez Porto... Il n'y a que Steve (Mandanda) qui est au niveau, mais il est trop gentil. À sa place, je pèterais un câble".

Olmeta : "Ça a commencé au printemps dernier quand le coach a dit qu'il ne resterait pas, ou qu'il ne savait pas. On ne commence pas une saison comme ça, ce n'est pas normal"

Le problème avec cette équipe, c'est finalement sa constance. Celle affichée dès les premiers matches de la saison, où l'on s'est d'abord interrogé sur sa préparation physique, puis sur sa capacité à se révolter pour retrouver son niveau. Hier encore à Porto, dans un match d'une importance ultime, elle a prouvé qu'elle n'avait même pas les moyens de se battre, de contester la domination adverse. On ne peut même pas reprocher aux joueurs de ne pas se révolter, puisqu'ils ne savent pas eux-mêmes s'ils en sont capables. Peut-être le résultat d'une intersaison totalement ratée. "Ça a commencé au printemps dernier, estime Pascal Olmeta, quand le coach a dit qu'il ne resterait pas, ou qu'il ne savait pas. On ne commence pas une saison comme ça, ce n'est pas normal. Puis, il y a toutes ces incertitudes sur le mercato. Alors, on peut dire qu'on a une bonne équipe, qui n'est pas taillée pour la Champions League, certes, mais qui peut faire de bonnes choses avec un bon état d'esprit. Mais là, il n'y a rien ! Et puis, je ne veux pas taper que sur Payet, mais expliquez-moi ce qu'il se passe avec lui ? Il a des problèmes de poids, mais on est où là ? C'est l'OM, c'est le haut niveau, on ne peut pas s'en battre les c... comme ça ! Ça veut tout dire, ce n'est pas sérieux". Le désarroi d'un supporter qui rejoint celui de tous les autres ce mercredi matin. Avec une question qui reste en suspens : sont-ils capables d'inverser la tendance ? On le souhaite, mais les motifs d'espoirs sont indétectables pour le moment.