OM : Milik peut-il être titulaire face à Rennes ?

Samedi, l'OM reçoit Rennes au stade Vélodrome à 21 heures (22e journée de Ligue 1). L'une des dernières occasions pour les hommes de Villas-Boas de se replacer dans la course au podium après une série de matches catastrophiques (1 victoire sur les 9 dernières rencontres). Pour cela, tout le peuple olympien compte sur l'apport de la grosse recrue du mercato Arkadiusz Milik, le buteur dont l'OM a tant besoin depuis des mois. Après une première entrée en jeu assez inconséquente le weekend dernier à Monaco (1-3), le Polonais aura-t-il assez de jus pour prétendre à une titularisation, lui qui n'a pas joué pendant des mois avec le Napoli ? Le Phocéen a posé la question au préparateur physique marseillais Arnaud Chabert. Interview :

L'idée de voir Milik titulaire dès samedi face à Rennes vous parait-elle crédible ?

Arnaud Chabert : "Dans des cas comme ça, je pense qu'il faut privilégier une certaine progressivité avec 20 ou 30 minutes sur ses trois premiers matches, par exemple. Avec une titularisation dès samedi, il y a quand même un risque de choc pour l'organisme et, de fait, des risques de blessures. Il faut aussi savoir comment il s'est entraîné durant tous ces mois sans jouer à Naples. Si c'était essentiellement des entraînements individuels, le rythme d'un match est totalement différent en terme d'intensité et d'espaces à couvrir. En revanche, s'il s'entraînait avec le groupe, c'est différent. Dans ce cas, il peut prétendre à être titulaire beaucoup plus rapidement".

Lors de sa conférence de presse, il s'est déclaré être prêt à jouer, ajoutant qu'il s'est souvent entraîné deux fois par jour...

AC : "Qu'il ait envie de jouer, c'est normal. Mais même avec des entraînements doublés au quotidien, il faut vraiment savoir quels étaient ces entraînements, s'il était à part ou avec ses coéquipiers. Dans ce dernier cas, c'est possible. La principale chose qu'il risque, c'est d'être cramé arrivé à la mi-temps, car même les entraînements collectifs n'ont pas l'intensité d'un match de championnat. Il risque de vouloir trop en faire et de caler physiquement au bout d'un mois, avec aussi des risques de blessures musculaires, parce qu'il peut être confronté à du surmenage. Un peu comme Benedetto la saison dernière".

Dernière chose : que vous inspire le fait qu'il ait subi des opérations au genou ces dernières saisons ?

AC : "Il n'y a pas de vérité là-dessus. Certains joueurs retrouvent leur niveau sans problèmes et pas d'autres. J'ajoute que le fait de ne pas avoir joué ces derniers mois lui a donné certainement l'occasion de faire beaucoup de travail spécifique sur ses blessures, ce qui est une bonne chose, car on n'a pas le temps de faire ça lorsqu'on joue et travaille avec le groupe".