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OM-Lens (0-1) : Lunaire !
Autour de l'OMPublié le 21/01 à 01:30

OM-Lens (0-1) : Lunaire !

La défaite de l'OM contre Lens (0-1) et les réactions des acteurs olympiens plongent les supporters dans un drôle de sentiment.

Le coup de sifflet final a retenti et nous étions sans doute beaucoup à nous demander quand le match allait commencer. Après 95 minutes passées aux abonnés absents, les joueurs et le staff ont regagné les vestiaires, le regard collé aux crampons. Ni plus, ni moins. Le Vélodrome, vide, n'a pas pu user d'une de ses mémorables broncas pour sermonner les joueurs. Non, ce soir, rien ne ressemblait à l'OM, ni pendant le match ni après, ni ces joueurs sans âme ni ce stade creux qui crachait des chants industriels depuis ses sonos récemment améliorées.

Le discours protecteur de Villas-Boas envers ses joueurs ne passe plus, pire, il agace

Zéro fond de jeu, zéro envie, zéro orgueil, à tel point qu'une équipe de Lens volontaire mais limitée est à présent capable de venir taper l'OM chez lui. André Villas-Boas, le capitaine du navire olympien, refuse pourtant en conférence de presse d'accabler ses garçons : "Les joueurs ont fait les efforts, il n'y a rien à dire. Lens a mérité sa victoire (...) Je veux remercier leurs efforts et leur état d'esprit." Si la stratégie du père de famille protecteur est louable, c'est jusqu'à un certain point et après une telle bouillie de football qui s'ajoute à bien d'autres, ce n'est plus ce que les supporters veulent entendre. Non, il s'agirait plutôt d'assumer et de pointer les responsabilités. S'il a proposé sa démission la semaine dernière, il assure être encore motivé et rester à la disposition de sa direction. Les murs de La Commanderie étaient censés avoir tremblé ces derniers jours et la tête des joueurs avec. Mais où, quand, comment ? Qu'ont bien pu se raconter direction et joueurs pour que strictement aucune réaction n'émane de ce groupe, qui semble rincé et en fin de cycle ?

Une équipe en fin de cycle qu'AVB ne sait plus captiver

A dire vrai, la principale inquiétude est là : la léthargie totale des olympiens. Cette équipe est-elle seulement capable de révolte et de remise en cause ? Thauvin, en fin de contrat dans six mois, a-t-il encore la tête et les crampons à l'OM ? Payet, intermittent du spectacle rangé sur le banc ces derniers temps, joue-t-il vraiment le jeu de son fameux retour au top niveau ? Qu'est devenu le Benedetto spontané et plein d'énergie de la saison dernière ? Sanson, attiré par la Premier League, n'a-t-il pas fait le tour de la question à l'OM ? Cuisance, le jeune prodige venu du Bayern pour lancer réellement sa carrière, est-il en mesure de relever un jour la tête ? La liste pourrait continuer longtemps, avec une vingtaine d'exemples, car oui, "on a les noms". Mais, à quoi bon, tant la faillite est collective. Villas-Boas ne semble plus avoir de ressort sur lequel jouer et peine à redresser la barre, Jacques-Henri Eyraud n'est plus audible quoi qu'il dise et Frank McCourt observe son paquebot sombrer depuis les Etats-Unis, de l'autre côté de l'Atlantique, la plupart du temps. Lors des saisons décevantes de l'OM en championnat, il y a souvent eu une épopée en coupe d'Europe ou de France qui a sauvée les apparences, en partie, en procurant des émotions et de l'attente autour des rencontres qui arrivaient. Après ce match contre Lens, qui en suit d'autres bien désespérants, qui eux-mêmes suivent une campagne en C1 de bien faible tenue, il est difficile de savoir à quoi se raccrocher et quel objectif peut-il bien rester à décrocher. Pas la lune, en tout cas, et cette équipe nous l'a prouvé depuis bien longtemps.