OM : Du caractère ! Enfin !
Retour sur la qualification de l'OM contre Benfica jeudi soir.
Un peu plus de 24 heures après la qualification de l'Olympique de Marseille pour les demi-finales de l'Europa League aux dépens de Benfica, nous sommes encore sur notre petit nuage. Le plaisir et presque la fierté de voir les joueurs se transcender, aller au bout d'eux-mêmes, nous donnent envie de les accompagner complètement dans cette fin de saison.
Un Vélodrome qui a aidé les Olympiens à se dépasser
"Si nous sommes l'enfer de la Luz, ici au Vélodrome, c'est un tsunami de passion", telles ont été les propos du président lisboète Fernando Seara après la rencontre, lui aussi, comme beaucoup, impressionné et transporté par l'ambiance de ce jeudi soir. Et les Phocéens leur ont bien rendu. Alors sur le terrain, tout n'était pas parfait. Évidemment, il y a eu du déchet technique, beaucoup trop peut-être, et qu'il faudra rectifier pour la demi-finale. Bien sûr que le jeu proposé par l'équipe ce jeudi soir était loin de ce qu'on a pu voir la veille sur la pelouse de l'Etihad Stadium. Et en même temps, on sait aussi qu'on est à des années-lumière de ce niveau technique-là... Mais pourtant, on a réussi à kiffer et prendre du plaisir devant ce match, tant les joueurs ont mis toute leur énergie pour nous offrir ce moment de bonheur. Rendons-nous compte, nous avons terminé la rencontre avec Joaquin Correa en pointe qui n'a pris part qu'à 617 minutes de jeu cette saison, deux jeunes pour contrôler le milieu qui faisaient leur première apparition sous le maillot ciel et bleu, Murillo qui n'avait plus joué depuis 3 mois, Luis Henrique en latéral gauche, lui l'attaquant de métier, et avec Aubameyang, Veretout et Balerdi qui ont fini sur une jambe en raison de crampes... et on vous épargne la liste des absents pour la rencontre pour cause de blessure ou de non-qualification en Europa League... À la lecture de toutes ces circonstances, si on ne connaît pas le résultat final, bien malin qui aurait pu imaginer l'OM éliminer le Benfica d'Angel Di Maria. De son propre aveu, Amine Harit a reconnu ne pas comprendre comment ils ont réussi à se qualifier ce jeudi : "Y'a rien qui va mais au final y'a tout qui va. Non franchement, y'a tout qui va de travers. Même nous de temps en temps, on comprend pas. Y'a des choses qui nous tombent dessus, on doit faire avec mais comme je l'ai dit c'est ce qui crée la force d'un groupe. Beaucoup de gens ne nous voyaient pas passer par rapport à ce qu'on a pu vivre en championnat ces dernières semaines, à la récente défaite face à Villarreal aussi. Il y en a beaucoup qui nous voyaient sortir ce soir et c'est une très très belle réponse à tout le monde qu'on a envoyé."
De bon augure pour la fin de saison ?
La parenthèse League Europa est plutôt enchantée cette saison. C'est dans cette compétition que l'on a vécu les plus belles émotions, et les belles prestations sur la scène européenne n'ont pas forcément eu de répercussions sur la Ligue 1. Mais même si on avait pu voir de bien meilleures prestations en Europe que dans l'hexagone, il y a des ingrédients ce jeudi soir que l'on n'avait jamais vus. La communion également avec les supporters à la fin du match sont des éléments qui peuvent aussi faire basculer cette fin de saison. Comme l'impression que pour la première fois de la saison, tout le monde tire dans le même sens avec l'espoir de terminer la saison en boulet de canon. Finir en boulet de canon ne veut pas forcément dire faire all-in sur l'Europa League. Il ne faut pas délaisser le championnat pour autant et il faut se servir de cette qualification pour remonter en championnat. Pau Lopez, grand artisan du succès contre Benfica, a préféré tempérer la folie de la soirée et se focalisait déjà sur dimanche : "Je pense qu'il faut en profiter aujourd'hui, mais vous savez que le football ne s'arrête pas. Maintenant, il reste trois matchs de championnat et nous devons encore beaucoup travailler. Alors félicitations à tout le monde, même à vous, je sais que vous êtes aussi contents. Mais à partir de demain, il faut penser à Toulouse car nous ne pouvons pas perdre des points."