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Formation OM : la catégorie "prestige", qu'est-ce que ça change ?
Autour de l'OMPublié le 25/07 à 01:00

Formation OM : la catégorie "prestige", qu'est-ce que ça change ?

Le centre de formation de l'OM vient d'obtenir la catégorie "prestige". Bon pour l'image. Mais, dans les faits, qu'est-ce que cela change pour le club ?

En début de semaine, la Direction Technique Nationale de la FFF a publié son classement des 36 centres de formation de l'Hexagone. Plusieurs critères entrent en jeu comme le nombre de signatures de contrats pro, le temps de jeu en équipe première, les sélections nationales obtenues, le projet scolaire et éducatif et enfin, le niveau "européen" de ces joueurs. A ce petit jeu, l'OM obtient l'appellation dite de "prestige", à savoir le plus haut grade possible. Concrètement, cela change quoi pour le centre de formation olympien ?

L'OM Next Génération comme point de départ

C'était une des grandes priorités du duo Eyraud-Zubizarreta et Pablo Longoria en fait aussi un axe essentiel pour l'OM. A travers l'OM Next Génération, le club a ainsi structuré et donné du sens à sa politique de jeunes en s'implantant au plus près des clubs de la ville et de la région à travers la signature de plusieurs conventions. Dans les faits, ces partenariats posent les bases d'une collaboration plus directe entre l'OM et les autres clubs marseillais, comme l'expliquait récemment Johann Piccamiglio, manager général du SMUC Football : "Ce partenariat, depuis quatre ans, ne nous a apporté que du positif. Tout d'abord une grande fierté d'être partenaire d'un club aussi prestigieux que l'Olympique de Marseille. Après, sportivement, cela nous a apporté des formations d'éducateurs, des interventions de cadre de l'Olympique de Marseille sur des séances d'entraînement, des places de stade pour les enfants... Cela nous a apporté également une aide matérielle et financière. Pour un club amateur comme nous, cela apporte que du positif". En contrepartie, l'OM a des facilités plus concrètes pour repérer et engager les talents de la région, même si l'avenir de ces garçons reste au final entre les mains et les pieds du joueur et de son entourage.

Des contrats pro mais peu de temps de jeu en équipe première

Ce programme a-t-il alors influé sur cette fameuse catégorie "prestige" attribuée au centre olympien ? Pas sûr, ou, en tout cas, bien trop tôt pour le dire. Finalement, dans les critères cités plus haut, les meilleures notes pour l'OM concernent le nombre de contrats pro et le projet éducatif et sportif du club. Si on ne peut que se féliciter que le club offre des perspectives dans le monde pro à plusieurs de ses minots, force est de constater que cela se complique ensuite pour le temps de jeu accordé à ces jeunes. A des degrés différents, hormis Bouba Kamara, Lucas Perrin ou Marley Aké, presque aucun des derniers contrats pro de l'OM n'a pointé le bout de ses crampons sur les pelouses de Ligue 1.

Rome ne s'est pas faite en un jour, et il en sera de même pour le centre de l'OM

Concernant la post-formation, Bamba Dieng est actuellement en phase d'observation de la part du staff olympien, Franco Tongya n'a pas encore eu la chance de faire mieux que des entrainements avec les pros tout comme Oussama Targhalline et Esey Gebreyesus fait encore ses gammes. Au hasard, Aaron Kamaradin, Joachim Kada, Ugo Bertelli ou encore Paolo Sciortino ont bel et bien paraphé un contrat pro mais auront-ils la chance de se montrer cette saison ? Au final, la catégorie prestige ne récompense actuellement qu'une orientation appuyée - mais encore imparfaite - vers la formation de la part de l'OM, pendant qu'elle améliore aussi son image. Pour transformer l'essai, il faudra par contre se montrer patient, la formation étant un travail de longue haleine et s'appuyer sur le savoir-faire de Nasser Larguet et ses équipes. Si Rome ne s'est pas faite en un jour, il en va de même pour la formation de demain que veut l'OM, catégorie prestige ou pas...