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Faut-il vraiment s'inquiéter pour le côté droit de l'OM ?
Autour de l'OMPublié le 16/12 à 01:00

Faut-il vraiment s'inquiéter pour le côté droit de l'OM ?

Le couloir droit des Olympiens a donné des signes de faiblesse à Metz. Inquiétant ?

Est-ce un constat temporel, ou un diagnostic global sur cette première partie de saison ? Il y a débat, jusqu'au sein de notre rédaction, et probablement dans l'ensemble de la communauté phocéenne. Mais, il est évident que l'OM a montré un côté défectueux à Metz samedi, avec un duo Sakai - Sarr défaillant dans son couloir droit. Un constat appuyé par le fait que le but des Messins a été inscrit par leur ailier gauche (Nguette) ? Oui et non, puisque la passe décisive vient de leur latéral droit qui a déstabilisé le côté gauche olympien. L'observation est plutôt globale, avec une prestation de la paire jugée médiocre par l'ensemble de la presse, et même classée dans les flops du Phocéen. Mais, tout cela ne répond pas à la question initiale, à savoir si le duo Sarr - Sakai constitue vraiment un côté boiteux pour l'OM.

Un Sakai lessivé et un Sarr désorienté

Avec du recul, on aurait plutôt tendance à répondre par la négative. En effet, si Hiroki Sakai a tendance à montrer des signes inhabituels de fatigue ces derniers mois, il reste l'un des arrières-droits les plus fiables de la Ligue 1. Bien sûr, il n'est pas un latéral ultra-performant offensivement comme on les aime aujourd'hui, mais, l'a-t-il déjà été ? Non. Le Samourai est avant tout un soldat irréprochable, solide au marquage et adepte du dépassement de soi, même fatigué, même blessé. Sa galère messine reste donc un constat ponctuel, et il n'est pas nécessaire de faire un sondage chez les coachs de L1 pour deviner que la plupart d'entre eux rêveraient de l'avoir dans leur effectif. Le cas de Bouna Sarr est un peu différent, même si on peut en arriver au même constat. Son match en Moselle ne doit pas masquer le fait qu'il reste un pilier de Villas-Boas, avec 19 matches disputés cette saison, dont 18 comme titulaire. Excusez du peu. Remettre en cause sa qualité et son engagement reviendrait à déjuger le coach olympien, ce qui ne viendrait à l'idée de personne. Après, le fait d'être baladé entre le poste de latéral et d'attaquant droit depuis des lustres ne joue pas en sa faveur. Soyons clairs, Bouna n'aura jamais la virtuosité technique d'un Di Maria ni les capacités supersoniques d'un Alexander-Arnold. Mais, si l'OM en est là aujourd'hui, il y est quand même pour quelque chose.

Le retour de Florian Thauvin va rapidement inverser la tendance

En fait, cette galère messine du duo ressemble plutôt à un jour sans. André Villas-Boas l'a évidemment constaté en sortant Sarr à la mi-temps, même s'il a pris soin de ne pas le charger en évoquant un autre argument, comme vous pouvez le constater dans la vidéo. "On a changé un peu les choses, on a mis Nemanja et Payet à droite. Le marquage individuel de Metz était très bien fait, ils n'ont pas laissé trop d'espaces et ont été mieux offensivement. On a changé pour gagner de la profondeur, de la dynamique, du dribbling". Un réajustement payant, puisqu'il a débouché sur l'égalisation du Serbe. Finalement, même s'il y a débat, on peut en conclure que Villas-Boas a tiré le maximum d'un côté droit orphelin de Florian Thauvin, l'élément le plus décisif de l'effectif olympien. Avec son retour en 2020, l'OM se verra doté d'un des tout meilleurs ailiers droits de Ligue 1. Une saine concurrence pourra, du même coup, s'installer pour le poste de latéral entre un Sarr et un Sakai se tirant la bourre pour figurer dans le onze. Le problème sera ainsi réglé, et on ne serait pas surpris d'écrire bientôt sur "un côté droit point fort de l'OM".