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Après Superpippo, Superpipa !
Autour de l'OMPublié le 17/09 à 01:00

Après Superpippo, Superpipa !

Le buteur argentin de l'OM est la sensation de ce début de saison en Ligue 1.

Bien sûr, Dario Benedetto n'est pas tout seul sur le toit des buteurs de la Ligue 1 après cinq journées et quatre buts. L'épatant Nigérian de Lille Victor Osimhen (20 ans) et le non moins excellent Lyonnais Moussa Dembélé le devancent même d'une tête avec cinq réalisations. Mais, qui peut se targuer de personnifier à lui tout seul la bonne marche de son équipe, à part Pipa ? Personne. Avec ses quatre cartouches de rang, l'ancien pistolero de Boca Juniors a mis tout le monde d'accord, y compris les observateurs les plus éloignés de la furia olympienne. Il faut dire que le flingueur tatoué a tout pour lui : la gueule, la classe, le sang froid, la grinta, la garra, et quasiment tout ce qui finit en A. Jusqu'à être le principal artisan de cette remontada de l'OM à Monaco. Même son surnom nous inspire, mais on n'ira pas jusque-là. Pour l'heure, on se contentera de "Superpipa".

Bientôt à la table des plus grands ?

Parfois, par une étrange alchimie ou un parfait alignement des planètes, un joueur sort du lot, déclenche une passion. Pas forcément des buteurs, d'ailleurs, mais souvent. Ces joueurs tombés du ciel atterrissent parfois à Marseille, tous les dix ans, tous les vingt ans. Ils sont rares et c'est à ça qu'on les reconnait. Skoblar, Magnusson, Papin, Waddle, Drogba et une poignée d'autres avaient la particularité de martyriser leurs adversaires, mais aussi de semer un frisson dans les tribunes dès leur entrée sur la pelouse. Évidemment, on va se calmer et attendre sagement la fin de la saison, mais Benedetto semble en mesure de s'assoir un jour à leur table, ou en tout cas de postuler. Certains signes ne trompent pas, comme la limpidité de ses frappes, la fulgurance de ses appels, et surtout son attitude.

Ses attitudes ne trompent pas

Ah, cette attitude ! Le gars ne lâche jamais le ballon des yeux, son pressing est constant, il ne donne jamais aucun signe de fatigue ou de déconcentration. On le voit jouer la carotte à la limite du hors-jeu, mais aussi décrocher pour diriger la manœuvre. Et tout cela la tête haute et le ballon collé au pied. Ça, ça ne trompe pas. Ce qui ne trompe pas non plus, et vous l'avez peut-être remarqué, c'est la sobriété de ses célébrations. Aucun pas de danse répété dans la semaine, pas de coeur avec les doigts ni signe de gang lourdingue, rien. Le poing rageur, balle au centre et puis c'est tout. Pipa sait d'où il vient et pourquoi il travaille. Cet exil européen tardif et mérité, il le doit à un coach passionné et passionnant, ainsi qu'à un club pas comme les autres qui a pris le risque d'aller le chercher à 29 ans. Alors, Superpipa ne fait rien d'autre que leur renvoyer la balle. Et nous, on aime. Mais, ça, vous l'avez sûrement remarqué...