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Ocampos dit "le battant"
SaisonPublié le 20/10 à 07:00

Ocampos dit "le battant"

Thauvin, Sakai en tribunes, Payet et Mitroglou tout le match sur le banc, Amavi une petite demi-heure et Luiz Gustavo qui s'est contenté de faire tourner le ballon : l'OM a préparé de la meilleure des manières la réception du PSG. Une victoire, sans forcer, et des joueurs qui peuvent se tourner sereinement vers l'échéance. Juste après la rencontre, le temps de prendre une douche, ils se sont tous retrouvés pour manger ensemble, diététique évidemment, histoire de récupérer au plus vite. En cas de bon résultat dimanche, Rudi Garcia pourra passer pour le coach qui n'a négligé aucun détail. En y repensant, il pourra tout de même se dire qu'il doit tout ça à un homme, Lucas Ocampos.

Un statut en constante évolution

Car il faut se remettre dans le contexte. Se rappeler ce qu'était l'état d'esprit de l'OM à 21h20 ce jeudi soir. Dans un stade aux trois quarts vide, le Vitoria Guimaraes avait ouvert le score face à une équipe de l'OM bien expérimentale. Patrice Evra, une énième fois relancé dans le couloir gauche, avait pris la mauvaise décision en se disant qu'il valait mieux laisser son vis-à-vis centrer sur l'ouverture du score. Et difficile de se dire que le trio Germain-Lopez-Sanson, pas vraiment en confiance, allait relancer la machine. Mais le quatrième joueur offensif, c'était Lucas Ocampos. Et sur un centre de Morgan Sanson, l'Argentin a remis l'OM dans le sens de la marche avec un ciseau smashé. Le plus dur était fait mais il ne s'en est pas contenté avec une abnégation de tous les instants aux avant-postes, qui sera récompensé par une passe décisive sur le but victorieux de Maxime Lopez. La surprise de la saison n'en finit plus de voir son statut évoluer : en début de saison, il était le quatrième joueur offensif sur les ailes, celui qui dépanne et qui doit sa place dans le groupe au fait que, contrairement à Cabella, il n'aura pas d'états d'âme face à un faible temps de jeu. Puis, avec l'instauration du 4-2-3-1, il est devenu l'outsider du onze, le plus régulier des candidats à gauche avec le repositionnement de Payet. Son absence remarquée à Strasbourg conjuguée à son match plein contre les Portugais lui fait encore passer un palier. Il est désormais considéré comme une force vive de l'équipe, un des points forts. Carrément. 

Le nouveau "Abriel" ?

Une belle victoire pour Rudi Garcia, le seul, ou tout du moins le premier, qui a cru en lui cet été. Désormais, l'Argentin est celui qui permet à l'équipe d'être équilibrée. Du coup, même dans un jour sans, cela peut quand même marcher. Après tout, s'il n'est pas en réussite offensivement, son abattage peut toujours permettre à Jordan Amavi de bien plus monter dans son couloir et à Luiz Gustavo, également dans sa zone, de ne pas se concentrer que sur les tâches défensives. Malgré tout, c'est vrai, Ocampos doit son statut actuel au fait que des joueurs techniquement bien meilleurs que lui, comme Morgan Sanson ou Valère Germain, n'arrivent pour l'instant pas à trouver leur place. A terme, il pourrait retrouver le banc, dans quelques semaines, par exemple quand Mitroglou sera en pleine forme et que Garcia pourra passer en 4-4-2 ou retrouver son 4-3-3 fétiche. Lucas Ocampos retrouvera peut-être l'ombre, mais il ne faudra pas oublier son apport dans les moments difficiles. Un peu comme Fabrice Abriel, l'année du titre, qui avait bien plus joué la première partie de saison que Lucho et permis à l'OM de ne pas sombrer. Chacun son truc, il y en a c'est les passes léchées et les unes de la presse, d'autres la reconnaissance des partenaires et la sueur. Il faut des deux. 

Camille Daurès