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L'arbitrage OK, mais pas que.
SaisonPublié le 14/12 à 07:00

L'arbitrage OK, mais pas que.

En 1999, pour son entrée dans la coupe de la Ligue, Eric Roy avait marqué d'une barre transversale rentrante mais l'arbitre avait vu le ballon rebondir dehors lors de la séance de tirs au but. Un fait quasi-inédit à l'époque. Le lendemain, pour justifier l'élimination, il n'y en avait que pour l'arbitrage, comme l'entraîneur de l'époque, Rolland Courbis, savait y faire. Il y avait pourtant d'autres enseignements à tirer de cette rencontre. Comme le fait que certains éléments étaient trop loin du niveau des titulaires et qu'il allait être compliqué de mener plusieurs compétitions de front avec cet effectif... Forcément, après la rencontre ce mercredi soir, Rudi Garcia a eu une pensée appuyée sur l'arbitrage. "On s'est fait éliminer d'un match qu'on a gagné". Jolie formule, que vous pouvez retrouver dans la vidéo. C'est vrai, Mitroglou avait déjà égalisé à un quart d'heure de la fin. Avec le but de Germain, cela aurait donc fait 3-2. Mais ça, c'est sur le papier. Pas sur le terrain. Car quand l'OM a égalisé, il restait encore dix minutes de jeu. Et c'est Rennes qui a eu la main sur la fin de match. Si ça se trouve, avec le but validé de Mitroglou, les Rennais auraient profité des quelques minutes supplémentaires pour crucifier Pelé à 3-2... Pourquoi spéculer sur du football fiction ? Surtout qu'il y a également eu une séance de tirs au but derrière, et que l'OM l'a perdue.

Réaction attendue mais...

A la suite de cette élimination, Andoni Zubizarreta et Jacques-Henri Eyraud se sont également exprimés sur l'arbitrage. Un coup de gueule peut-être salvateur. Un message envoyé aux instances quelques jours avant Lyon-OM. Ne pas occuper cet espace médiatique peut être tellement frustrant quand l'OM est floué par la suite que l'on ne peut évidemment pas s'en plaindre. Mais il y a le discours officiel, et il y a ce que l'on se dit, une fois la porte du vestiaire fermée à double tour. Car il ne faut pas se cacher derrière les limites de l'arbitre. Ce match aurait pu être arbitré par l'entraîneur adverse que l'OM aurait quand même dû passer. Sabri Lamouchi avait choisi de faire tourner et au bout de 20 minutes, l'OM avait l'occasion de tuer le match en menant 2-0. Il y a fort à parier que cela aurait été une ballade de santé derrière mais Clinton Njie a tout gâché. Il y a ensuite Abdennour, fautif sur les deux buts marqués par les Rennais. Et là, ce n'est pas l'arbitre qui a ceinturé le défenseur de l'OM pour qu'il manque de vélocité au moment de suivre Benjamin André sur coup franc puis de contenir Whabi Khazri sur sa percée. Enfin, la désinvolure presque prévisible de Lucas Ocampos lors de la séance des tirs au but a également de quoi interpeller. 

Fin d'aventure pour certains ?

L'an dernier, l'OM était sorti de la compétition au même stade, à Sochaux, aux tirs au but également. Une élimination qui avait sonné le glas des Saîf Khaoui, Tomas Hubocan, Bouna Sarr ou encore Aaron Leya Iseka. Cette saison, la donne est différente puisqu'il y a la coupe d'Europe. Sauf que. A bien y regarder, cela ne représente pour l'instant que deux matchs, dont le second à l'extérieur. La coupe de France, ce sera le premier match de reprise en janvier. Alors si ça se trouve, faire tourner, cela n'est plus vraiment au programme. Abdennour, Njie et Ocampos feraient bien d'avoir cela à l'esprit. Rudi Garcia aussi. Avec cet effectif, il n'y a peut-être pas la place de courir plusieurs lièvres à la fois. Reste un espoir. Celui de se dire que, comme lors de la phase de poule d'Europa League, l'OM parvient toujours à réagir derrière en championnat. Et pour ça, il ne faut peut-être pas croire que ce match à Rennes c'est une victoire...