Imbula, la future surprise des Bleus ?

#Imbula2014. Plus qu'un hashtag, cette mention était un gimmick qui a accompagné sur les réseaux sociaux les premiers matchs de la recrue bretonne en début de saison dernière. Les supporters phocéens connectés voulaient s'enflammer, voulaient rêver, avec celui qui avait marqué les esprits pour un match de coupe de France au Vélodrome début 2013. Donc, autant faire les choses en grand, et imaginer celui qui faisait alors ses débuts en Ligue 1 comme surprise du chef dans la liste de Didier Deschamps pour le Brésil. À l'image de l'équipe, le soufflé est vite retombé. S'il est la seule satisfaction de la défaite inaugurale de la campagne de Ligue des champions contre Arsenal, il est montré du doigt au retour pour sa nonchalance, même par certains membres de son vestiaire. Parallèlement, il doit faire face à la révélation d'un mauvais comportement avec les espoirs (il remballe sèchement un membre du staff venant lui apporter un vêtement chaud à sa sortie du terrain). Il ne s'en remettra pas, mettant plus de temps à combattre son surnom "Imboulard" en interview que sur le terrain.

Mais cette saison, le milieu est redevenu Imbula, dans un nouveau rôle, où il jouit d'une plus grande liberté, et où il régale de crochets, de frappes qui font mouche mais aussi de tampons qui réduisent sérieusement les espoirs de contres des adversaires de l'OM. Aux petits jeux des notes, que ce soit celle de L'Équipe ou du Phocéen, il est juste derrière un André-Pierre Gignac qui empile les buts. Pas seulement dans son équipe, dans toute la Ligue 1. Faut-il alors se mettre à jour avec #Imbula2016 ? Pas si vite. Car si la concurrence semble ouverte à certains postes, comme pour les latéraux, le coeur du jeu des Bleus est particulièrement fourni. Aux six joueurs appelés dans ce secteur par Didier Deschamps pour le Mondial au Brésil et pour les matchs amicaux de reprise en septembre (Pogba, Cabaye, Matuidi, Schneiderlin, Sissoko, Mavuba) s'ajoutent six joueurs ayant déjà été appelés par l'ancien entraîneur de l'OM pour jouer à ces postes (Grenier, Gourcuff, Guilavogui, Capoue, Gonalons, Chantôme) ainsi que six autres éléments ayant joué dans ce secteur avec les espoirs ces derniers mois (Veretout, Sanson, Mendy, Doucouré, Kondogbia, Stambouli). S'ils ne sont pas tous plus forts que le numéro 25 de l'OM, cela fait du monde alors qu'il n'y a que trois places disponibles et qu'il ne faut pas exclure une autre surprise, à l'image du joueur dynamite de Caen N'Golo Kanté.

De plus, il est quasi-certain que Deschamps ne va pas adopter le schéma de Bielsa et qu'Imbula ne va pas pouvoir s'inventer la polyvalence de Sissoko ou l'âme de capitaine de Mavuba en quelques mois. Mais s'il continue sur cette lancée, la question ne se posera plus dans ce sens. Ce sera tout simplement : quel schéma adopter pour tirer au mieux profit d'un triangle au milieu composé de Blaise Matuidi, Paul Pogba et Giannelli Imbula ?