Chance au tirage... pour une fois !
La dernière fois que l'OM jouait l'Europa League, il y avait deux phases pour le tirage au sort, deux saladiers différents pour tirer les boules. Un premier pour désigner les équipes, un second pour désigner les groupes où elles seront amenées à jouer. Mais notamment à cause du conflit entre la Russie et l'Ukraine, et les diffusions TV pour les clubs d'un même pays, les contraintes étaient trop nombreuses. Il n'y avait donc plus qu'une étape, celles des clubs. Le premier tiré va dans le premier groupe qui vient, si possible. Simple ? Absolument pas. Parmi les premières équipes tirées puisque tête de série, l'Olympique de Marseille a d'abord pensé attraper un gros dans son groupe F : le Besiktas Istanbul. Mais non, les Turcs ont été basculés dans la deuxième partie du tableau. Pour laisser place à un plus gros, la Fiorentina. Mais non, les Italiens ont aussi été basculés pour ne pas être diffusés en même temps que la Lazio. Du coup, l'OM héritera au bout du suspense du... Sporting Braga. Fenerbahçe tiré rapidement pour le chapeau 3, comme les équipes du fin fond de l'Europe dans le chapeau 4, les dirigeants phocéens pouvaient vivre la fin du tirage plus que sereinement : ce sera finalement Braga donc, mais aussi le Slovan Liberec et le FC Groningen. Soit le 4e du dernier championnat portugais, le 8e du dernier championnat néerlandais et le 12e du dernier championnat tchèque...
Une belle chance au tirage donc, qui vient contrebalancer avec la main de 2013, où l'OM avait dû affronter en Ligue des champions Arsenal, Dortmund et Naples. Pour confirmer cette tendance sur le terrain, Michel et ses hommes n'ont pas l'obligation de faire le grand chelem pour effacer le zéro pointé d'il y a deux ans. Mais ils se doivent par contre de finir à la première place du groupe, même s'il sera dur de se motiver, notamment pour les matchs à domicile où le stade Vélodrome risque de sonner creux.
Attention tout de même au Sporting Braga. Le club portugais a une belle expérience dans cette compétition, ayant notamment joué une finale en 2011. La formation lusitanienne est un club satellite de l'influent Jorge Mendes, agent de Cristiano Ronaldo, qui fait la pluie et le beau temps à Monaco et Valence. De nombreux joueurs vont et viennent en prêt. Il y a donc peut-être des pépites. Il y aura aussi Alef, qui a fait quelques matchs l'an dernier en CFA2 avec l'OM.
Le FC Groningen retrouve la coupe d'Europe grâce à une victoire en coupe des Pays-bas, le premier trophée de l'histoire du club. Hormis la coupe Intertoto, il faut remonter à 1989 pour trouver trace d'un tour passé sur la scène européenne par les Hollandais. Ils ont fait signer Maduro il y a quelques jours, passé par l'Ajax, Valence et Séville ainsi que l'espoir local Jesper Drost.
Enfin, le Slovan Liberec s'est aussi qualifié au bénéfice de la coupe nationale. Si le club a traversé un très mauvais championnat la saison passée, les Tchèques ont de l'expérience en Europa League. Il y a deux ans, ils avaient sorti l'Udinese en tour préliminaire avant de s'extirper d'une poule où l'on pouvait trouver Séville et Fribourg. Dans leur petit stade champêtre de moins de 10 000 places, les Tchèques feront tout pour faire douter les Marseillais...
Comme le précisait Vincent Labrune au micro de BeIN Sport, l'OM peut se satisfaire de ces courts déplacements alors qu'il faudra enchaîner par des chocs en championnat face à Lyon et au PSG après les deux premières journées. Si en plus la supériorité du papier se confirme sur le terrain, cela pourrait même donner de la confiance au groupe avant d'aborder ces matchs charnières. Il n'y a donc plus qu'à.