Boli : "Bielsa avait peur, c'est tout"

Début septembre, Basile Boli a été nommé ambassadeur de l'OM par Vincent Labrune. Une initiative saluée par l'ensemble des supporters pour qui "Basilou", l'auteur du coup de boule qui envoya l'OM au septième ciel un soir de mai 1993, représente plus que quiconque les années de gloire du club. Depuis, Basile accompagne le staff et l'effectif, notamment les soirs de match, et monte au créneau lorsqu'il s'agit d'expliquer ou de détendre la situation en cas de contre-performance. Un nouveau travail de démineur qu'il a eu le loisir de roder à plusieurs occasions depuis quelques semaines, et une bonne idée de la part d'un état-major olympien faisant passer ses messages par le biais d'une voix respectée de tous.

Depuis sa prise de fonction, et c'est encore le cas dans cet entretien à La Provence, Basile Boli explique notamment comment il tente de remettre à l'endroit certains joueurs de l'effectif. On pense à Nicolas Nkoulou qui ne mettait plus un pied devant l'autre depuis le début de la saison. L'ancien stoppeur explique que le Camerounais doit faire abstraction de son "problème avec le "président" sur le terrain. La thérapie semble avoir fonctionné depuis quelques semaines. Même chose Avec GK Nkoudou qui est en train d'exploser depuis trois matches.

En revanche, il n'est pas certain que sa sortie sur Marcelo Bielsa soit des plus judicieuses, et encore moins nécessaire. En effet, on a encore vu le weekend dernier face à Nice, avec l'affaire de la banderole, que l'Argentin restait dans le coeur des Marseillais, tout comme Basile, à une échelle différente bien sûr. Le club doit comprendre que l'amour ne s'explique pas, et qu'il est surtout impossible de décréter sa fin d'un simple claquement de doigts, ou par le biais d'une interview. Comprendre aussi que ce n'est pas en vidant le capital sympathie de Bielsa qu'ils verront automatiquement augmenter le leur. Seuls les résultats s'occuperont de faire le travail, et si Basilou peut y contribuer, le peuple du Vél' saura les remercier sans qu'il soit nécessaire de lui dire qui il doit aimer ou pas.