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Le 4-4-2 change-t-il la donne ?
MercatoPublié le 29/08 à 07:00

Le 4-4-2 change-t-il la donne ?

C'était le grand débat du dimanche soir, après la première défaite du PSG à Monaco (3-1). Unai Emery va-t-il être descendu en flèche par le corporatisme des techniciens français, qui ne digèrent pas l'éviction de Laurent Blanc ? Ou va-t-il moins prendre qu'un technicien local à sa place, alors qu'il a pourtant laissé quasiment tout le match Ben Arfa sur le banc ? Une chose est sûre, Franck Passi est français et il a tenté quelque chose dans cette même journée de championnat avec le passage au 4-4-2. Personne ou presque pour en parler... Il y a pourtant de quoi s'y attarder. Car le schéma, spécifique, change les caractéristiques de certains postes dans le onze phocéen. Et apporte un tout autre éclairage sur les besoins de recrutement à quelques heures de la fin du mercato. Passage en revue, secteur par secteur. 

En défense

Doria et Tomas Hubocan ont une nouvelle fois été associés en défense centrale. Le marquage n'est pas des plus stricts, la relance pas des plus réfléchies. Mais les deux joueurs ont le mérite de ne jamais lâcher. Karim Rekik et Rolando sont encore au club et peuvent donc remplir un rôle de doublure. En attendant, le Hollandais a évolué sur le côté gauche contre les Bretons pour pallier la blessure d'Henri Bedimo. Dans un schéma où il peut compter devant lui sur un milieu gauche, et non un ailier, la tâche est plus aisée. De là à le voir continuer à tenter sa chance à ce poste ? De l'autre côté, Hiroki Sakai a montré un meilleur visage. Mais il reste encore perfectible et n'a pas vraiment de doublure. Zambo Anguissa, selon le coach. 

Au milieu de terrain

Dans l'axe, l'association Lassana Diarra, Zinédine Machach s'en est peut-être tirée grâce à la faiblesse de l'opposition. S'il y a un endroit où l'argument "ce n'était que Lorient en face" a joué, c'est bien là. Qu'en sera-t-il lorsqu'il faudra affronter un milieu plus dense, avec trois éléments qui se consacrent à la récupération comme Saint-Etienne par exemple ? Dans ce schéma, Franck Passi peut également compter sur André Franck Zambo Anguissa, que l'on peut voir comme un joueur mauvais nulle part. Le coup du verre à moitié plein. Par contre, évoluer en numéro huit semble encore un peu trop compliqué pour Abou Diaby. C'est également le cas pour Maxime Lopez, qui est finalement peut-être le grand perdant de cette réorganisation puisque le milieu offensif n'a pas non plus le jeu pour percuter sur un côté, ni pour évoluer en deuxième attaquant. Il doit peut-être se contenter d'un rôle de joker, d'un numéro 10 qui rentre en fin de match pour faire tourner le ballon et gagner la bataille de la possession. En même temps, il n'est peut-être pas plus mal d'y aller étape par étape avec lui. Sur le côté gauche, Rémy Cabella a montré de belles choses, ce que Franck Passi n'a pas manqué de souligner en conférence de presse d'après-match, comme vous pouvez le voir dans la vidéo. Son remplaçant désigné semble être Bouna Sarr, dont l'apparition en fin de match est venue rappeler à tous qu'il n'arrive toujours pas à se lâcher avec le maillot blanc. A droite, Florian Thauvin a montré son meilleur visage et rassuré tous ceux qui se disent que ça peut être sa saison. Saîf Khaoui peut venir lui grappiller du temps de jeu cependant, et faire du bien avec son jeu de provocation. 

En attaque

Mais du coup, la donne change considérablement aux avant-postes. Ce n'est plus Bafétimbi Gomis et le jeune Aaron Leya Iseka en doublure mais les deux joueurs associés en pointe. Ce qui permet à l'équipe de jouer plus haut, et à Cabella et Thauvin de briller plus en étant moins chargés par les équipes adverses. Mais y a-t-il d'autres éléments dans l'équipe capables de prendre le relais au cas où Bafé et Junior ne sont pas disponibles ? Techniquement, la réponse est oui. Il y a deux joueurs qui savent ce que c'est de marquer des buts en Ligue 1 : Romain Alessandrini et Georges-Kévin Nkoudou. Milieux offensifs sur le côté gauche, les deux joueurs peuvent aussi évoluer devant. Le premier l'a fait lors de la préparation, le second la saison dernière en début de saison. Mais de toute évidence, vu les contraintes du poste et leurs gabarits, cela nécessite une implication totale de leur part. N'est-ce pas une attente trop grande au vu de la gestion de leur mercato ? C'est donc peut-être là que se situe l'urgence du mercato phocéen dans la dernière ligne droite.