Donadoni, Spalletti et tutti quanti...

La semaine dernière, Cesare Prandelli a refusé le poste que lui proposait Vincent Labrune. Selon la presse italienne hier lundi, Walter Mazzarri aussi. Et pourtant, si l'on en croit les rumeurs quotidiennes depuis une semaine, l'OM semble bien décidé à capturer un coach de Série A, malgré ces refus. Il faut dire qu'il y en a d'autres sur le marché.

Le dernier en date à être annoncé sur la Canebière est Roberto Donadoni (51 ans), ancien milieu génial du grand Milan AC et coach de Parme avant l'écroulement des Gialloblù en fin de saison dernière (faillite). Selon la Gazzetta dello Sport, il aurait même rencontré Vincent Labrune à Paris, information aussitôt démentie par le club dans les colonnes de La Provence. Peu Importe. Ce qui nous intéresse, c'est son profil et s'il colle à l'OM : "Donadoni est un type sérieux, nous explique Alessandra Bianchi de l'Equipe 21. C'est un bosseur, rationnel et pas bling-bling. Il n'est pas "Loco", non plus ! Si l'OM cherche un personnage charismatique qui enflamme les supporters, dans le style Bielsa, alors il faut laisser tomber cette piste. Je l'ai interviewé à plusieurs reprises lorsqu'il entraînait la sélection et il ne te donne jamais un titre pour la Une. Il vient du Nord de l'Italie et il n'est pas bavard. Mais il a bien travaillé à Parme alors que le club était en grosses difficultés, il a fait tout ce qu'il pouvait. Son jeu est solide, comme lui. Tout dépend de ce que l'on cherche...".

Un portrait confirmé par Simone Rovera de Tuttosport : "Il sort d'une saison très difficile avec les problèmes financiers et judiciaires de Parme, mais il a eu de bons résultats dans sa carrière, hormis sa saison ratée au Napoli (2009). En sélection aussi, il a fait du bon travail. Il s'est fait virer pour avoir été éliminé en quarts de finale de l'Euro 2008, avec des joueurs champions du Monde qui n'étaient plus motivés. Mais tout le monde à loué son implication à Parme. On dit même qu'il payait lui-même le matériel au centre d'entraînement quand il n'y avait plus d'argent. Sur le plan du jeu, il est plutôt classique avec son 4-3-3, et il est capable de lancer de très jeunes joueurs, mais aussi de relancer des anciens comme Cassano. Il arrive à trouver la motivation, notamment dans les grands matches". Des propos plutôt flatteurs, même si Donadoni compte aussi de nombreux détracteurs en Italie qui lui reprochent de n'avoir jamais rien gagné.

Parmi les noms évoqués, il y a également Vicenzo Montella, récemment licencié de la Fiorentina. Mais selon plusieurs sources, l'ancien buteur ne serait pas motivé par le challenge olympien. Alors, qui pour éteindre l'incendie marseillais ? Alessandra Bianchi nous confiait récemment son faible pour Luciano Spalletti (56 ans), le bouillant Toscan de la Roma et du Zenith St-Petersbourg : "Spalletti a vraiment le caractère parfait pour une ambiance chaude comme celle de Marseille. Il a très bien travaillé à Rome, dans un contexte difficille. Il est capable de dire les choses comme elles sont. Il a très bien travaillé à Rome, mais aussi avant à l'Udinese. C'est là-bas qu'il s'est révélé, avec des effectifs très fournis, des jeunes, des étrangers inconnus. Il a fait un énorme travail par rapport à ça. Il peut aussi gérer les égos de joueurs réputés. C'est un Toscan, il a le caractère pour ça. Même au niveau du jeu, sa Roma proposait le plus beau jeu du calcio à l'époque. il a vraiment beaucoup de qualités pour réussir. Après, il y a le problème des moyens. Ces entraîneurs veulent des garanties pour recruter des joueurs. Enfin, comme tous les grands entraîneurs, c'est quelqu'un qui travaille avec son staff".

Pour Simone Rovera, Spalletti correspond effectivement au profil, mais il ne le voit pas dire "Si" à Vincent Labrune : "Je ne le vois pas à l'OM car il a une ambition majeure : retrouver un banc prestigieux en Italie. Je pense qu'à Marseille, il faut quelqu'un de motivé par le challenge, et pour lui, ce serait un choix par défaut. Mais au niveau technique, son jeu est offensif et spectaculaire et il est vrai que ça correspond à ce que recherche l'OM". Profil idéal mais manque de motivation d'un côté, motivation mais manque de charisme de l'autre. Une chose est sûre, un grand nom italien, quel qu'il soit, bénéficierait d'un accueil plutôt favorable dans une ville toujours ouverte au "made in Italy".

Faites vos jeux, avant que les rumeurs ne changent de cap et nous proposent une nouvelle fournée d'entraîneurs espagnols, néerlandais ou allemands.