OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille
Sablé : "Baup, il ne faut pas le trahir"
InterviewPublié le 13/07 à 14:00

Sablé : "Baup, il ne faut pas le trahir"

Fan de l’OM, Julien Sablé, actuellement sans club, est heureux d’y voir Elie Baup, l’homme qui l’a fait capitaine à Saint-Etienne. Interview.

Julien Sablé est actuellement à Saint-Raphaël pour garder la forme avant de trouver un nouveau club. Fan de l’OM, il est heureux d’y voir Elie Baup, l’homme qui l’a fait capitaine à Saint-Etienne.



Julien, comment as-tu réagi à la nomination d’Elie Baup ?

Julien Sablé : "Ca m’a fait plaisir. Je l’ai eu le soir au téléphone. On est souvent en contact. La semaine dernière, on s’était aussi appelé. Il était déçu parce qu’il avait raté des opportunités. On commençait alors à parler de lui à l’OM mais ça semblait lointain. Et puis... le soir même, il était très heureux. Il a savouré 5 minutes, puis très vite, il était conscient des difficultés qui l’attendaient."

Comment tu le qualifierais ?

"Baup a toutes les qualités pour remettre Marseille à sa place"

J.S. : "Très bon gestionnaire humain. Il tire la quintessence de ses joueurs, je suis bien placé pour en parler. Il parle beaucoup, il sait faire en sorte que tout le monde cohabite et soit heureux de jouer. A Bordeaux, il a du gérer des cas comme celui de Papin, Dugarry, Wiltord et il a connu le public de Saint-Etienne à un moment où ils ne voulaient entendre parler que de Frédéric Antonetti. Je ne m’en fais donc pas pour lui. Il a toutes les qualités pour remettre Marseille à sa place, tout en lançant des jeunes."

Si ça s’était bien passé la première année à Saint-Etienne, la seconde avait été plus délicate...

J.S. : "Il a beaucoup mûri depuis. Il a été en poste pendant très longtemps, là ces dernières années il a un peu rongé son frein. Maintenant, il sait comment faire, le moyen terme avec lui ça peut tenir. Le long terme, de toute façon, ça n’existe pas en football et encore moins dans un club comme Marseille. Puis, pour parler de Saint-Etienne, si on s’était effondré la deuxième saison, ce n’était pas forcément de son fait. Le club avait soudainement d’autres ambitions…"

Comment est-il avec son groupe ?

J.S. : "Il sait mettre les gens en confiance, rendre certains autonomes. Après, c’est quelqu’un de l’arrière pays toulousain, quelqu’un de la terre. Il ne faut pas le trahir. Il est rancunier, il ne laissera pas passer. Il fait partie de ces gens pour qui le vestiaire c’est sacré. Il veut une équipe de copains avant tout. J’ai appris mon métier de capitaine avec lui. Il m’a toujours rappelé qu’il fallait s’intéresser aux autres. Lui, quand quelqu’un n’est pas bien, il ne va pas le laisser dans son coin. Il parle, il décoince les situations avec humour. Et puis ses causeries... Après, chaque groupe a ses vérités, mais je me souviens que la première saison à Saint-Etienne justement, on rentrait sur le terrain, on avait envie de tout bouffer."

Sa décision de raser les crêtes t’a étonné ? Toi aussi tu l’as porté il y a quelques années …

"L'OM ? Si ça dépend de moi, je viens à pied !"

J.S. : "J’ai eu beaucoup de conneries sur la tête, tu peux le dire (rires). C’est plus par rapport à aujourd’hui et l’image que renvoie les footballeurs qu’il a pris cette décision. C’est pas de la jalousie (rires)."

Toi qui est supporter de l’OM, tu dois encore plus avoir envie de signer non ?  

J.S. : "Il y a quelques semaines, on s’était dit que si c’était possible, on ferait en sorte d’entamer un nouveau challenge ensemble. Mais là, ce n’est pas lui qui décide, il est submergé de boulot et je pense qu’au club, ils ont d’autres chats à fouetter. Enfin si ça dépend de moi, je viens à pied. Même pour jouer une minute dans la saison je rampe. Etre là, m’entrainer à fond, apporter mon état d’esprit, ça me va."

Tu n’es pas tenté par un départ au Qatar ou en Chine ?

J.S. : "Moi, ce qui m’intéresse, c’est d’appartenir à un groupe, à un vestiaire. Ce sont les ambitions collectives qui me guident. Si un projet me convient, ça sera réglé dans les 48 heures, ce n’est vraiment pas une affaire d’argent."