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"Ça aurait été stupide d'abandonner le mot de Vélodrome..."
InterviewPublié le 03/06 à 17:32

"Ça aurait été stupide d'abandonner le mot de Vélodrome..."

Stéphane Richard, le PDG d'Orange, nouveau partenaire naming du Stade Orange Vélodrome, s'est exprimé au sujet de cet accord et au sujet du club phare qui évolue dans ce stade mythique du boulevard Michelet, l'Olympique de Marseille.

Stéphane Richard, pouvez-vous dévoiler la durée du contrat, et son montant ?

Stéphane Richard : "Vous avez compris que nous ne donnerons pas le montant de ce contrat, qui ne relève que d'une négociation entre deux sociétés privées, AREMA et nous-mêmes, et qu'on n'a aucune raison de le donner (ndlr, d'après nos informations, comme nous vous l'avions révélé en exclusivité il y a une semaine, l'accord se situerait à hauteur de 2,7 millions par an, lire ici). La durée est de dix ans, ça je peux vous le dire. C'est un engagement dans la durée, parce que ce type de partenariat n'a de sens que dans la durée. On ne peut pas changer le nom d'un lieu comme celui-là tous les ans, tous les deux ans et même tous les cinq ans. C'est un engagement de long terme pour un partenariat et des données financières que nous souhaitons conserver confidentielles d'un commun accord".

Garder le nom du Vélodrome n'a pas été un frein ?

S.R. : "On s'est posé, bien sûr cette question. La première conclusion, la première évidence, c'était de garder le mot de Vélodrome, on aurait pu dire, il faut que ça s'appelle l'Orange Arena. Mais on s'est tous dit rapidement qu'il fallait garder le nom de Vélodrome. Du point de vue de l'image, de la force, de l'impact, ça aurait été stupide d'abandonner le mot de Vélodrome, parce que c'est une marque, une identité très forte. Nous, ce qui intéresse, c'est d'accoler ces deux identités très fortes : Orange, une très grande marque mondiale, et le Vélodrome. Il n'y a qu'un seul Vélodrome."

Vous dîtes que le but est d'associer deux marques, mais une troisième marque s'associe obligatoirement, c'est l'Olympique de Marseille. Dans cette période cruciale pour l'avenir du club, est-ce que cette concrétisation de partenariat signifie que vous avez des garanties concernant l'avenir du club ? Parce que sans un bon OM, vous n'aurez pas un beau Orange Vélodrome...

S.R. : "Nous ne sommes pas dans une approche qui consiste à construire un partenariat particulier avec l'Olympique de Marseille. On est déjà partenaires de l'Olympique de Marseille depuis fort longtemps, on est dans un partenariat autour d'un lieu, qui est le stade. Ce lieu, certes, est le stade où joue à domicile l'OM, et c'est très important pour le stade lui-même, pour la ville et pour nous qui sommes partenaires du club, mais ce partenariat est un partenariat autour du lieu. À partir de là, il n'entre absolument pas dans l'approche, et encore moins dans les intentions d'Orange, de se mêler d'une façon ou d'une autre de ce qui se passe autour de l'Olympique de Marseille. Ni sur l'avenir ni sur les résultats sportifs. Bien évidement qu'en tant que Marseillais moi-même, j'aimerais bien que les résultats soient meilleurs que ceux qu'ils sont aujourd'hui. Vous savez, il y a eu des hautes et des bas dans l'histoire de ce club depuis des décennies. Il reste que c'est un grand club, une grande ville de football. Et moi personnellement, je n'imagine pas que l'OM ne puisse pas un jour ou l'autre, j'espère le plus vite possible, revenir au niveau qui doit être le sien, dans le championnat de France et j'espère au-delà. Donc, je pense que le potentiel qu'il y a dans cette ville, l'amour du football, le potentiel de ce club, sont suffisamment grands et démontrés depuis des décennies, c'est le club le plus titré du championnat de France, vous le savez bien, pour qu'on puisse s'engager sans pour autant avoir des garanties sur le règlement ou la résolution d'une crise, je dirais une crise de plus, qui clairement existe aujourd'hui sur le plan sportif et peut-être sur le plan de l'actionnariat, elle se résoudra forcément. Et nous, nous avons pensé que c'était justement dans un moment comme celui-là, que c'était aussi important de montrer qu'on était là, attachés à ce lieu, cette ville, à travers cet engagement qui n'est pas lié à la conjoncture, mais qui est vraiment inscrit dans la durée."