Ayew - Napoli : saison II

Dans un peu moins de cinquante jours, deux joueurs clés de l'OM de Marcelo Bielsa se retrouveront libres de s'engager dans le club de leur choix. D'un côté, il y a André-Pierre Gignac, pour qui une prolongation, bien qu'hypothétique à l'heure qu'il est, reste une option envisagée des deux côtés. De l'autre, il y a André Ayew. Pour le Ghanéen, l'avenir à Marseille demeure plus que jamais incertain. 
Pour bien comprendre l'urgence, il suffit de rappeler la règle : au 1er janvier 2015, tout joueur dont le contrat arrive à échéance en juin de la même année, pourra s'engager dans le club de son choix pour la saison prochaine. Une donnée qui ne laisse pas trente-six options à l'OM. Trois en réalité. Premièrement, le club peut trouver un accord pour prolonger le bail du Ghanéen. Deuxièmement, le club ne trouve pas de terrain d'entente, mais décide de garder Ayew jusqu'au terme de son contrat, et le voit partir libre. Troisième solution, Marseille vend son joueur formé au club, cet hiver, contre une petite indemnité de transfert. Une option dont on parle beaucoup en ce moment.

En effet, ces derniers jours, le nom d'André Ayew agite les gazettes. Notamment en Italie, où la piste la plus chaude le mènerait au Napoli. Selon Il Mattino, Sky Sports, et le Corriere dello Sport, André Ayew pourrait rejoindre dès cet hiver le club du sud de la botte. Rafael Benitez en aurait même fait sa priorité offensive et Naples proposerait la somme riquiqui de 2 millions d'euros. Pas grand chose, mais mieux que rien.
Pour en savoir plus sur cet intérêt supposé, mais tout de même insistant, le Phocéen a consulté la Madone du Calcio en France, Alessandra Bianchi :
"Le Napoli a besoin de recruter un élément offensif, à cause de la blessure de Lorenzo Insigne contre la Fiorentina. Mais Benitez ne veut pas se presser juste pour recruter. Il va prendre son temps, et Ayew est l'un des joueurs que le club suit depuis l'année passée. Il n'est pas le seul, il y a aussi Lamela de Tottenham et Mpoku du Standard de Liège, mais il est clair que son nom revient ces derniers jours et si l'affaire se fait, ce sera pour janvier".

Reste à savoir évidemment l'avis de l'état-major olympien sur le sujet, car le Ghanéen s'avère être un pion essentiel dans le onze d'un Bielsa qui aura sûrement son mot à dire. Savoir également si l'Italie et Naples peuvent attirer un Ayew qui n'a jamais caché lorgner sur la Premier League. "Le Napoli est la troisième force du Calcio, derrière la Juve et la Roma, argumente Alessandra Bianchi. Il est vrai que Benitez a été parfois critiqué, mais cela reste un club où les joueurs ont envie d'aller. De plus, le Napoli s'intéresse aux joueurs de Ligue 1, on l'a vu avec Ghoulam de St-Etienne, et il fait partie du gotha européen".
Et à l'inverse, Ayew aurait-il la garantie de pouvoir s'imposer dans un effectif fourni, taillé pour la Champions League ? Certainement, selon Alessandra :
"Pour l'instant, c'est le Belge Mertens qui devrait jouer à la place d'Insigne. Mais Ayew a déjà montré ses qualités et il est l'un des piliers de l'OM, une équipe reconnue. Je pense qu'il a suffisamment d'expérience pour s'imposer dans un autre football, d'autant qu'en terme d'ambiance, Naples ressemble beaucoup à Marseille". 
Un détail, toutefois, et non des moindres , qui pourrait refroidir les ardeurs des Napolitains : le salaire d'Ayew correspond quasiment à ceux cumulés de Merthens et Callejon. Il faudra en tenir compte.

Enfin, il y a bien sûr l'hypothèse de l'Angleterre, où la combativité d'André Ayew pourrait faire des merveilles. Selon le Daily Mirror, les écuries de l'élite anglaise voulant le recruter en fin de contrat en juin prochain sont au nombre de cinq : Hull City, toujours, Swansea, West Ham, mais surtout Everton et Liverpool. Si les Reds feraient sûrement la différence aux yeux d'Ayew, pas sûr que les autres soient beaucoup plus attractifs que Naples, et que l'OM bien sûr, car rien ne dit que l'aventure soit terminée avec son club formateur.

>L'entretien avec Alessandra Bianchi en vidéo ci-dessus.