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Et maintenant, on fait quoi ?
SaisonPublié le 08/11 à 07:00

Et maintenant, on fait quoi ?

Après la défaite de l'OM à Naples mercredi, place maintenant à Sochaux, où la victoire sera obligatoire. Avec enfin la grinta et des choix ? Édito.

L'OM est donc officiellement éliminé de la course aux huitièmes de finale de Ligue des Champions, ouf diront certains, merde pour les autres. Entre-nous, face à Arsenal, Dortmund et Naples, l'espoir était maigre, et ne feignons pas aujourd'hui notre surprise. Et puisque le club est à la peine en championnat, ce bon vieux pain quotidien, les joueurs et le staff auront toute latence pour redresser la barre. Et du muscle, il en faudra, et pas qu'un peu, notamment dans le secteur défensif, qui a pris l'eau au San Paolo.

Des lacunes béantes

Le président Labrune l'a dit et répété, il n'y aura pas de mouvement au mercato d'hiver et l'OM terminera sa saison avec cet effectif. Sur ce que l'on a vu une nouvelle fois mercredi soir, on ne peut pas y croire une seule seconde, à moins que l'objectif de la troisième place n'ait été abandonné. Face au Napoli, Élie Baup a demandé à ses joueurs d'aller presser très haut, à l'image de Cheyrou et A. Ayew. Une excellente initiative récompensée par de très bonnes séquences qui mirent les Italiens en grande difficulté. Mais cette débauche d'énergie a une nouvelle fois été ruinée par les errements d'une défense très loin des standards de la Ligue des Champions, et même de la L1, comme on peut le constater match après match. Passe décisive de Morel pour Oliveira à Rennes, de Diawara pour le premier but d'Higuain à Naples... Et que dire de l'alignement sur le deuxième de l'Argentin ? Absence totale de réaction sur Fernandez qui a tout le confort nécessaire pour lancer Mertens dans la profondeur. Un Mertens qu'Abdallah et ses comparses regarderont passer, se contentant d'avancer le bras levé pour décréter un hypothétique hors-jeu. Sur ce coup, on n'est pas loin du niveau amateur, et c'est une remarque qui fuse régulièrement à propos de nos deux latéraux. Le retour de Mendes laisse espérer des jours meilleurs pour notre défense centrale, mais l'état-major olympien ne peut pas laisser le chantier des latéraux en l'état, d'autant que Fanni affiche un niveau inquiétant depuis plusieurs mois et que le jeune Mendy a tout à apprendre sur le plan de la rigueur. L'OM ne pourra pas faire l'économie d'un, voire deux renforts à ce poste, sous peine de dire adieu à ses ambitions.

Et devant alors ? Le bilan n'est pas vraiment plus réjouissant, avec un Gignac en totale perte de confiance, un Jordan Ayew pour lequel on se demande si la pointe est vraiment son univers, lui, le neuf et demi rêvé par certains, et un Khalifa qui n'a pas la confiance de l'entraîneur. Un cran en dessous, Mathieu Valbuena est cramé, et ce n'est pas son futur séjour chez les Bleus qui pourra lui permettre de refaire du jus, n'y comptons pas. Les satisfactions s'appellent plutôt Thauvin et André Ayew, dynamiteur pour le premier, travailleur invétéré pour le second. Ils sont, en ce moment, les poumons de l'OM, mais ils ne peuvent pas tout à eux deux. Impossible, malgré la meilleure volonté du monde. L'OM ne possède pas une individualité capable de faire gagner un match à lui tout seul face à Naples, Monaco ou le PSG. Marseille était devenu un collectif la saison dernière pour arracher des victoires à la marseillaise. Depuis des semaines, on s'arrache les cheveux, même si pour Baup, c'est plus compliqué. Car lui aussi, il a sa responsabilité et il semble avoir compris, semble vouloir changer, semble écouter les grognements des supporters. Enfin.

Entre espoir et réalité

Car dans le match contre Naples et dans cette équipe, tout n'est pas à jeter. Les joueurs sont capables de se révolter, pour la plupart, de se mettre à la hauteur de l'évènement et de tirer le groupe vers le haut. André Ayew en était le parfait exemple mercredi. Derrière, Nkoulou tient la baraque avec Mandanda, Thauvin peut accélérer avec son pied gauche de feu. Si l'adage dit 'quand le bâtiment va, tout va', à l'OM, c'est un peu 'quand la grinta est là, ça va'. Les joueurs pour s'imposer contre Sochaux dimanche, Baup les a. Mais il faudra également faire des choix, trancher, accorder sa confiance. Mendy, Abergel, Lemina, Imbula, Khalifa, voilà des joueurs qui ont les crocs et qui veulent prouver, pourquoi s'en priver ? Mais Baup a-t-il le choix ? Oui. Il peut continuer dans son raisonnement et attendre la révolte de ses cadres, qui viendra, peut-être. Ou faire des choix, des vrais, mettre sur le banc ceux qui déçoivent depuis trop longtemps ou qui n'ont plus d'huile dans le moteur. Baup a-t-il à y perdre ? Non. Ce sont des choix qui sont réclamés par les supporters, ah ce vil peuple, encore lui, et Labrune a affirmé qu'il ne changerait pas de cap en cours de saison. Dimanche, contre Sochaux, c'est victoire obligatoire. Alors, quitte à mourir la casquette à la main, autant tout faire pour la garder, sur la tête.