Barton : "Marseille, c'était tout moi !"

Lorsque Joey Barton arrive à l'Olympique de Marseille en août 2012, il lui reste une suspension de 10 matchs à purger. Son image de 'Bad Boy' et son caractère très affirmé attirent progressivement la sympathie des supporters. Un joueur hors norme pour un club hors norme, une histoire d'amour de moins d'une saison, mais dont le joueur a gardé un souvenir particulier.

Il se souvient du moment de son arrivée au club pour The Daily Télégraph : "Dès que je suis arrivé à Marseille, je me suis senti bien. C'est l'endroit où je voulais travailler. J'avais encore l'interdiction de jouer. Tout le monde pensait que c'était la fin pour moi (...) Les Français riaient de la façon dont je m'entraînais, comme si ma vie en dépendait. J'ai réalisé qu'il ne s'agissait pas de travailler plus dur, mais de travailler plus intelligemment."

Grand amateur des réseaux sociaux, on se souvient des coups d'éclat à l'encontre de Pierre Ménès, Thiago Silva ou encore Zlatan Ibrahimovic. Les supporters marseillais se remémorent encore le "Fucking Big Nose" adressé au géant suédois lors d'un Clasico dont les supporters préféreront occulter le résultat pour ne retenir que l’embardée audiovisuelle de Joey en plein match.

Barton ne tarit pas d'éloges sur la cité phocéenne : "Vivre à Marseille a eu un impact énorme sur moi". Une ville qu'il n'aurait pas voulu quitter, d'abord pour des raisons sportives, mais également en raison de la qualité de vie qu'il a pu trouver sur les bords de la Méditerranée : "QPR était en Championship, mais je venais juste de me qualifier pour la Ligue des Champions avec Marseille. Vivre à Cassis ou Chiswick ? La ville de Chiswick est belle, mais Cassis... Aller à la plage..."

Lorsqu'il s'agit d'aborder ses relations avec le public marseillais, il rappelle combien il a été bien accueilli, ce qui lui a permis de retrouver une image positive dans son pays. La relance fut belle pour lui, et le joueur en est reconnaissant : "J'ai besoin de me sentir valorisé. J'avais de très bons rapports avec les supporters marseillais. J'ai adoré tout le monde à Marseille et tout le monde m'a aimé. Et il y avait la rivalité avec le Paris Saint-Germain."

Joey Barton et Marseille, une "love story" qui n'a duré que quelques mois. Mais tel un amour de vacances, les sentiments entre les protagonistes sont exacerbés, une histoire dont on ne garde que les souvenirs positifs, et pour laquelle le temps et la routine n'ont pas eu matière à éroder.

Pour le Britannique, la ville de Marseille et lui étaient faits l'un pour l'autre, parce que, selon lui, qui se ressemble, s'assemble : "Marseille se voit comme l'anti-France, presque comme une république. C'était tout moi en tant que personne. Je suis né à Liverpool, et Liverpool a cette sensation d'être seule contre le reste du monde."