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Y a-t-il eu pire que Mitroglou à l'OM ?
SaisonPublié le 01/02 à 16:35

Y a-t-il eu pire que Mitroglou à l'OM ?

Kostas Mitroglou a donc été prêté pour 18 mois à Galatasaray. Il reviendra peut-être, pour toucher ses douze derniers salaires que lui doit son contrat olympien. En attendant, sa parenthèse à l'OM se ferme avec le sentiment d'un gros gâchis. Un joueur qui a suscité beaucoup d'attente à son arrivée, qui a beaucoup déçu, et dont ce n'est pas exclu qu'il se remette à marquer ailleurs... une histoire qui en ressemble à beaucoup d'autres à Marseille. Le pire de l'ère moderne à Marseille ? Petit retour sur 10 attaquants qui sont rentrés dans la légende à leur façon. A vous de trancher à la fin avec un sondage.

Kostas Mitroglou - septembre 2017 à janvier 2019

Il faut se rappeler du contexte. Du succès des vidéos/compilations de buts de l'attaquant grec sous le maillot du Benfica le premier septembre, jour de la présentation du nouveau buteur de l'OM. Certes c'est une signature de la dernière journée du mercato mais l'OM a mis la main sur un attaquant avec des stats énormes, qui score en Ligue des champions comme si c'était une séance d'entraînement. Son attitude nonchalante peut étonner mais c'est son style, atypique, de joueur de surface, qui sait se faire oublier. Le doute commencera cependant sérieusement à s'installer sur ses premiers matchs au Vélodrome où il envoie dans le ciel des ballons qui doivent faire mouche. Il finira en apothéose avec un match à Angers où il touchera 3 ballons sur la mi-temps, engagement compris.

Aaron Leya Iseka - juillet 2016 à juin 2017

D'accord, l'attente n'était pas démesurée, ce ne devait être que la doublure de Bafétimbi Gomis. Mais quand même, Leya Iseka débarque avec une étiquette flatteuse, celle de mini-Michy, son grand frère ayant quand même marqué 33 buts à l'OM en deux saisons et lui ayant conseillé le club phocéen pour enfin exploser. Il sera très discret en pointe avant de vivre un épisode gênant à l'automne. Lorsqu'il se pointe à l'aéroport pour aller à Montpellier alors que l'équipe fait le déplacement en car. Rudi Garcia ne fera quasiment plus appel à lui et lui conseillera de partir dès le mercato de janvier. Il voudra rester et ira jouer avec l'équipe réserve, où il était loin de sortir du lot, ce qui amènera René Malleville à une sortie mémorable sur le plateau du Talk Show, doutant du livret de famille du garçon avec un "ce n'est même pas son frère !"

Saber Khalifa - juillet 2013 à juin 2014

Lorsque Saber Khalifa signe à l'OM, il arrive d'Evian Thonon-Gaillard avec la réputation de mettre de sacrés buts. Alors que l'OM ne réussit pas son début de saison, avec un André-Pierre Gignac peu en réussite et un Jordan Ayew qui ne semble plus concerné, le public du Vélodrome pousse pour voir l'artiste tunisien en pointe pour la réception de Reims. Une défaite plus tard, plus personne n'insistera. Il finira la saison avec un but en 36 matchs joués tout de même et le club aura toutes les peines de monde à s'en débarrasser, le prêtant deux années d'affilée en Tunisie avant de le céder pour une bouchée de pain.

Fernando Morientes - juillet 2009 à juin 2010

Quand il signe à l'OM, il a déjà 33 ans. Il n'est donc pas là pour être titulaire à la place d'un Mamadou Niang. Mais quand même, par rapport au besogneux Brandao, il doit apporter sa vista, lui qui arrive dans les bagages Didier Deschamps avec qui il a atteint la finale de la Ligue des champions à Monaco. Il a aussi un des plus gros salaires de l'effectif, du niveau de celui que percevait Mitroglou à l'OM dix ans plus tard. Mais très vite, le coach fera son mea culpa devant la conseil d'administration du club : "Nando" est cramé. Il ne mettra qu'un but, et l'OM devra s'acquitter d'une belle indemnité pour lui faire résilier son contrat dans la foulée du titre de champion.

Mamadou Samassa - août 2008 à juillet 2009

Oui, avec le recul cela semble fou, mais il y avait bel et bien de l'attente autour de Mamadou Samassa. Au moment de sa signature s'entend. C'est que l'OM doit subir après la deuxième journée de championnat le départ soudain de Djibril Cissé, vexé de ne plus être titulaire avec Gerets. Pape Diouf active alors ses réseaux pour que personne ne panique et fait signer dans la foulée le grand Samassa, alors international espoir français qui évolue au Mans. Mais après une saison à 2 buts en 31 matchs, ce sera le circuit classique pour son départ, avec un prêt qui précède un transfert au rabais, cette fois-ci à Valenciennes.

Christian Gimenez - août 2005 - juin 2006

Il est recruté dans les derniers jours du mercato, et arrive avec une flatteuse réputation de Suisse (105 buts en 154 matchs avec Bâle). Christian Gimenez doit être le finisseur qui manque à l'OM. Il marque d'une tête avec un super timing à son premier match ... puis plus rien, si ce n'est un misérable pion lors d'un match en coupe. 2 buts en 33 matchs, c'est maigre pour un finisseur... L'Argentin sera exfiltré selon la formule classique, un prêt au Hertha Berlin suivi d'un transfert définitif. 

Peguy Luyindula - juillet 2004 - août 2005

Avec la vente record de Didier Drogba, les dirigeants marseillais ont un trésor de guerre pour se refaire une équipe. Problème, les autres clubs sont au courant et tous les prix flambent. José Anigo, l'entraîneur, veut Jan Koller, qui joue à Dortmund, mais Christophe Bouchet recrutera Peguy Luyindula, mécontent de ne pas être augmenté à Lyon. Un transfert à 14 millions d'euros mais une greffe qui ne prendra jamais. Il se réveille un mois, en janvier, et marche alors sur la Ligue 1 avec 5 buts. Mais il retrouve vite son spleen. Il sera prêté à Auxerre, Levante puis au PSG qui l'achètera définitivement. Des années plus tard, il aura cette phrase incroyable à propos de son passage à l'OM : "Il y a des clubs parfois avec lesquels tu n'as pas de feeling. Moi, c'était le cas avec Marseille. J'y suis allé, et une fois sur place je me suis rendu compte qu'au moins j'en étais sûr". 

Ahmed Hossam Mido - juillet 2003 - août 2004

Au début des années 2000, le PSG avait le choix entre deux attaquants de Sao Paulo suite à la cession de Vampeta : Adriano et Reinaldo. Et ils ont choisi le second. A l'Ajax d'Amsterdam en 2003, il y avait deux attaquants stars : Ahmed Hossam Mido et Zlatan Ibrahimovic. L'OM a choisi le premier. Mais la comparaison ne vaut pas, Zlatan était déjà intouchable, partant une saison plus tard dans la Juve de Capello. Il n'empêche, Mido à l'OM, ça a été un gros flop. Totalement bouffé par Didier Drogba, qui explose et s'épanouit dans un système à une pointe, l'Egyptien joue les doublures de luxe alors que c'était lui au départ la star du recrutement. Au départ de l'Ivoirien, il doit être le successeur, le club lui paie même une cure à Merano. Mais le dernier jour du mercato, il fait le forcing pour rejoindre l'AS Roma, un club qui le faisait rêver depuis son enfance selon Christophe Bouchet.

Pascal Nouma - septembre 2001 - juin 2002

Encore une recrue le dernier jour du mercato. Et même quelques minutes après pour être précis. Ce qui fait que Pascal Nouma arrive à l'OM en qualité de joker, et qui empêche quelques jours plus tard Youri Djorkaeff de débarquer au club. Les dirigeants ont bien tenté d'obtenir une dérogation, cachet de la poste faisant foi, en vain. Véritable star en Turquie après une saison au Besiktas, l'ancien attaquant du PSG revient totalement hors de forme et traversera la saison comme une ombre malgré le plus gros salaire de l'effectif. Fin de la saison, 14 matchs, 1 but, il retourne dans le club d'Istanbul. En prêt... 

Ibrahima Bakayoko - juillet 1999 - août 2003

Il débarque à l'intersaison 1999 pour remplacer Florian Maurice, que l'on annonce sur le départ pour le Real Madrid. Ibrahima Bakayoko est alors un jeune buteur de Ligue 1 qui a réussi à s'imposer en Angleterre, à Everton. Lorsqu'il est recruté, il déclare : "Il faut que les supporters prennent conscience qu'en signant à l'OM, je perds de l'argent". Ils prendront surtout conscience que l'attaquant rate encore plus devant le but adverse que Titi Camara. Tout le temps décrié, illustration de la maladresse dans les expressions utilisées dans la cité phocéenne, annoncé partant à chaque mercato, il restera tout de même quatre saisons marquant un total de 34 buts avec le maillot blanc.