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Top13 : la malédiction de l'OM à Bordeaux
SaisonPublié le 19/12 à 17:36

Top13 : la malédiction de l'OM à Bordeaux

Bordeaux-OM, c'est un mythe, une particularité comme le football aime tant en pondre. Depuis 1978 et un match de coupe de France, les Olympiens ne se sont pas imposés en Gironde. Il y a pourtant eu des équipes mythiques avec le maillot blanc qui se sont présentées sur la pelouse du Parc Lescure (devenu à la fin des années 90 le stade Chaban-Delmas). Oui, mais voilà, c'est à croire que le mauvais sort existe, il y a toujours quelque chose qui tourne en faveur des locaux. Pour l'occasion, pas de top10 mais un top13, vu que l'on est clairement dans la superstition et le paranormal. 

Saison 2014-2015 : L'arbitre s'en mêle

Défaite contre Paris au Vélodrome (2-3), la formation de Marcelo Bielsa veut se reprendre à Bordeaux, où l'équipe de Willy Sagnol est sagement rentrée dans le rang. En fin de première période, Romain Alessandrini file seul au but avant d'être fauché dans la surface. Mais l'arbitre préfère ne rien voir alors qu'une main dans la surface d'un défenseur bordelais (la même qui sera sifflée contre Rolando cette saison à Paris) est ignorée en seconde période. Dur pour l'OM qui a touché deux fois le montant par ailleurs. Avec cette défaite, l'OM quitte le podium et abandonne ses espoirs de titre. 

Saison 2013-2014 : Un nul qui empêche d'être européen

Fin mars, l'équipe de José Anigo est au fond du trou. Mais le technicien parvient finalement à trouver la bonne formule à Sochaux, d'où l'OM revient avec un point. Un sans-faute sur les deux dernières journées peut permettre à Anigo de ne pas être le premier coach de l'OM à ne pas finir européen depuis ... lui-même, dix ans auparavant. Mais à Bordeaux, l'OM se fait rejoindre après avoir pourtant ouvert le score par Cheyrou. Les Bordelais étaient pourtant en roue libre avec un Gillot qui parle après le match de la possible venue de Zidane à sa place. Il n'y aura pas de miracle lors de la dernière journée, malgré un succès contre Guingamp, Lyon s'impose à Nice et arrache le dernier billet pour l'Europa League. 

Saison 2012-2013 : L'instant Fabrice Apruzesse

Bien partie en championnat, la troupe d'Elie Baup tire la langue à l'automne. Alors que Gignac est blessé pour trois mois au pied, Loïc Rémy, dans la méforme de sa vie, est touché aux adducteurs alors que Jordan Ayew se fait suspendre pour accumulation de cartons. Après avoir bricolé avec André Ayew et Mathieu Valbuena en pointe, Baup fait rentrer en seconde période Omrani et Apruzesse, habitués à la CFA2 avec l'OM. Ils courent, donnent tout au pressing, mais ne se procurent pas une occasion. Bordeaux, de son côté, marque sur sa seule action ou presque par l'intermédiaire de son joueur en forme, Gouffran. 

Saison 2010-2011 : Les débuts timides d'Azpilicueta 

Le plus gros regret a posteriori. Si l'OM digère mal son après-titre, Bordeaux est alors sérieusement dans le dur, avec Jean Tigana aux manettes. Dans les derniers jours du mercato, Yoann Gourcuff quitte le club pour Lyon, étant remplacé par Ben Khalfallah. Dans le même temps, Deschamps peut compter sur ce match pour la première fois sur Loïc Rémy et André-Pierre Gignac. C'est Lucho qui ouvre le score rapidement pour l'OM et, malgré l'expulsion sévère d'Edouard Cissé à la demi-heure de jeu, le milieu marseillais gère les débats. Dans les dernières minutes, Anthony Modeste égalise de la tête, pour peut-être son seul fait d'arme avec Bordeaux. Sur le coup, il mange dans son duel aérien un latéral phocéen timide, César Azpilicueta, qui fait alors regretter Laurent Bonnart. 

Saison 2007-2008 : La banderole du virage sud

C'est sur la pelouse de Bordeaux que Gerets dégaine pour la première fois son 4-4-2 losange. Cissé et Niang en pointe, Nasri en 10, Cheyrou et Oruma en relayeurs pour un Lorik Cana en sentinelle. Au bout d'une demi-heure, il y a 0-2 pour l'OM. Mais Chamakh puis Jussiê permettent à Bordeaux de revenir en seconde période. Sur le but du Brésilien, Ronald Zubar s'accroche avec Djibril Cissé, qu'il juge responsable d'un mauvais repli défensif. Le virage sud bordelais est pour sa part soulagé, sortant enfin son tifo "Marseillais, vient souffler tes 30 bougies". Il a failli être collector. 

Saison 2005-2006 : Le sang-froid de Ribéry 

Défaits par Paris en finale de la coupe de France, les Olympiens de Jean Fernandez sont toutefois encore dans le coup pour finir sur le podium. Mais ils s'effondrent dans la dernière ligne droite. D'abord avec un nul à domicile contre Strasbourg (2-2). Puis à Bordeaux, où Franck Ribéry manque un penalty en première période alors que l'OM dominait outrageusement. Si l'OM ouvre bien le score par Maoulida à un quart d'heure de la fin, ils sont déjà à 10 contre 11, Méïté se faisant expulser pour son dernier match avec le maillot blanc, et Fernando égalise logiquement à la 88e. L'OM finira 5e du championnat. 

Saison 2004-2005 : L'excuse de Troussier 

Longtemps second du championnat, l'OM est incapable de gagner un match depuis la fin de l'hiver. La perspective de louper la Ligue des champions est de plus en plus grande pour le "plus bel effectif de l'OM depuis 10 ans" comme l'avait qualifié Christophe Bouchet en début de saison. Il faut gagner lors de la dernière journée pour espérer. Luyindula et Fiorèse se réveillent, ça part bien, le second inscrivant notamment un but avec une splendide reprise de volée. Mais l'OM se fait finalement reprendre par des buts de Francia et Meriem. 3-3 score final. A la fin du match, l'OM plonge à la cinquième place. Mais pour Philippe Troussier, les objectifs sont atteints, puisque l'OM finit avec le même nombre de points (mais un moins bon goal-average) que Rennes, le quatrième... 

Saison 2003-2004 : Le coup de sang de Drogba

Dans le dur avec un groupe relevé de Ligue des champions, l'OM version Alain Perrin commence toutefois à comprendre que l'équipe compte dans ses rangs un crack, Didier Drogba. L'attaquant score notamment un doublé contre Nice au Vélodrome dans les toutes dernières secondes qui marque les esprits. Mais en Gironde, il craque. Il prend un coup à la tête, et réplique dans la seconde par une gifle à Bruno Basto. Carton rouge logique pour un Drogba qui s'excuse dès la fin du match pour son comportement. En attendant, Bordeaux s'impose grâce à un but de l'impayable Jean-Claude Darcheville. 

Saison 1999-2000 : Le chef d'oeuvre de De la Pena ne suffit pas

Quelques mois après avoir laissé le titre aux Girondins, l'OM de Rolland Courbis retrouve l'équipe d'Elie Baup. Le numéro 10 prêté par la Lazio, Ivan de la Pena, ouvre le score d'un magnifique ciseau retourné. Et si cet OM, plus à l'aise dans les coups, après une victoire au Parc des Princes et contre Manchester United, allait le faire en gagnant à Bordeaux ? Finalement non. Stéphane Porato encaisse deux buts de Lilian Laslandes. 

Saison 1998-1999 : Le naufrage 

C'est le duel au sommet du championnat. Nous ne sommes qu'au mois de janvier, mais les deux équipes ont déjà près de 15 points d'avance sur le troisième, Lyon. Mais l'OM prend rapidement l'eau avec notamment un Cyril Domoraud qui passe totalement au travers. Il faut dire que le roublard Ali Bernarbia marche sur les parties de Peter Luccin dans le dos de l'arbitre. Le jeune marseillais, arrière gauche sur ce match, tourne au ralenti et Bordeaux s'engouffre dans la brèche. Au bout d'une demi-heure de jeu, il y a 4-0 pour les Marines. Hamada Jambay remplace Luccin mais c'est trop tard. Même si Dugarry réduit le score en début de seconde période, il n'y aura pas de nouveau 5-4 renversant comme contre Montpellier. 

Saison 1997-1998 : Les poings en l'air de Papin

C'est la défaite qui passe le plus facilement pour les supporters. Il faut dire que, juste avant la rencontre, une belle annonce tombe. L'OM de Robert Louis-Dreyfus aurait fait signer l'attaquant italien Fabrizio Ravanelli. Du coup, perdre en Gironde, c'est montrer un peu plus que cette équipe a vraiment besoin d'un buteur devant. A l'heure de jeu, Bordeaux double la mise par l'intermédiaire de Jean-Pierre Papin. Le "phocéen du siècle" lève les poings en l'air au moment de marquer sans que cela ne choque personne. Il faut dire que la saison d'avant, JPP s'était pris une droite dans un Bordeaux-OM, par l'Olympien Xavier Gravelaine. 

Saison 1990-1991 : Les gris-gris de Waddle 

Souvent présenté comme la plus forte équipe de l'OM, la cuvée de 91 ne gagne pas non plus en Gironde. Waddle a beau s'amuser sur le côté avec le jeune Bixente Lizarazu, en comptant les fois où il le fait tomber par terre, les Marseillais passent la rencontre menés, l'autre pépite du centre de formation aquitain, Christophe Dugarry, ayant ouvert le score. L'Anglais égalise finalement pour l'OM à un quart d'heure de la fin. Mais ne pousse pas derrière pour empocher les trois points. 

Saison 1989-1990 : Le match de folie de Ferreri 

Cette saison-là, l'OM et Bordeaux ne boxent pas dans la même catégorie. D'ailleurs, les Papin, Francescoli, Waddle, Tigana, Di Meco, Sauzée et Mozer finiront champions alors que la formation de Sénac, Thouvenel ou Pardo sera 13e. Oui, mais sur un match, ils ne s'empêcheront cependant pas de surclasser l'OM 3-0. Avec notamment un doublé de Jean-Marc Ferreri. Le meneur de jeu qui a fait les belles heures de l'AJ Auxerre martyrise un club où il signera quelques saisons plus tard.