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Qui est vraiment parti pour faire une saison pleine ?
SaisonPublié le 28/12 à 07:00

Qui est vraiment parti pour faire une saison pleine ?

"Il a fait 25 matchs cette saison, ce n'est pas mal". Cette observation, tout le monde a pu se la faire, à un moment ou à un autre, à propos d'un joueur sur une saison. Le nombre de matchs auquel un élément prend part dans une saison permettrait de dire si celle-ci est remplie ou non. A partir de 30 matchs, on considère forcément un élément comme un quasi-titulaire. Sauf que les dernières saisons de l'Olympique de Marseille prouvent que ce raisonnement n'a plus lieu d'être. Car lorsqu'on fait 20 matchs dans une équipe qui ne joue que le championnat et se fait sortir des deux coupes nationales rapidement, cela n'a pas la même portée que 20 matchs dans une équipe qui dispute également l'Europa League et qui passe des tours de coupe nationale. Du coup, vous commencez à en avoir l'habitude, Le Phocéen vous propose de retrouver le classement du temps de jeu des Olympiens sur cette saison première partie de saison sous la forme de pourcentages.

La part de minutes jouées sur l'intégralité de la saison

Les observations que l'on peut en tirer

- Si l'on fait une équipe-type avec seulement les 11 joueurs qui ont le plus de temps de jeu, sans se préoccuper du schéma de jeu préférentiel, l'OM jouerait sans avant-centre, comme contre le PSG, avec un seul défenseur central de métier, Adil Rami. Preuve de l'instabilité de l'équipe à ces deux postes et du grand turn-over appliqué par le coach dans une équipe pas vraiment efficace et friable. En même temps, difficile de lui reprocher de chercher des solutions tant certains semblent décidés à ne pas saisir leur chance quand on leur offre. 

- Avec 61% du temps de jeu, Jordan Amavi n'est pourtant pas dans l'équipe-type, passant derrière les deux autres latéraux de l'équipe, Bouna Sarr et Hiroki Sakai (66% du temps de jeu chacun). Ceci dit, c'est l'occasion de constater que sur ce plan-là, ce qui était prédit en début de saison, à savoir que les trois joueurs allaient se répartir les deux postes, se vérifie puisqu'ils sont presque aux deux-tiers chacun, Hubocan et Ocampos ayant pris les quelques pourcentages restants. Mais le niveau de jeu sur cette première partie de saison, notamment d'Amavi, laisse à penser qu'un peu plus de concurrence n'aurait pas fait de mal. 

- D'ailleurs, pour l'anecdote, la saison passée à même époque Jordan Amavi avait déjà 61% du temps de jeu. A l'époque, cela était dû à la concurrence de Patrice Evra. 

- Il y a deux ans, Florian Thauvin était indispensable à l'OM, étant à mi-saison le deuxième phocéen le plus utilisé derrière Yohann Pelé avec 88% du temps de jeu. L'an passé, Rudi Garcia avait commencé à plus l'économiser, notamment avec les matchs d'Europa League, pour le faire tomber à 79%. Cette saison, il n'est plus qu'à 68% du temps de jeu. De quoi se faire à l'idée de son départ. Pas vraiment si l'on se réfère à son efficacité puisqu'avec 13 buts et 4 passes, il est de loin l'élément le plus décisif de l'équipe.

- Dans le même cas de figure, et ce n'est peut-être pas un hasard, on retrouve Hiroki Sakai. Le Japonais était à près de 85% après ses premiers mois à l'OM en décembre 2016. Il y a un an, il était à 76% du temps de jeu. Et aujourd'hui, il a pris 66% des minutes disponibles. Complément parfait de Thauvin sur le côté droit, le Samouraï perd de plus en plus de son influence au profit d'un Bouna Sarr qui n'en finit plus de grimper (66% du temps de jeu contre 32% l'an passé à la même époque).

- Avec 57% du temps de jeu disputé, Steve Mandanda n'est que le 11e du classement. Sur la saison dernière, il se répartissait les tâches à 70-30 avec Pelé. Cette saison, la doublure en est à 39% (Escales ayant les derniers % qui manquent avec son match contre Limassol). Une anomalie à l'OM où en 20 ans, un tel partage ne s'est produit qu'à deux reprises : pour la dernière saison de Fabien Barthez où Cédric Carrasso avait pris de plus en plus de temps de jeu et lorsque Stéphane Trévisan n'inspirait plus la confiance de ses partenaires et qu'il avait dû laisser sa place au jeune Damien Grégorini...

- Avec 91% et en tête de ce classement, Adil Rami faisait figure d'extra-terrestre l'an passé à la même époque. Cette année, c'est Luiz Gustavo qui reprend le flambeau avec le même taux. Si cela semble plus facile pour le Brésilien car il est trimballé à deux postes par son entraîneur, cela prouve tout de même à quel point il est indispensable à l'équipe. A 31 ans, il semble avoir plusieurs saisons dans les jambes, même s'il semble moins mordant. Car pour autant jouer sans se blesser, il faut avoir une sacrée condition !

- Mais il est presque seul et c'est bien là le problème. Une équipe se doit de compter sur des cadres. Cette saison, ils ne sont plus sur le terrain ! Il y a deux ans, l'OM pouvait compter sur 4 éléments qui avaient plus de 75% du temps de jeu (Pelé, Thauvin, Gomis, Sakai). La saison passée, encore plus satisfaisante en termes de résultats, ils étaient même sept (Rami, Mandanda, L.Gustavo, Thauvin, Sakai, Rolando, Sanson). Mais pour cet exercice, on n'en retrouve que deux au-dessus de la barre symbolique : Luiz Gustavo donc (91%) et Dimitri Payet (82%). 

- La saison passée, le recrutement avait fait mouche puisque Mandanda, Rami ou Luiz Gustavo faisait partie des éléments les plus utilisés. Sans surprise, ce n'est pas le cas cette saison. Sans même parler du niveau de jeu, le plus utilisé des trois, Kévin Strootman, est 8e du classement avec 64% du temps joué. Cela reste plus que Morgan Sanson (63%) ou Maxime Lopez (52%).  

- En ce qui concerne les deux autres recrues, on entend régulièrement que Duje Caleta-Car ou Nemanja Radonjic n'ont jamais eu leur chance à l'OM. Mais le Croate a tout de même eu 30% du temps de jeu et le Serbe 20% sur cette demi-saison. En décembre dernier, Aymen Abdennour n'avait que 27% du temps de jeu et Kostas Mitroglou 25%. Pour rester dans les flops, c'était également la part de temps de jeu de Zinédine Machach et Aaron Leya Iseka la saison d'avant. Et l'argument de la patience n'était pas utilisé avec le même dosage. Parce que l'investissement financier n'était pas le même ?