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Quels enseignements tirer de ce Bayern-OM ?
SaisonPublié le 01/08 à 12:00

Quels enseignements tirer de ce Bayern-OM ?

Retour sur le match amical de l'OM contre le Bayern Munich.

"On prend la performance, on prend l'argent...". C'était plus fort que lui. Lorsque André Villas-Boas revient sur Bayern-OM (1-0), il ne peut s'empêcher de dire ce qu'il pense. Ce match, c'était une opération commerciale, pas vraiment ce qui était au programme de sa préparation estivale. Un tacle envers sa direction ? Oui et non. Dès le départ, le Portugais n'était pas favorable à cette option et il l'a fait savoir. Mais il n'a pas envoyé son adjoint sur le banc pour cette rencontre en signe de protestation. Ce match, il l'a préparé, il a cherché à s'en servir pour rendre son groupe meilleur. Du coup, quels enseignements peut-on en tirer ?

L'OM ne peut pas contrer les gros ?

Ce que l'on avait déjà observé la saison dernière pourrait avoir tendance à se confirmer. L'OM d'AVB est une équipe qui est là pour essayer de jouer, qui ne change rien à ses habitudes. Alors évidemment ce n'était qu'un match amical. Les Marseillais n'aillaient pas se présenter en 5-4-1 hermétique pour essayer de placer un contre et obtenir un résultat, ça ne rime à rien. Mais, comme ils avaient pu le faire contre le PSG au mois d'octobre dernier (défaite 3-0), ils se sont présentés avec le 4-3-3 habituel, et les joueurs habituels. Soit Payet, un meneur de jeu avant tout dans la passe, Florian Thauvin, un joueur qui demande avant tout le ballon dans les pieds, et Dario Benedetto, un attaquant de remise. Donc même face à des références en Europe à leurs postes, physiquement bien plus préparées, l'OM a tenté de jouer son jeu, avec des Sanson et des Rongier par exemple qui sont allés chercher Thiago Alcantara. Peine perdue ? Effectivement. Mais même si la tendance se reproduit au cours de la saison, il y a peut-être largement de quoi relativiser. Des adversaires de ce calibre, l'OM en rencontre un en Ligue 1, et deux ou trois sur la scène européenne en fonction du parcours. Pour la cinquantaine d'autres rencontres qui attendent le groupe phocéen, ce sera des formations plus ou moins abordables, donc autant réviser les gammes. 

Touché mais pas coulé, à l'image d'Alvaro

Surtout qu'au final, l'OM s'en sort avec un score de 1-0. Alors évidemment il ne faut pas s'y fier. Sur la seconde période, le Bayern a fait tourner, et les coéquipiers de Cuisance ont par exemple laissé l'espoir français tenter de briller en solo. Mais il y a des choses à retenir du côté de l'OM, qui a cherché à relancer proprement, avec plus d'une relance de Mandanda à la main pour un coéquipier proche, un premier quart d'heure où les joueurs marseillais ont cherché à rivaliser en terme d'intensité, et surtout une ambition de ne pas lâcher. En fin de première période notamment, l'OM s'est mangé des vagues successives des joueurs du Bayern. Mais ils ont tenu bon, à l'image d'un Alvaro, salué dans les tops et flops après la rencontre que vous pouvez retrouver en vidéo. L'Espagnol aurait pu mieux faire sur le but encaissé ? C'est certain. Ca ne l'a pas empêché de lutter jusqu'au bout sans état d'âme. A ce titre, la petite phrase de Valentin Rongier après la rencontre veut dire beaucoup : "Sur ce genre de matchs on se rend compte que si on n'est pas tous là pour presser, qu'il y en a un ou deux en retard, c'est difficile". Les regards peuvent se tourner alors vers Benedetto, mais surtout sur Dimitri Payet. Cela ne remet bien évidemment pas en cause son talent ou sa capacité à faire une grande saison, juste à pointer cet état d'esprit si important qui n'était pas au rendez-vous pour ce match. L'OM le saura pour la suite, c'est le conditionnement qui fait toute la différence. 

De fait, l'enseignement de ce match amical, c'était peut-être de se dire que cet OM de Villas-Boas, qui peut aligner le même onze et en apparence le même schéma pour un match contre Amiens ou contre le Bayern, a plus de chance d'accrocher un résultat que l'OM de Rudi Garcia, qui a parfois tenté des opérations commandos avec des formations inédites pour surprendre l'adversaire mais qui n'avait pas ce fameux état d'esprit nécessaire (défaite à Monaco 6-1 ou le 1-5 contre le PSG au Vélodrome).