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Que cela ne se reproduise plus !
SaisonPublié le 12/09 à 07:00

Que cela ne se reproduise plus !

Voilà, l'OM a une nouvelle fois perdu contre Nice. Difficile de jouer les vierges effarouchées. Sur les dix derniers matchs entre les deux équipes, l'OM n'en avait gagné que deux. Et tout le monde s'est accordé avant la rencontre à faire des Aiglons les favoris. Il fallait donc s'attendre à une telle issue... L'équipe de Lucien Favre s'est donc imposée, avec le pari gagnant Mario Balotelli. Mais l'OM ne s'est pas contenté d'un rôle de sparring partner. Dans un match plaisant, où il y avait des intentions offensives des deux côtés, les coéquipiers de Bafétimbi Gomis se sont battus. Ils menaient au score à la 70e, validant ainsi un plan élaboré par leur entraîneur. Après avoir maintenu son 4-4-2, Passi a fait rentrer Machach à la place d'Iseka Leya avant l'heure de jeu pour se stabiliser avant de faire rentrer Njié. L'entraîneur de l'OM assumait alors pleinement le fait de ne pas avoir la possession mais misait tout sur ses flèches offensives. L'espace d'un instant, Franck Passi, tant décrié, a mis une des références en Bundesliga de ces dernières années à genoux. Mais un match dure 90 minutes. Et au final, si les joueurs niçois ont remporté la mise sur la pelouse, c'est grâce au travail tactique de leur entraîneur, qui est alors passé à une défense à 4, avec une entrée de Belhanda qui a fissuré la défense phocéenne, remportant ainsi son duel au final. 

Gomis avait prévenu

Sitôt le match fini, Bafétimbi Gomis était capable d'analyser ce qui venait de se passer avec une lucidité impressionnante. L'égalisation venait du côté gauche, là où Bouna Sarr ne s'était pas replacé assez vite. Mais comment lui en vouloir, après ses nombreux déboulés en contre ? Karim Rekik se fait enrhumer par Ricardo Pereira sur le coup ? Il ne faut pas oublier que ce n'est pas son poste. L'attaquant, qui l'avait évidemment mauvaise de se faire remonter ainsi dans les dernières minutes, rappelait que c'était le lot des équipes jeunes, comme l'escouade marseillaise. Le fait que ce soit Gomis qui en parle met tout de suite les choses en perspective. Depuis son arrivée, le natif de la La-Seyne-sur-mer ne cesse de mettre les supporters en garde : "sans recrue, ce sera difficile", "ça fait longtemps que l'OM n'avait pas autant de jeunes"... Voilà, donc, où il voulait en venir. Une équipe comme cela, quand elle commence à s'imaginer qu'elle va gagner dans un match à haute tension, elle calcule, réfléchit beaucoup trop, et donc perd ses moyens, pour subir, subir et voir le score se retourner contre elle. 

Zéro point mais une leçon ?

Ce qui est extrêmement désagréable et qui aurait même laissé un goût amer avec un partage des points à la fin. Mais il y a quand même de quoi se dire qu'il y a eu de l'envie d'aller vers l'avant, une idée directrice, et que cela ne peut pas être classé dans la même catégorie que toutes ses parties vides que l'OM a fourni ces derniers temps, comme le dernier déplacement en Ligue 1 à Guingamp. Alors, prenons un parti un peu fou : partons du principe que cette défaite n'est pas une mauvaise chose et considérons que les Olympiens sont sur une voie encourageante après leur succès à Lorient. Une chose, par contre : cela doit servir de leçon et ne plus se reproduire. Les points égarés ce dimanche soir sur la pelouse de l'Allianz Riviera, cet OM doit être capable d'aller les chercher ailleurs dans la saison, en ne cédant pas par exemple à l'extérieur après avoir marqué contre le cours du jeu. Un groupe qui se forge une identité dans la défaite, c'est concevable. Mais la réaction pour la réception de Lyon la semaine prochaine est du coup impérative.