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OM-Monaco : pour en finir avec le passé
SaisonPublié le 09/05 à 16:06

OM-Monaco : pour en finir avec le passé

A l'approche d'un OM-Monaco, le carton des souvenirs est invariablement déballé. Comme bien souvent, ce sont les mêmes reliques qui sont en haut de pile : les affrontements du début des années 90, alors qu'Arsène Wenger suspecte encore certains de ses joueurs de l'époque d'avoir été achetés par le staff marseillais, et le match du début 2000, avec l'affrontement dans le couloir menant aux vestiaires à la mi-temps entre Christophe Galtier et Marcelo Gallardo. Tout a presque été dit sur le sujet. Claude Puel, joueur en 1992, entraîneur en 2000, a dû mal à masquer sa rage de l'OM depuis, heureux comme tout de prendre sa revanche avec Lyon en 2009 au Vélodrome, lâchant quelques semaines plus tard un "on a choisi nos successeurs" en évoquant le titre qui était alors allé au Girondins de Bordeaux. Mais ces histoires ont désormais plus de quinze ans. Depuis, malgré la rétrogradation de l'équipe de la Principauté en 2011, il y a eu douze OM-ASM en Ligue 1. Et le bilan des visiteurs est presque flatteur. Les Phocéens ne sont imposés qu'un tiers du temps. Monaco est venu chercher cinq nuls et trois victoires.

Il y a eu le doublé de Georges Weah fin 2000, alors que les deux équipes étaient proches de la zone rouge. "Mister Georges" avait bien saisi l'importance du rendez-vous face au club qui l'avait révélé en Europe et l'avait expliqué dès la mi-temps au micro de Laurent Paganelli : "Quand je mets les chaussures rouges, c'est que c'est important". Il y a eu également une victoire du Monaco de Deschamps, qui survolait alors le championnat, avec un rush de Ludovic Giuly sur près de 60 mètres fin 2003. Un beau une-deux entre Mamadou Niang et Djibril Cissé qui donne la victoire fin 2006. Et une victoire, l'année suivante, des hommes d'Eric Gerets face à une formation un peu à la dérive, lorsque les Piquionne et autre Meriem étaient coachés par Laurent Banide. C'était un 2-0, le 8 décembre 2007. Et c'est la dernière victoire marseillaise à domicile en Ligue 1 contre cet adversaire. Depuis, il y a eu notamment un festival du futur-parisien Nêne (1-2 en 2009), une boulette défensive d'MBia le lendemain de sa demande d'augmentation (2-2 en 2010) et le match de la saison dernière, où André Ayew était au four et au moulin pour le dernier jour du mercato mais où l'OM s'était incliné sur des buts de Falcao et Rivière (1-2 en 2013).

Le Ghanéen sait que cette année, son équipe est plutôt à se jeter dans la gueule du loup. Mais ça ne lui fait pas peur : "On ne peut pas changer notre style de jeu, on va continuer à faire ce qu'on sait faire, mais quand on attaque, on va essayer de ne pas laisser trop d'espaces derrière pour se faire contrer. Monaco est une équipe qui peut prendre le temps pour gagner. Ils peuvent attendre, attendre... Mais c'est une tactique qui marche". C'est que, entre temps, l'ASM a changé Ranieri pour Jardim sur le banc de touche. De quoi faire un peu plus de la défense une spécialité alors que, dans le même temps, l'OM s'est attaché les services de l'offensif Marcelo Bielsa. Peut-être les styles les plus opposés du championnat. "Je ne dirais pas opposé mais il y a des différences oui. Il a voulu spécialiser son équipe dans la défense et il a clairement réussi. C'est une des équipes qui défend le mieux mais les autres aspects sont aussi compensés" corrige le coach marseillais. "Ils ont des attaquants qui vont vite, ils jouent beaucoup le contre sur les percées individuelles du milieu de terrain avec Kondogbia ou Moutinho, qui créent des décalages. Ils défendent bien avec des défenseurs centraux qui cherchent beaucoup les duels" détaille Ayew, qui envoie peut-être en conférence de presse un message à son entraîneur. Pour moi et tous les joueurs, ce qui nous importe, ce n'est pas le beau match, c'est de gagner". Même si c'est comme en 2000 ou en 1992 ?