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OM-Lyon : où l'histoire de l'Olympico a-t-elle commencé ?
SaisonPublié le 01/05 à 14:30

OM-Lyon : où l'histoire de l'Olympico a-t-elle commencé ?

Un peu d'histoire avant OM-Lyon avec notre conteur de la légende olympienne Fernand Bonaguidi.

Retour sur trois décennies en arrière, avec deux présidents qui avaient vu grand pour leur club. Le regretté Bernard Tapie bien sûr, qui avec sa Champion’s League 1993, a réussi ce que son homologue Jean-Michel Aulas a toujours rêvé de réaliser, en vain, malgré la domination lyonnaise du début du siècle en Ligue 1. En revenant au jeu, s’il n’a pas la même publicité que le classique OM-PSG créé de toute pièce par Canal Plus pour faire monter la mayonnaise de l’audimat, les oppositions entre les deux clubs ont souvent offert un spectacle de qualité. Cependant, et depuis l’arrivée des Gones en Première Division dans les années 50, les deux Olympiques ont souvent été confrontés dans des matches décisifs qui décidèrent de leur avenir immédiat. Presque soixante-dix ans plus tard, ils sont toujours là, même si depuis l’an 2000, les Marseillais étaient toujours un peu à la traîne de leurs homologues Lyonnais jusqu’au titre de 2010 du groupe de Didier Deschamps, toujours vainqueur partout où il passe. Entre Marseillais et Lyonnais, il n y eut jamais la même rivalité qu’avec la capitale Parisienne. César avait beau dire à Monsieur Brun : "Ah, vous êtes bien Lyonnais…", il y avait toujours de l’affection pour ce contrôleur des douanes qui parlait pointu et qui faillit se noyer en achetant le "pitalugue", mais ça c’est une autre histoire. Aujourd’hui, c’est Pablo Longoria qui pourrait dire la même phrase à Jean-Michel Aulas !

11 novembre 1951 Lyon – OM 2-2

Le premier match de l’OM à Lyon eut lieu durant la saison 1951/1952, lors de la première montée du club Lyonnais. Au match retour au Vélodrome, l’OM s’imposa 3 à 1 et condamna Lyon qui redescendit en Division 2 tandis que les Phocéens se sortirent d’affaire dans les barrages contre Valenciennes.

7 Janvier 1973 Lyon – OM 4-4

Un festival de buts, deux de Di Nallo, un de Lacombe, deux de Skoblar et un joueur averti….Raymond Domenech, tiens tiens, alors qu’il a tout juste 20 ans…

18 Avril 1973 Coupe quart de Finale Lyon - OM 4-0

Lyon élimine l’OM en 1/4 avec un duel Skoblar/Domenech resté mémorable. Domenech qui va construire sa légende cherche Skoblar qui réplique et se fait expulser avec le cinéma de celui qui sera sélectionneur de l’équipe de France. L’OM perd 4 à 0 et sera éliminé… tandis que Chiesa Lacombe par deux fois et Baeza marquent les buts lyonnais. On dira aussi que le jeune Domenech aura subi une formation par Jean Baeza, un défenseur intraitable qui formait la défense centrale avec Ljubomir Mihajlović, une charnière redoutable et redoutée…

12 Juin 1976 Finale Coupe de France au Parc des Princes OM - Lyon 2-0

L’OM s’impose avec un exceptionnel Marius Trésor qui lui permet de ne pas avoir connu une saison plus difficile. Dans cette finale, sur toutes les trajectoires, coupant les courses, contrant les tireurs lyonnais alors qu’ils croyaient avoir le but ouvert, jaillissant pour intercepter, le capitaine marseillais a résisté au tourbillon des lyonnais pendant la première demi-heure et préservé la suite du match. L’OM a pris le dessus sur l’équipe Lyonnaise dans la deuxième mi-temps, et c’est sur un tir lointain de Raoul Nogues qu’il ouvrit le score, le jeune et inexpérimenté gardien Lyonnais De Rocco n’étant pas exempt de reproche. Le second but fut marqué au terme d’une action rondement mené par le tandem Yazalde Boubacar, le tir victorieux de Bouba offrait la Coupe aux Marseillais, la neuvième de l’histoire qui retournera sur la Canebière pour effectuer sa promenade préférée. Marius recevra, lui, son premier trophée, une récompense pour ce très grand défenseur.

13 Janvier 1991 OM – Lyon 7-0

Bernard Tapie pas trop satisfait de Franz Beckenbauer fait appel à Raymond Goethals en cours de saison. Avec des débuts réussis pour le Belge et un 7 à 0 contre le Lyon d’Aulas qui à l’époque jouait les modestes. Et des buts de Vercruysse (31′), Papin (36′, 50′, 68′ et 89′) et le papa Germain (56′ et 70′). Raymond fit le nécessaire pour transformer un OM à problèmes en OM à réactions qui élimina le grand Milan AC, puis le Spartak Moscou mais échoua en finale face à l’Étoile Rouge de Belgrade, car Raymond avait trouvé ce jour-là plus malin que lui. Heureusement deux ans plus tard, il triomphait à Munich, sacré Raymond…la science qui nous a quitté le 6 Décembre 2004, mais à Marseille, on ne l’oubliera jamais. La Bonne Mère veille sur lui... 

8 Novembre 2009 Lyon – OM 5 – 5

Ce 8 Novembre, c’est une soirée de folie ! L’OM version 2009-2010 est souvent décrié pour ses égarements défensifs. Et sans polémique liée à l’arbitrage, sans expulsion. Avec du foot, rien que du foot, beaucoup d’engagement chez les vingt-deux joueurs, quelques erreurs de quadrillage ou de marquage, bien sûr, mais avec surtout du talent (Lisandro, Pjanic, Niang, Abriel…) et une soif de gagner. Avec comme buteurs Pjanic (3e), Govou (14e), Lopez (81e, 84e sp) et Bastos (90e) pour l’OL, Diawara (11e), Cheyrou (44e), Koné (47e), Brandao (79e) et Toulalan (92e csc) pour l’OM.

14 Avril 2012 Finale Coupe de la Ligue OM - Lyon 1-0 après prolongation

Vainqueur en 2010 et 2011, l’OM force la décision par Brandao à la 105eme minute. Brandao, déjà auteur du but de la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions à Milan, face à l’Inter, sauve la rencontre et la saison de l’OM. Sur un centre de Cheyrou, Umtiti maîtrise mal le ballon et sert involontairement le Brésilien qui marque de près entre les jambes de Lloris (105e). L’OM disputera l’Europa League en 2012/2013. Didier Deschamps fera un bilan de cette saison qui le laissera sur sa faim. "Comme je l’ai dit : on passe d’un extrême à l’autre. Quand c’est bien, c’est très bien, mais non ce n’est pas très bien. Quand c’est mauvais, c’est très mauvais, mais ce n’est pas très mauvais non plus. Je ne me suis pas interrogé par rapport à moi mais évidemment qu’il y a eu des jours et de semaines plus difficiles où avec mon staff on a essayé de trouver les solutions. Après il y en a plusieurs, parfois ça marche, d’autres fois ça ne marche pas. Ça tient à tellement peu de choses. En tant qu’entraîneur j’apprends, tous les jours. Je ne dirai jamais que je sais tout. Je sais que je ne sais pas". Et Didier sera Champion du Monde en tant que sélectionneur en 2018, 20 ans après l’avoir été comme Capitaine de l’équipe de France….et Capitaine de l’OM vainqueur de la Champion’s League 1993, rien que ça!