OM : l'incroyable anecdote de Rolland Courbis sur son rôle dans la finale OM-Milan de 93

Rolland Courbis était l'invité du Salon des Légendes du Phocéen ce lundi, en partenariat avec SaTT, le spécialiste de la cryptomonnaie. Il s'est livré sur sa carrière pendant près de deux heures. Un parcours démarré en tant que joueur de l'OM au début des années 1970 avant d'y revenir sur le banc de touche à la fin des années 1990. Mais entre les deux, le fil n'était pas rompu pour cet enfant de Saint-Antoine. Au cours de l'émission, "Coach Courbis", comme on l'appelle désormais à la radio, n'a pas nié être un des conseillers officieux de Bernard Tapie, qui avait repris l'OM en 1986 : 

"Je fais partie des cinq ou six personnes qu'on lui a conseillé de rencontrer pour gagner du temps, lui qui est talentueux, avec un cerveau au-dessus de la moyenne, mais qui est surtout compétent à cette époque-là en cyclisme. Il vient dans une région qu'il a certainement déjà dans l'idée de récupérer en politique, la région PACA, mais il doit d'abord réussir dans le foot. Je le rencontre au Sofitel Vieux Port, on sympathise et c'est vrai qu'à l'époque, l'OM n'est pas champion de suite, il n'y arrive qu'à sa troisième tentative alors que notre petite équipe de Toulon arrive à faire souffrir l'OM. Il me faisait rire, parce qu'on n'avait pas les portables comme maintenant. Il donnait tellement de coups de fil qu'il oubliait desfois que je lui expliquais quelque chose sur le plan tactique le matin. Du coup il voulait me l'apprendre le soir. Mais hormis ça, son niveau intellectuel et son pouvoir de persuasion... quand il t'explique quelque chose c'est tellement simple, net, que c'est difficile de dire qu'il a tort. C'est tellement évident que tu ne peux que regretter toi de ne pas y avoir pensé avant".

Plus surpenant, Courbis, qui est alors entraîneur de Bordeaux pour la saison 1992-1993, raconte qu'il était toujours en relation avec le "Boss"... pour préparer la finale de Ligue des champions de l'OM contre le Milan AC ! 

"On avait discuté avec Bernard d'une seule chose avant la finale, l'équipe était quasiment faite et s'il n'y avait pas de blessé chacun connaissait bien son poste. On avait parlé de la présence d'Abedi Pelé sur le côté droit, puisqu'il était capable de poser des problèmes à Paolo Maldini. Alors c'est un petit détail, mais ce sont souvent les détails qui font la différence, et c'est de ce côté-là que l'OM obtient le corner qui amène le but de Boli. Sauf qu'il n'y a pas corner. Alors l'idée d'Abedi Pelé... On avait décidé ensemble mais c'est surtout le hasard" en rigole aujourd'hui le consultant d'RMC. De quoi se demander quel rôle avait bien pu jouer Raymond Goethals dans tout ça... "Je ne sais pas, quand je discutais avec Bernard, je n'avais pas l'impression de discuter avec le président, j'avais l'impression de discuter avec le passionné, avec Monsieur Football de l'Olympique de Marseille, qui était président, directeur sportif, entraîneur... presque kiné" pousse Courbis, dans son style bien à lui. 

Vous pouvez retrouver l'intégralité de l'émission, avec un Courbis qui revient sur l'invention d'un grand-père grec pour jouer à l'Olympiakos ou son absence de regrets, encore aujourd'hui, concernant le départ de Laurent Blanc en 1999, dans la vidéo.