Focus sur le nouvel attaquant de l'OM, qui a marqué pour sa première titularisation au Vélodrome.
Une titularisation, un but et un penalty non sifflé. Faris Moumbagna a réussi ses débuts au Vélodrome, et il semble déjà prêt pour ce rôle. Après tout, c'est lui qui a été envoyé au coup de sifflet final pour répondre aux obligations médiatiques. En première ligne après un nul délicat contre un relégable à domicile, plus d'un auraient fait observer qu'il était passé en conférence de presse deux jours avant, qu'il n'était pas obligé. Mais l'attaquant formé aux Etats-Unis n'a pas peur de la lumière, comme vous pouvez le voir en vidéo. Après attention. Le présenter sous cet angle, c'est bien. Mais quelqu'un qui n'a pas vu le match pourrait presque se dire à la lecture de ces quelques lignes que l'OM a mis la main sur le nouveau Erling Haaland. Ca ne serait rendre service à personne, autant dire la vérité. Faris n'appartient pas à cette catégorie. Peut-être pas non plus à celle d'Arkadiusz Milik, qui était arrivé en homme providentiel, avec 10 buts sur la fin de saison pour permettre au club phocéen d'arracher une place dans le top5 il y a trois ans. Mais, et ce n'est pas gratuit, c'est juste pour situer, l'OM y gagne quand même au change avec Vitinha. De ce que l'on a vu pour l'instant, techniquement l'écart n'est pas incroyable, mais au niveau de l'impact et du QI foot, c'est plus que satisfaisant.
Il est à la finition, il manque plus que la chaîne derrière...
Alors cela semble fou, cela en dit surtout beaucoup de la détresse qui entourent ceux qui suivent cette saison de l'Olympique de Marseille de bout en bout, mais Moumbagna est peut-être l'espoir de cette fin de saison, la raison d'être encore là pour les quinze matchs (ou plus si jamais ça passe en coupe d'Europe) pour clôturer cet exercice. Ce n'est pas que tout repose sur ses épaules, c'est quasi-certain qu'il ne va pas aller marquer des buts tout seul. Mais il semble avoir la carrure pour évoluer en pointe et cela peut tout changer. Déjà, dans l'approche des matchs pour les supporters. Car si l'on a toujours envie de croire en la victoire de son club fétiche, ces derniers temps, à l'exception d'un mois avec Aubameyang, c'était compliqué d'imaginer comment les Phoceéns pouvaient marquer l'après-midi d'un match. Des moments de grosses déprimes. Le plus probable, c'est une bonne inspiration d'un Balerdi, d'un Gigot ou d'un Mbemba sur coup de pied arrêté. Ca peut aussi rebooster des coéquipiers, redonner envie de travailler des circuits offensifs. C'est peut-être le seul objectif de cette fin de saison, alors autant pas le négliger : il faut le mettre dans les meilleures conditions pour voir s'il a des épaules de mener l'équipe l'année prochaine. Et s'il veut entraîner dans son sillon des ailiers, des pourvoyeurs en tout genre pour créer une dynamique, qu'il ne se gêne surtout pas !