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Les 10 dates de Rémy à l'OM
SaisonPublié le 16/01 à 16:07

Les 10 dates de Rémy à l'OM

Alors qu'il n'est toujours pas revenu à son meilleur niveau, Loïc Rémy quitte l'OM. De quoi laisser des regrets, dont celui de ne pas l'avoir vendu à temps.

L'aventure de Loïc Rémy à l'OM, longue de 28 mois, se termine en eau de boudin. C'est bien simple, son départ provoque les regrets de tous les supporters. Ces derniers se divisent cependant en deux catégories : il y a ceux qui sont deçus de ne pas l'avoir vu revenir à son vrai niveau avec le maillot blanc. Et sont qui se demandent encore pourquoi le club ne l'a pas vendu au prix fort il y a un an. En attendant, Rémy, garçon poli et courtois, aura vécu de sacrées émotions à Marseille.

21 août 2010 – Son arrivée mouvementée

Après deux défaites pour démarrer le championnat, l'OM décide de frapper fort sur le marché des transferts. Le prochain adversaire, Lorient, vient de perdre contre Nice sur un but de Rémy ? Marseille recrute dans la semaine l'attaquant azuréen. Le vendredi 21 août, il doit être présenté dans la matinée à la Commanderie. Mais le rendez-vous tarde. Au dernier moment, il est fixé dans l'après-midi au Vélodrome. Que se passe-t-il ? Aulas a fait une surenchère de dernière minute ? Non, le jeune attaquant a un problème cardiaque. Il s'en explique quelques heures plus tard, presque gêné de voir l'état de psychose qui s'est propagé autour de lui : "Je suis un peu embêté. Mais c'est normal, c'est pour ma santé. Ce qui n'est pas normal, c'est qu'il faut attendre d'être dans un grand club comme l'OM pour s'en rendre compte".

28 septembre 2010 – Des débuts délicats

Rémy débute donc à Bordeaux. Deschamps le titularise à droite dans son trident offensif, laissant Valbuena sur le banc. L'OM concède le nul dans les derniers instants de la partie. Après le match, les deux joueurs se retrouvent à la même table d'un restaurant de la région. Le milieu offensif, énervé, n'adresse pas la parole à la recrue. Un mois plus tard, Rémy débute en Ligue des champions contre Chelsea. L'OM n'existe pas dans le match, s'inclinant rapidement 2-0. A la fin de la rencontre, Deschamps fait vite comprendre sur Canal + pourquoi il voulait Luis Fabiano en priorité : "Il a fait combien de matchs Rémy dans cette compétition ? Et Gignac ? Et oui, forcément c'est difficile". Bienvenue à l'OM.

17 avril 2011 – Une expulsion et un déclic

Alors que sa première saison à l'OM touche à sa fin, Loïc Rémy a inscrit 9 buts en championnat, 2 en Ligue des Champions. Sacrément correct pour une première année. Cependant, dans le coeur de l'hiver, il a parfois donné l'impression de s'oublier sur son couloir droit. Et puis il y a cette expulsion, stupide, à Montpellier. Un coup de sang face à El-Kaoutari qui lui fait louper la finale de la coupe de la Ligue. Il assiste au match, se rend compte que l'OM évolue sans véritable attaquant de pointe. Et ça provoque en lui un déclic. Aligné à ce poste pour les cinq derniers matchs de championnat, il score à chaque fois, s'offrant même un doublé pour la dernière journée.

5 août 2011 – Une envie d'évoluer plein axe

Cette série, Rémy va la poursuivre en marquant lors des trois premiers matchs officiels de la saison. Avant de démarrer le championnat contre Sochaux, il se présente avec une plus grande confiance, et presque une revendication : "Je n’ai pas caché que j'aimais bien le poste axial. Il y a des choix qui vont être faits au cours de la saison, il faudra les respecter en étant le plus performant possible, mais c'est vrai que devant c'est un poste que j'affectionne particulièrement et où je me sens bien, donc j'espère que cette année j'aurais un peu plus l'occasion de jouer devant. Pour ma part, mes objectifs sont de franchir le cap de dix buts et d'être performant et régulier surtout".

6 décembre 2012 – Il marque les buts qui comptent

Ses objectifs, sur la première partie de championnat, Rémy les atteint sans mal. A la trêve, il a déjà marqué douze fois. Mais surtout, il a mis les buts qui comptent dans une équipe branchée sur courant alternatif. Pour la première victoire de l'OM au championnat contre Evian, c'est lui qui plante un doublé. Contre Dortmund au Vélodrome, il marque aussi. Même chose contre le PSG ou au retour contre les Allemands. A chaque fois, il plante le premier but de son équipe. Sur la première occase. Un réalisme redoutable qui le rend indispensable. Peut-être trop. Blessé juste après le Clasico, il voit le staff tout faire pour le remettre sur place pour le déplacement en Allemagne...

15 janvier 2012 – Le sommet de sa saison

Évidemment, les performances de Rémy ne passent pas inaperçu en Europe. Dès le début du mercato, on parle d'un intérêt prononcé de Tottenham à son égard. Harry Redknapp prend même place au Vélodrome mi-janvier pour le voir jouer contre Lille. Il ne sera pas déçu. Le buteur s'offre un doublé parfumé de classe. L'attaquant racé, le fameux "nouveau Thierry Henry" est là. Séduit, les Spurs font une proposition de plus de 20 millions d'euros (auquel il faut retrancher 8 millions, montant de l'évaluation de Roman Pavluyenchenko par les Londoniens, mis dans la balance de force). Marseille refuse.

15 février 2012 – La blessure contre Bourg-Péronnas

Hasard ou coïncidence, l'attaquant ne fera que chuter derrière ce match contre le LOSC. D'abord dans son influence sur l'équipe. Avec le retour de Brandao, Deschamps décide de l'exiler sur l'aile. Si Rémy claque une volée superbe en coupe de la Ligue contre Nice, il n'est plus le danger d'il y a seulement quelques semaines. Puis vient le drame : un match de coupe de France contre Bourg-Péronnas, une pelouse en mauvais état, et une lésion aux ischios. L'objectif, c'est de revenir moins d'un mois après, pour le match retour contre l'Inter Milan.

13 mai 2012 – La rechute contre Auxerre

Dans l'antre de San Siro, Rémy fera au mieux, se battant pendant 80 minutes comme un beau diable. Il reprend donc sa place dans le groupe, sans pour autant retrouver sa forme étincelante du début de saison. Alors que l'OM n'a plus trop rien à jouer dans le championnat, Rémy fait partie de ceux qui ne veulent pas lâcher. "Quand je vois qu'une équipe comme l'ETG est devant nous au classement, ça fait chier" râle-t-il. Malheureusement, sur une conduite de balle anodine dans le rond central lors de l'avant-dernière journée, Loïc Rémy se claque. Il ne le sait pas encore, mais l'Euro avec l'équipe de France, où il a glané une place de titulaire lors des éliminatoires, se fera sans lui.

21 octobre 2012 – Le retour catastrophique

En fait, Rémy ne va pas perdre que sa place en équipe de France. L'OM aussi va trouver un autre avant-centre à qui faire les yeux doux. Blessé pour le deuxième match de préparation contre Benfica, Loïc Rémy voit André-Pierre Gignac démarrer la saison sur les chapeaux de roues. Mais à Troyes, la roue tourne à nouveau : APG se blesse au bout de 20 minutes de jeu au métatarse. Rémy a donc l'occasion de récupérer son trône. Il se foire pourtant dans les grandes largeurs. Les supporters de l'OM se divisent alors en deux : ceux qui sont indulgents avec Rémy au regard de son parcours. Et les autres (voir la vidéo).

25 novembre 2012 – Le but pour un nouveau départ

C'était la seule satisfaction du match contre Lyon (1-4). La réduction du score de Rémy a même fait sourire Vincent Labrune. C'est que l'agent du joueur a glissé au président que l'attaquant n'allait plus s'arrêter de marquer désormais. Ça, c'est la version édulcoré. Dans la version originale, on parle avant tout de sa valeur qui va ainsi remonter. Car dans l'esprit du staff de l'OM, Rémy est le joueur à vendre dans l'effectif. C'était déjà le cas fin août, lorsqu'il était question d'un départ à Chelsea.......