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Les 10 dates de MBia à l'OM
SaisonPublié le 01/09 à 07:11

Les 10 dates de MBia à l'OM

Il laisse le souvenir d'un joueur au potentiel énorme qui n'aura malheureusement brillé que par intermittence. Retour sur ses trois années ici.

Vendu pour remplir les caisses, Stéphane MBia donne plus d'un regret aux supporters marseillais. Il laisse le souvenir d'un joueur au potentiel énorme qui n'aura malheureusement brillé que par intermittence. Retour sur ses trois années olympiennes. 

13 juillet 2009 – Sa première conférence de presse

Annoncé en partance pour la Premier League, la sentinelle de Rennes signe finalement à l’OM pour près de 12 millions d’euros. Pour MBia, ce qui a fait pencher la balance, c’est le discours de Deschamps, un homme qui a joué à son poste. Pour sa première conférence de presse, le Camerounais assure qu’il ambitionne de gagner le championnat, et pourquoi pas la Ligue des champions. Mais aussi que Marseille n’est qu’un tremplin pour lui.

15 septembre 2009 – Premier rendez-vous manqué contre le Milan AC (1-2)

Pas disponible d’entrée en championnat, MBia s’offre son premier gros test de la saison avec son premier match de Ligue des champions et la réception du Milan AC. Les supporters attendent beaucoup de ce milieu aux qualités athlétiques énormes. Il finit le match blessé par un tacle de Mathieu Flamini et Marseille s’incline.

23 décembre 2009 – Perdu au milieu contre Auxerre (0-2)

Si l’on ne sait toujours pas situer l’OM après les premiers mois de Didier Deschamps, l’équipe connaît un sérieux coup d’arrêt pour le dernier match de l’année à domicile. Une défaite cinglante contre Auxerre. Le terrain semble beaucoup trop grand pour MBia qui court dans tous les sens sans vraiment savoir comment être le plus utile à ses partenaires.

7 février 2010 – Repositionné contre Valenciennes (5-1)

Après une défaite 2-0 à Montpellier, Marseille est septième. Deschamps met tout à plat et décide de repartir avec une défense Diawara-MBia. Contre Valenciennes, il fait rentrer Hilton en fin de match au poste de milieu défensif, pour bien faire comprendre à MBia la nouvelle donne. Si le Camerounais fait mine de râler en public, il s’acquitte sacrément bien de la tâche : Marseille devient subitement irrésistible, raflant le championnat et la coupe de la Ligue. La charnière olympienne compte alors parmi les plus puissantes d’Europe. MBia est sur la liste des cadors européens, avec pour tarif minimum 18 millions d’euros.

12 septembre 2010 – Fautif contre Monaco (2-2)

S’il dispute le match inaugural de sa deuxième saison (défaite contre Caen 1-2), il disparait pour les suivants, avant de revenir en défense contre Monaco et de coûter un but à son équipe. Il se murmure que le joueur voudrait aller au bras de fer avec ses dirigeants, mécontent de ne pas avoir été augmenté après le titre. En fait, MBia est préoccupé par la séparation de ses parents au Cameroun. Deschamps l’a autorisé à rentrer au Pays pour régler la situation. Pour autant, l’histoire de la revalorisation salariale n’est pas sortie de nulle part.

23 février 2011 – Parfait contre Manchester (0-0)

Il l’obtient en février après une nouvelle menace auprès de sa direction. Au même moment, il est alors révélé qu’il est le nouveau représentant du syndicat des joueurs dans le vestiaire. MBia amuse encore la galerie, déclare qu’il veut rencontrer Bernard Thibaut et qu’il pourrait très bien faire avocat à la fin de sa carrière. Sur le terrain, il a enfin l’occasion de rencontrer Manchester, club qui chérit depuis petit, et la finale gagnée contre le Bayern en 1999. Aligné en défense à l’aller, il gagne tous ses duels. Au milieu au retour avec Cheyrou, il ratisse aussi un nombre incalculable de ballons. Si l’OM est éliminé (défaite 2-1), il est heureux de montrer à son coach qu’il n’a pas oublié son poste d’origine.  

14 août 2011 – La tuile contre Auxerre (2-2)

Deschamps acquiesce. Il voit le Camerounais de retour au milieu, histoire de récupérer les ballons plus haut, et de lancer plus rapidement ses attaques. Il le charge même de tirer les coups francs. Mais à la dernière minute du deuxième match contre Auxerre, MBia se blesse gravement au pied. Une galère que l’OM va payer cher, même si le joueur fait son maximum pour revenir le plus vite possible.  

27 novembre 2011 – Le retour fracassant contre Paris (3-0)

Rentré en jeu contre l’Olympiakos, MBia est aligné d’entrée contre Paris avec Diarra à ses côtés. A deux, ils marchent sur tout l’entrejeu parisien, et avec le sourire. On parle alors de la garde noire de l’OM (Diarra – Mbia – Diawara – Nkoulou), ce carré magique défensif qui ne laisse rien passer. Marseille gagne ses huit matchs suivants, à l’exception de Bordeaux où, tiens tiens, MBia n’avait pas pu être aligné. Au mieux sportivement, le joueur en profite pour se dévoiler. Il passera notamment par la case Talk Show (voir la vidéo).

18 avril 2012 – La tête ailleurs contre Caen (1-1)

Mais fin janvier, MBia se blesse à nouveau, presque de manière anodine en coupe de France contre Le Havre. Marseille replonge alors dans ses travers. Disponible pour le retour contre l’Inter, il sort une nouvelle grosse prestation pour créer l’exploit. Contre le Bayern à l’aller, il sera un des rares à pouvoir s’abstenir de faire des complexes par rapport à son vis-à-vis. Mais en championnat, MBia n’y est plus. Dépité par les fissures de plus en plus grandes dans le vestiaire, il s’attrape avec Jérémy Morel, clame que ses dirigeants n’ont pas fait tout ce qu’il fallait. Sur le terrain, de retour en défense, le Camerounais a du mal à se motiver. Coupable contre Caen au Vélodrome, il s’offre une expulsion très limite lors de la dernière journée à Sochaux.

25 juillet 2012 – L’après-midi mouvementé à Divonne

Même s’il a toujours envie de rejoindre la Premier League, MBia n’est pas forcément contre une quatrième saison à l’OM. Il sait qu’il peut devenir un des joueurs cadres de l’équipe, et qu’il aura tout à y gagner en cas de renouveau. Mais il n’ignore pas qu’il a une valeur marchande. Alors il attend et assure à ses dirigeants qu’il ne partira que pour un meilleur salaire. « Ma famille est très nombreuse » lâche-t-il même. L’après-midi du match contre Thoune, il est invité à négocier à Divonne. Le soir au moment du match, il tire franchement la gueule. S’il connaît les règles du jeu et qu’il les accepte, il aurait quand même aimé s’offrir une autre fin.