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Les 10 dates de Charles Kaboré à l'OM
SaisonPublié le 21/02 à 17:55

Les 10 dates de Charles Kaboré à l'OM

Charles Kaboré quitte l'OM pour Krasnodar. L'occasion de revenir sur les cinq années du Burkinabé à Marseille, faites de hauts et de bas.

Arrivé sur la pointe des pieds il y a plus de cinq ans, Charles Kaboré quitte aujourd'hui l'OM en soulageant une partie des supporters. Entre temps, le Burkinabé a cependant soulevé bien des trophées sans y être forcément étranger. Sur RMC, il a confié partir le coeur léger : "Je pourrais dire à mes petits enfants que j'ai eu la chance de jouer dans un grand club comme l'OM. Les Marseillais m'ont adopté, ils m'ont pris comme un enfant. Depuis j'ai grandi, je dois prendre un autre chemin".

10 janvier 2008 – Un recrutement anticipé

À la base, l'OM voulait attendre six mois de plus pour recruter le Burkinabé à Libourne, d'autant plus que Vincent Gragnic, deuxième recrue en provenance de Gironde après Valbuena, a fait un flop. Mais lors d'une soirée, son agent Christophe Hutteau révèle à José Anigo l'intérêt de Barcelone pour le joueur (lire ici). Le directeur sportif fait alors tout accélérer le mouvement.

17 février 2008 - Une première titularisation remarquée

Eric Gerets le fait rentrer des bouts de match dès le début. Mais le Belge réserve un sacré baptême à son jeune élément : sa première titularisation, ça sera au Vélodrome, contre le PSG. Mené 1-0, l'OM renverse la vapeur. Aligné en relayeur dans le 4-4-2 losange de l'époque, Kaboré se fait remarquer, s'offrant même un coup du sombrero sur Jérôme Rothen. 

19 octobre 2008 - Un but et un rôle de douzième homme

Pour sa deuxième saison, Charles Kaboré connaît comme bon nombre de joueurs un coup de moins bien, d'autant plus que la concurrence est rude à l'OM. Mais le milieu se fait à son rôle de remplaçant sans état d'âme. À Valenciennes, il inscrit en force un but à la dernière minute pour donner plus de relief à la victoire (1-3).

21 mars 2010 - Un déclic contre Lyon

Au départ, avec Didier Deschamps, Charles Kaboré stagne. Puis, au printemps, le joueur est de nouveau titularisé à son poste, dans l'entrejeu. L'OM est alors dans une grosse spirale positive et remporte une victoire en forme de déclic contre Lyon. Kaboré marque, d'une frappe de loin contrée. Surtout, dans ce 4-3-3 qui permet enfin à Lucho Gonzalez de donner la pleine mesure de son talent, il est le complément parfait de l'Argentin avec son abattage. Il relègue Cheyrou sur le banc et personne n'y trouve à redire.

17 août 2010 - La prolongation et la décla qui font parler

Dans la douce euphorie du titre, Kaboré prolonge son contrat à l'OM avec un salaire quatre étoiles. Il obtient également la nationalité française, qu'il commente un peu maladroitement en conférence de presse : "C'est une fierté pour moi d'être Français, déjà d'avoir été colonisé par la France".

28 septembre 2010 - Le dépannage au poste d'arrière droit

Alors que l'OM a du mal à redémarrer après son titre, le Burkinabé ne bronche pas lorsqu'il s'agit de dépanner au poste d'arrière droit. Si ses centres sont au départ loin d'être des modèles du genre, Kaboré est bien plus rassurant que le petit nouveau, César Azpilicueta. Lorsqu'il faut aller jouer à Chelsea en Ligue des champions, Didier Deschamps n'hésite par exemple pas entre les deux hommes.

21 août 2011 - Le début des sifflets

Une nouvelle fois, l'OM démarre sa saison de manière poussive. Charles Kaboré passe à côté de son match contre Saint-Étienne et voit pour la première fois des sifflets descendre du virage à son encontre. Le départ du joueur est évoqué. Bordeaux et les Verts justement seraient sur les rangs. Mais le salaire du joueur est un frein dans les négociations.

27 juillet 2012 - Un nouveau départ, un nouveau statut

Après une saison qu'il finit un peu en froid avec Deschamps, le joueur voit l'arrivée de Baup comme une belle opportunité. Lui qui a toujours été proche des jeunes à l'OM veut jouer le rôle de grand frère et saisir sa chance dans l'entrejeu. Il change de numéro, passant du 12 au 18 pour ne plus être catalogué comme le premier remplaçant. Il veut enfin éclater à l'OM. À l'image de sa transversale pour la volée de Cheyrou à Reims, son début de saison est réussi. 

9 décembre 2012 - La boulette contre Lorient

Mais dès que l'OM s'arrête d'enchaîner les victoires, Kaboré apparaît comme l'une des principales faiblesses de cette équipe marseillaise. Son association avec Cheyrou est pointée du doigt pour sa lenteur. Contre Lorient, le Burkinabé perd le match presque tout seul. Se faisant chiper la balle bêtement, il veut se rattraper immédiatement, mais voit l'arbitre siffler penalty et lui sortir un deuxième carton jaune (il s'était fait avertir quelques minutes avant). Tout le stade le hue, Kaboré quitte le stade marqué.

31 janvier 2013 - Le coup du fax et de Saragosse.

Son départ pour la CAN est vécu comme un soulagement par les supporters. Mais en Afrique du Sud, le joueur montre un tout autre visage, étant capitaine de l'équipe finaliste. Avant de partir, il avait prévenu : "J'ai le ballon et je n'ai pas peur de le perdre. Je joue comme j'ai envie de jouer, personne ne me crie dessus. Je me lâche et ça se passe très bien" (voir la vidéo). Sur place, il doit pourtant faire avec un coup de fil des dirigeants de l'OM qui veulent le voir partir à Saragosse le dernier jour du mercato. Kaboré tombe des nues en apprenant que le club est prêt à tout pour le faire partir. Officiellement pour un fax arrivé trop tardivement, il ne découvrira pas la Liga. L'état-major marseillais lui a cependant trouvé un point de chute en Russie, à Krasnodar. On est bien loin de Barcelone...