Europa League : que penser du groupe de l'OM ?

L'OM jouera la Lazio, Galatasaray et le Lokomotiv Moscou en phase de groupe d'Europa League 2021-2022. Un tirage pas facile alors que, même en étant chapeau 3, le club phocéen aurait pu espérer tomber dans une poule avec le Sporting Braga, l'Etoile Rouge de Belgrade et Midtjylland. Vous pouvez revivre le tirage en vidéo. Mais il n'est plus possible désormais de revenir en arrière. Autant donc voir le positif, le fait que l'OM va être dans une poule homogène, avec que des affiches ou presque. Ce qui sera d'ailleurs intéressant pour les droits TV car le club phocéen risque d'être souvent la priorité pour Canal+ et W9. Avec des Russes, qui n'avaient pas laissé que de bons souvenirs, c'est un euphémisme, lors de leur passage à Marseille à l'Euro 2016, les Turcs, mais aussi les Laziales, ça promet aussi de l'animation en tribunes. Mais pour ce qui est du terrain, que valent vraiment ces adversaires ?

La Lazio version Maurizio Sarri

C'est le seul adversaire de la poule dont l'OM a déjà croisé la route. Il y a eu six matchs déjà entre les deux formations et le bilan n'est pas à l'avantage de l'OM. La première fois, c'était en 1999, en Ligue des champions. Défaite à l'aller et au retour (0-2 et 5-1 en deuxième phase de poule). En 2005, c'était en coupe intertoto. Di Canio et Abdou Méïté s'étaient répondus, en marquant après s'être tout deux attrapés par le col. Au retour, l'OM avait fait un super match, un 3-0 qui a peut-être fait naître l'histoire à Marseille de Franck Ribéry et Mamadou Niang, recrues et buteurs dans cette belle soirée d'été. Enfin, il y a trois ans, déjà en phase de poule d'Europa League, la Lazio s'était imposée à l'aller comme au retour. Pour l'anecdote, avant le match aller, Eyraud avait annoncé la prolongation de Rudi Garcia. L'OM s'était incliné contre les Italiens puis contre le PSG, les deux fois au Vélodrome. Cette saison, la réception de la Lazio devrait être programmée... quelques jours avant la réception du PSG ! Attention à ce que l'histoire ne se répète pas. Chez les Laziales, Strakosha, Acerbi, Luiz Felipe, Radu, Lucas Leiva, Milinkovic-Savic, Cataldi, Marusic, Felipe Caceido, Luiz Alberto et l'incontournable Ciro Immobile étaient déjà là. Surtout, cette saison, la Lazio est coachée par Maurizio Sarri. Un technicien dont on reconnaît de suite la patte sur une équipe, comme on a pu le voir à Naples ou à Chelsea, avec un jeu léché. Et dès la première journée de Série A, la Lazio a gagné en s'imposant à l'extérieur et en jouant au foot, loin des préceptes plus "réalistes" de Simone Inzaghi, parti entraîner l'Inter Milan.

Galatasaray et l'éternel Fatih Terim

Fatih Terim a commencé à entraîner Galatasaray en 1996, il y a donc 25 ans ! Il y a gagné notamment huit titres de champions, trois coupes, une coupe de l'UEFA, il est parti coacher en Série A au début des années 2000 (Fiorentina, Milan AC) tout en étant aussi le sélectionneur le plus charismatique que la Turquie ait connu. Il est encore là, sur le banc, à donner de la voix, à 67 ans, pour un énième come back. Et son équipe, que vaut-elle ? Sorti par le PSV Eindhoven au tout début des tours préliminaires pour la Ligue des champions, c'est une équipe avec de nombreux joueurs qui sont plutôt âgés : le gardien Muslera a 35 ans, Ryan Babel a 34 ans, Arda Turan 34 également, Radamel Falcao 35 ans. Il y a également des éléments qui n'ont pas réussi à rester en Premier League comme Van Aanholt, DeAndre Yedlin ou Mbaye Diagne, qui avait montré cependant des choses intéressantes en deuxième partie de saison avec WBA. Méfiance donc. 

Le Lokomotiv de Ralf Rangnick

Ce sera une autre confrontation, comme Sampaoli et Sarri, sauf qu'elle se jouera plus haut, en tribunes. Ralf Rangnick, l'homme qui a passé la dernière décennie à penser le projet du RB Salzbourg et du RB Leipzig s'est engagé avec le Lokomotiv Moscou. Ce sera donc l'occasion de mesurer sa méthode à celle de Pablo Longoria. Cet été, il a déjà rajeuni l'effectif, se séparant de ceux venus en Russie pour prendre de beaux chèques (Eder, Corluka, Krychowiak) pour aller chercher de jeunes espoirs (Beka Beka, de Caen, meilleur joueur de l'équipe de France pendant les JO avec Gignac) ainsi que des valeurs sûres de Bundesliga (Jedvaj de Leverkusen). Il ne faudra donc pas croire que c'est la formation la plus faible du groupe, contre qui il faut annoncer viser six points. Car si le Lokomotiv était dans le deuxième chapeau, ce n'est pas pour rien : ils étaient en Champions League les trois dernières saisons (dans le groupe de l'Atletico, du Bayern et de Salzbourg l'an dernier). Un groupe avec de l'expérience européenne.